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Barjac 2018. Garance, le feu de l’amour

Garance (photo Anne-Marie Panigada)

Garance et Clément Simounet (photo Anne-Marie Panigada)

« J’ai déplacé des montagnes / J’ai senti le feu bruler / J’ai joué à qui perd gagne / Et c’est fou comme j’ai gagné ». Eh bien oui, elle a gagné ses galons de chanteuse et notre admiration.

Garance est une grande dame, plus grande encore en scène que la jeune femme souriante et agréable qu’on croise dans la rue. Elle a surement beaucoup travaillé ce personnage sensuel qui vous balance à la figure son charisme et sa beauté. Féminité assumée, soulignée par un rouge à lèvre qui vermillonne, Garance nous entraine dans sa danse avec sa guitare, dernière son « tom » ou juste en percussions corporelles.

Dès Des montagnes, elle nous confie avoir gagné en profondeur : d’où cette impression qu’elle grandit sur scène, hauteur et profondeur certes, surtout dans cette densité et cette énergie qu’elle nous renvoie. Sa voix, naturellement puissante, dont on ressent toute la qualité du travail, nous fait penser à sa grande sœur Québécoise Lynda Lemay : on se demande même parfois si n’y pointe pas un petit accent de la « Belle province ».

Des univers qui varient entre une force qui revendique et une douceur qui nous cajole. Des textes féministes – les siens – et aussi le beau texte de Benoite Groult : Ainsi soient-elles. La jeune femme amère qu’elle fait parler dans Debout dans la cuisine où elle s’interroge dans la répartition des tâches ménagères dans un couple « moderne » quand la gestion du quotidien prend le dessus. Avec comme refrain : « Parlons féminité / parlons droits, liberté / parlons peu, parlons bien des efforts, de qui dine, de qui dort de nous deux, dans ta tête tu rabâches, répartition des tâches et tu pleures, les deux mains sur le fer, tu repasses à l’envers, tes erreurs… »

Sur les murs de la cave, un texte sorti d’un « atelier clandestin d’écriture » avec Anne Sylvestre qu’elles appelaient « atelier clandestin » qui se passait le dimanche chez Anne où elles buvaient du thé et mangeaient des gâteaux, des vraies rebelles !

Son Jour de poisse sur le harcèlement quotidien où elle dit qu’elle n’écrira pas de chanson sur : « toi qui fait monter la peur… toi qui fait payer des taxis, quand on sort seule et qu’il fait nuit ».

Elle nous entraine avec brio dans toutes nos émotions. De la colère à la tendresse, au désir avec beaucoup de sensualité. Elle nous parle tout simplement de la vie et de l’amour.

N’oublions pas ici, son talentueux guitariste, Clément Simounet, qui a su tout au long du concert lui offrir un merveilleux écrin, apportant selon l’univers de la chanson puissante ou retenue, l’orage ou la ouate, il souligne toujours avec grand talent l’ambiance du morceau.

Voyage dans les recoins de l’âme humaine (autour d’une si jolie tasse de thé) et de l’Ardèche à Zagreb. Il restera du bleu et de l’Amour pour conclure le spectacle avec l’aide de Musset à qui elle donne même le dernier mot dans son On ne badine pas avec l’amour.

 

Le site de Garance, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’elle, c’est là. Image de prévisualisation YouTube

 

 

 

 

 

 

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