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La belle moisson de Lavoine

Marc Lavoine à Bruxelles (photos Annick Delperdange)

Marc Lavoine à Bruxelles (photos Annick Delperdange)

Bruxelles, Arena 5, 25 juillet 2021,

Arena 5, l’événement estival bruxellois, clap deuxième. Avec une invitée de déshonneur que l’on n’espérait pas vraiment : la pluie, qui a fait son apparition en début de soirée, mais qui eut le bon goût de se retirer durant le concert.

C’est donc sous un ciel apaisé que s’est produite la vedette de la soirée, devant une assistance trop peu nombreuse mais à la chaleur inversement proportionnelle. Un public pas si féminin que cela, d’ailleurs. Disons, à la grosse louche, 60% femmes et 40% hommes (et zut pour les transgenres !). Manifestement, le temps joue en la faveur de l’artiste et efface petit à petit cette image de chanteur romantique pour midinettes qu’on lui a collée à ses débuts.

Lui, c’est Marc Lavoine. Trente-sept ans de métier (sa Biguine avec toi date déjà de 1984). Chanteur, mais aussi principal auteur de ses textes (on le sait moins), comédien, coach télévisuel, écrivain. Et showman aguerri. La preuve nous en sera encore donnée ce soir.

Son dernier album datant de 2018, c’est sans actualité brûlante qu’il se présente devant nous. Un concert dès lors davantage tourné vers son passé glorieux et aux contours de best-of. Pour le plus grand plaisir des spectateurs, venus vibrer aux airs qui les accompagnent depuis si longtemps.

224900341_163407002431077_2067643077565738469_n220678604_370029264486449_2953994506638127007_n224334719_211944714201756_4541525433040605489_nMarc Lavoine monte sur scène sans chichis, entouré de ses quatre musiciens (un batteur, deux guitaristes et son complice de toujours aux claviers, le pianiste des stars Alain Lanty). Le dress code est décontracté, l’ambiance est à la complicité. Il nous annonce son bonheur d’être là, exprime quelques mots de compassion pour les sinistrés météorologiques de ces dernières semaines, nous prévient qu’ils n’ont pas eu le temps de faire la balance (comme il s’entoure de pros, il suffira d’une demi-chanson pour que le son soit parfait) et c’est parti avec Seul définitivement, extrait de son dernier album. La suite sera une enfilade de succès. Pas forcément des énormes tubes, mais des chansons que chacun connaît, peu ou prou, pour les avoir entendues à la radio, vues à la télé, sifflotées sous la douche. Des chansons de toutes les époques, de Rue des Acacias ou La semaine prochaine (2009) à C’est la vie (1989), Paris (1991), Toi mon amour (2005) ou Je ne veux qu’elle (2001). Des titres que le public chante spontanément, comme ce J’ai tout oublié en sincère émotion, ou la trilogie de clôture : le sensible Chère amie, le percutant Parking des anges et l’incontournable Yeux revolver.

Répertoire de chansons d’amour, alors ? Pas que. Quelques titres plus rock et désabusés, tel ce Je me sens si seul, que Biolay pourrait interpréter sans rougir. Une reprise de Douce France, que Lavoine chante – quel cabotin ! – en prenant des airs de Trenet, précédant son propre titre C’est ça la France (avec ce gimmick plus que jamais d’actualité : Faut jamais les oublier / Les trois mots qui terminent en « té »). Un hommage à la poésie, qui le voit introduire son Je reviens à toi par un poème de Prévert, et interpréter la Chanson d’automne de Verlaine et Le Pont Mirabeau d’Apollinaire…

Au total, un beau concert, mené avec professionnalisme et amour du public, qui survole la carrière du chanteur et permet de mieux se rendre compte combien il a été une machine à succès, sans jamais toutefois tomber dans le tout-venant et la facilité. Total respect.

 

Le site de Marc Lavoine, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

 

« Toi et moi » : Image de prévisualisation YouTube

« C’est ça la France » : Image de prévisualisation YouTube

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