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Bruno Ruiz « Les promeneuses »

RUIZ-Les-larmes-de-Laurel-001Elles traversent les rues 
dans leurs hanches d’ébène, 
Et nous, sourciers émus 
d’invisibles fontaines, 
Le velours de leur chair 
nous prend toute la tête, 
Plus sensible que l’air, 
le feu d’une allumette.
C’est vrai que lorsqu’elle respirent 
toutes les buées de la nuit, 
Leurs lèvres sont plus fragiles 
que la chair douce des fruits…
dans le fleuve des villes, 
Bell’s aux bouches du cœur 
qui dérivent, tranquilles… 

Bruno Ruiz

Paroles et Musique Bruno Ruiz. Extrait de l’album « Les larmes de Laurel »(1995)

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