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Printival de Pézenas : pas en vain les 20 ans !

Le Collectif Lapointe chante Trenet : y'a d'la joie ! (photo Thierry Margot)

Le Collectif Lapointe chante Trenet : y’a d’la joie ! (photo Thierry Margot)

Il fait soleil, un petit vent marin frais caresse les visages. Nous sommes à Pézenas pour le 20ème anniversaire du Printival Boby-Lapointe. Nous allons vers la place Gambetta en foulant les pavés du centre de cette petite ville historique. Elles sont belles ces pierres polies par le temps. Les bâtiments égayent nos yeux. Il y a un sentiment fort que la vie et le temps sont imprégnés en ces lieux. On y sent l’ombre de Molière, de Boby et l’ambiance qui va avec…

Pézenas est un endroit agréable, à taille humaine. Il est facile d’aller d’un lieu de concert à l’autre. Il y a des restaurants pour tous les goûts. Pour les professionnels, les artistes et les bénévoles, il y a LA cantine avec son chef charismatique et hyper-créatif  Manu, qui compose ses menus suivant les chansons des artistes du jour.

Pour les festivaliers la journée commence à onze heures sur la place Gambetta avec les print’ huitres, Michel et Yvette présentent leur spectacle accompagné d’une dégustation d’huitres et de vins locaux. La convivialité est de mise.

RENCONTRE AVEC SAM BURGUIERE . Quel est ton lien avec le festival ? J'habite dans le coin depuis 20 ans et nous avons été programmés plusieurs fois avec les Ogres de Barback. Nous avons aussi été parrains du festival. J'y ai fait du bénévolat avec grand plaisir car l'ambiance est super sympa. Depuis trois ans je gère les soirées spéciales. Il y a eu une soirée sur les Muses et puis, l 'an dernier, c'était une soirée en l'honneur de Barbara Weldens. C'était très fort, en plus qu'elle soit d'ici, je suis un fan, j'adore ses chansons. Et cette année rebelotte pour les 20 ans avec le thème des trois chanteurs. Es-tu parti sur une idée spécifique ? Mon boulot c'est de rassembler des gens qui ne se connaissent pas forcément. Avec Dany Lapointe (la directrice du festival) on sent qui pourrait être là. Autant les chanteurs que les musiciens. Ils se découvrent la veille. On répète une journée, le lendemain on fait les balances et on fait le concert. Aujourd'hui on a fait les balances, mais pas sur tous les morceaux. C'est sur le fil mais c'est rigolo. C'est le défi ! A quel moment les chansons sont-elles choisies ? On choisit qui veut chanter quoi avant. Est ce que tu choisis l'ordre de passage des artistes ? Oui c'est ma partie, j'y ai réfléchi avant pour que la soirée ait du rythme et d'ailleurs on ne l'a pas bougé cette fois. Cela t'est-il arrivé de changer l'ordre ? Oui bien sur, mon rôle c'est d'écouter les chanteurs et les musiciens pour préparer la soirée. Ils ont des idées super, autant que les miennes. On en a aussi des mauvaises certaines fois et c'est l'écoute de chacun qui permet d'éviter des écueils. Dès qu'ils ont une idée on essaye. Mon rôle c'est plus de les mettre en relation et de saisir ce qu'ils ont de bien à donner. En ce qui concerne les arrangements musicaux, comment cela se passe t-il ? Je fais quelques petites propositions. C'est surtout au dernier moment que cela se met vraiment en place. Est-ce qu'il y a une mise en scène ? Non pas vraiment, il y en a un petit clin d'œil ce soir mais nous ne l'avons pas répétée du tout, ce sont des ombres chinoises. Quel est ton rapport avec les auteurs de ce soir ? Je ne connaissais pas bien Trénet, les autres chanteurs non plus d'ailleurs. Nous sommes allés écouter ses chansons et on a compris pourquoi les gens l'aimaient tant. Au niveau mélodique et harmonique c'est riche et très varié. Musicalement il y a de quoi s'amuser. On a vraiment respecté au maximum la richesse de sa musique. Est ce que les chants à plusieurs ont été préparé en amont ? Non, on les prépare sur place. Et les harmonisations ? Nous en avons fait un peu ici. On avait un peu réfléchi en amont à certaines tonalités pour les chanteurs et certains sont arrivés avec. Nous avons découvert le reste hier ça fait parti du jeu. On a beaucoup diversifié au niveau des arrangements. On a fait une super répétition et il y avait beaucoup d'émotions. Ils s'applaudissait entre eux pendant la préparation. On espère que ce soir ça va être aussi goûteux qu'hier. . PROPOS RECUEILLIS PAR SYLVIE ET BRUNO HILDESHEIM

RENCONTRE AVEC SAM BURGUIERE
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Quel est ton lien avec le festival ?
J’habite dans le coin depuis 20 ans et nous avons été programmés plusieurs fois avec les Ogres de Barback. Nous avons aussi été parrains du festival. J’y ai fait du bénévolat avec grand plaisir car l’ambiance est super sympa. Depuis trois ans je gère les soirées spéciales. Il y a eu une soirée sur les Muses et puis, l ‘an dernier, c’était une soirée en l’honneur de Barbara Weldens. C’était très fort, en plus qu’elle soit d’ici, je suis un fan, j’adore ses chansons. Et cette année rebelote pour les 20 ans avec le thème des trois chanteurs.
Es-tu parti sur une idée spécifique ?
Mon boulot c’est de rassembler des gens qui ne se connaissent pas forcément. Avec Dany Lapointe (la directrice du festival) on sent qui pourrait être là. Autant les chanteurs que les musiciens. Ils se découvrent la veille. On répète une journée, le lendemain on fait les balances et on fait le concert. Aujourd’hui on a fait les balances, mais pas sur tous les morceaux. C’est sur le fil mais c’est rigolo. C’est le défi !
A quel moment les chansons sont-elles choisies ?
On choisit qui veut chanter quoi avant.
Est ce que tu choisis l’ordre de passage des artistes ?
Oui c’est ma partie, j’y ai réfléchi avant pour que la soirée ait du rythme et d’ailleurs on ne l’a pas bougé cette fois.
Cela t’est-il arrivé de changer l’ordre ?
Oui bien sur, mon rôle c’est d’écouter les chanteurs et les musiciens pour préparer la soirée. Ils ont des idées super, autant que les miennes. On en a aussi des mauvaises certaines fois et c’est l’écoute de chacun qui permet d’éviter des écueils. Dès qu’ils ont une idée on essaye. Mon rôle c’est plus de les mettre en relation et de saisir ce qu’ils ont de bien à donner.
En ce qui concerne les arrangements musicaux, comment cela se passe t-il ?
Je fais quelques petites propositions. C’est surtout au dernier moment que cela se met vraiment en place.
Est-ce qu’il y a une mise en scène ?
Non pas vraiment, il y en a un petit clin d’œil ce soir mais nous ne l’avons pas répétée du tout, ce sont des ombres chinoises.
Quel est ton rapport avec les auteurs de ce soir ?
Je ne connaissais pas bien Trenet, les autres chanteurs non plus d’ailleurs. Nous sommes allés écouter ses chansons et on a compris pourquoi les gens l’aimaient tant. Au niveau mélodique et harmonique c’est riche et très varié. Musicalement il y a de quoi s’amuser. On a vraiment respecté au maximum la richesse de sa musique.
Est ce que les chants à plusieurs ont été préparé en amont ?
Non, on les prépare sur place.
Et les harmonisations ?
Nous en avons fait un peu ici. On avait un peu réfléchi en amont à certaines tonalités pour les chanteurs et certains sont arrivés avec. Nous avons découvert le reste hier ça fait parti du jeu. On a beaucoup diversifié au niveau des arrangements. On a fait une super répétition et il y avait beaucoup d’émotions. Ils s’applaudissait entre eux pendant la préparation. On espère que ce soir ça va être aussi goûteux qu’hier.
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PROPOS RECUEILLIS PAR SYLVIE ET BRUNO HILDESHEIM

Le Printival est un festival multi facettes. La centaine de professionnels se retrouvent dans des rencontres spécifiques animées par Occitanie en scène. Il y a des visites guidées artistiques un brin « décalées » du centre ancien par Michel Pichon (alias Gérald Rigaud), des expositions, une émission de radio journalière en public au bar le QG par Radio Pays d’Hérault, il y a les printiguettes : découvertes d’artistes offertes par l’a-musée Boby-Lapointe sous la houlette de Ticha la fille de Boby. On retrouve aussi chaque j

our la gazette du festival : l’Hélicon avec sa bande de joyeux drilles qui l’illustrent. Cette année, le festival reçoit la remise des coups de cœurs de l’Académie du disque Charles-Cros : ces amoureux de la chanson sont toujours là pour soutenir des jeunes artistes.

Le festival se lance dans une journée Canada-Québec, l’occasion de voir des artistes d’outre-manche et de découvrir une autre culture.

Beaucoup d’animations et quelques concerts sont gratuits. Les spectacles en salle sont à des prix très abordables. Dany Lapointe et son équipe donne un ton résolument humain, chaleureux et plein d’humour à l’ensemble de la manifestation.

Ce soir, c’est un spectacle spécial pour les 20 ans du festival, en l’honneur de Charles Trenet, Georges Brassens et Boby Lapointe, les grands de la région qui ont marqué l’histoire de la chanson. Pour ce faire, Dany Lapointe a convié Anne Sylvestre, Kosh, Evelyne Gallet, Barbara Hammadi, Loïc Lantoine, Mouss et Hakim, Bertille, Imbert Imbert, Hervé Lapalud, Jonathan Mathis, Sam Burguière et Jean-Luc Amestoy. Tous sous la houlette de Sam Burguière, des Ogres de Barback (voire l’interview ci-contre). Sacré mélange que voilà ! Trois personnages en ombre chinoise ont aussi offert des tableaux visuels tout au long de la soirée, comme si l’âme des trois grands regardaient ce qui se passait sur scène. Et ces trois-là, même s’ils ont pu être étonnés quelques fois, devaient jubiler de voir leurs chansons revisitées dans tous les sens. Kosh, l’human beat box, lance le bal comme on dégoupille une grenade. Les artistes vont ensuite s’entrecroiser, s’accompagner, jouer les duos, les trios, les quatuors… Avec des titres plus ou moins connus et, surtout, un rajeunissement musical surprenant et bienfaisant, ils nous offrent des interprétations très personnelles comme celle de L’hélicon par Evelyne Gallet avec un accompagnement digne de Georges Aperghis ou Les philistins de Georges Brassens par Imbert Imbert. Le chanteur y met une intensité tribale, avec sa contrebasse prête à tous les défis, comme un joyau sorti de la terre. On se souviendra de Douce France par Mouss et Hakim, dans la version de Rachid Taha, qui a emporté la salle d’enthousiasme. Elle fut reprise par l’assistance et l’ensemble des chanteurs comme un nouvel hymne national. Une ode à la fraternité sublimée par ces deux chanteurs, enfants issus de l’immigration. Il y a eu aussi ce moment magique et d’une rare intensité avec Anne Sylvestre, la doyenne des interprètes. Puis, Hervé Lapalud et Jonathan Mathias, assis au bord de la scène, ont déposés, avec une délicatesse extrême au creux de nos oreilles, Ta Katie t’a quitté de Boby Lapointe s’accompagnant de leurs balafons.

La joie, la sincérité, l’émotion des artistes débordaient de la scène pour faire de cette soirée un moment rare et enthousiasment. Il Trenet de nombreuses mélodies dans Lapointe des oreilles des auditeurs qui avaient dans leurs Brassincèrement de l’amour. C’était un anniversaire Lapointement réussi !

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