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Off Avignon 2017. Ottilie [B], quand la voie s’ouvre

Ottilie [B] (photo Dominique Condou)

Ottilie [B] (photo Dominique Condou)

7 juillet 2017, L’Arrache-Coeur à Avignon,

 

Ottilie, c’est son vrai prénom, et B, son initiale et son double. Car Ottilie est, a toujours été « Passage ». Passage de la vie, de l’amour, des cultures multiples dont elle est issue, Italie, Mongolie, Kabylie. Dont elle garde le goût pour les sonorités venues du fond des âges, les instruments traditionnels qui se mêlent aux plus modernes, aux bandes des sons organiques finement retravaillées avec toutes les possibilités que donnent les technologies modernes. Le chant archaïque, diphonique, les voix brutes, les sons des instruments d’ailleurs et de toujours,  kayamb ou roulér,  guimbarde ou kora, les sons enregistrés dans la nature se mêlent aux sonorités purement électroniques.

Passages aussi, au pluriel, entre les Pays, entre les gens, souhaités en collaborations d’artistes ou rencontrés  par ces hasards heureux de la vie qui vous la font multiple, riche, imprévisible.

Je vous avais, en quelque sorte, dévoilé les prémices de ce spectacle avec la rencontre au Petit Duc à Aix d’Ottilie avec la Réunionnaise Christine Salem, toute sa vitalité brute et profonde ( Lé la : « Ne regarde pas en arrière… »), et la sagesse pleine de poésie  de Denis Péan (Tout doit disparaître, qui prend ici une profondeur abyssale). Ils sont ici virtuellement présents par la magie de la bande son, dans une rencontre aboutie et fusionnelle.

PASSAGE, L’ALBUM AU-DELÀ DES FRONTIÈRES C’est aussi un album envoûtant de douze titres ancrés dans le territoire, puisque réalisé dans les Alpes de Haute Provence grâce au Théâtre Durance de Château-Arnoux Saint-Auban, tout autant que puisant son inspiration dans le monde entier. De la France à la Laponie, de la Réunion à la Mongolie, au gré des voyages et des rencontres. Mêlant tradition et modernité, inclassable, à l’opposé des productions commerciales. Expériences de vie et expérimentations de sons, cet album qui invite Christine Salem et Denis Péan s’est réalisé grâce à des cartes sonores enregistrées aux quatre coins de la planète. Il comporte aussi des titres plus électroniques tels Invente ou Die before et nous fait voyager au sein de l’humanité dans la vie, dans la mort aussi.

PASSAGE, L’ALBUM AU-DELÀ DES FRONTIÈRES
C’est aussi un album envoûtant de douze titres ancrés dans le territoire, puisque réalisé dans les Alpes de Haute Provence grâce au Théâtre Durance de Château-Arnoux Saint-Auban, tout autant que puisant son inspiration dans le monde entier. De la France à la Laponie, de la Réunion à la Mongolie, au gré des voyages et des rencontres. Mêlant tradition et modernité, inclassable, à l’opposé des productions commerciales.
Expériences de vie et expérimentations de sons, cet album qui invite Christine Salem et Denis Péan s’est réalisé grâce à des cartes sonores enregistrées aux quatre coins de la planète. Il comporte aussi des titres plus électroniques tels Invente ou Die before et nous fait voyager au sein de l’humanité dans la vie, dans la mort aussi.

Hiératique, d’une élégance rare, dans un costume blanc intemporel qui parfois voile sa tête et dévoile sa taille, avec ce large pantalon qui met en valeur sa silhouette élancée, elle apparaît telle  une magicienne. Voyageant dans de grands espaces, maniant ses instruments comme des baguettes magiques, percussions, guitare, elle danse sur la vie, danse sur la mort. Ses chants de sirène, youyou, beat box,  variations de voix qui partent du ventre ou du fond de la gorge pour s’élever vers les hauteurs, rythmés par les percussions, ont le don de vous transporter sur les ailes du vent, de tempêtes de sable en steppes mongoles, en océans grondants ou en méandres de rivière.

Comme elle sait marier les sons musicaux pour mieux les libérer, les mots s’évadent aussi tant en sons pour charmer nos ouïes qu’en  jeux poétiques pour stimuler nos esprits et nos sens, en d’étranges vocables scandés et envoûtants, où les Contes des faits sont comptes, défaits ou à rebours, qu’on peut aussi entendre comme de fées. La voix comme la voie s’ouvrent, les mots se disent et se chantent, dénoncent aussi ce dieu qui vomit les tièdes dans cette dramatique Aux morts pour l’offense, alertent : « Il pleut des cordes, il pleut du sang ».

Chant tribal, tripal, Ottilie nous le crie, nous le vibre, elle est Vivaaante ! Ou, à voix douce, jambes croisées avec grâce sur un haut tabouret, aux doux accords de sa guitare « Laisse-moi traverser la vie ».

En toute fin hymne à la sensualité avec quelques extraits des anciens albums, retour en douceur  « Là où le silence est d’Or ».

 

Tous les jours sauf le lundi, à 19h30 salle Moustaki, Talents Adami, jusqu’au 30 juillet 2017. Le site d’Ottilie [B], c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’elle, c’est là.

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