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Gaëlle Le Teuff, domaine sensible

Gaëlle Le Teuff (photo non créditée, tirée de sa page facebook)

Gaëlle Le Teuff (photo Claire Feugas)

Des chansons sensibles… « C’est un plaisir de les partager avec le public, chaque fois. Le plaisir est accru lorsqu’il est possible de laisser la guitare dans la version trio car, alors, la liberté d’interprétation m’est offerte et je savoure de pouvoir donner pleinement l’émotion par l’expression corporelle également ». Ainsi parle d’elle Gaëlle Le Teuff qui a la bonheur, pour son premier album, de bénéficier de nombre de musiciens, guitares principalement (« à cordes sensibles », dit-elle) mais aussi, selon les pièces, contrebasse, violoncelle, clarinette et percussions.

Prime album, et tout semble déjà bien en place. Comme cette voix, franche, au premier plan. Qu’on ne connaissait pas et dont la sympathie et un je-ne-sais-quoi qui a trait avec la gouaille nous emmène avec elle, dès le premier titre, en toute confiance.

Sensible, oui, faite de vers qui nous parlent de la vie : les amis, l’enfant, l’homme, l’amour… Des certitudes, des doutes : « Regarde la pluie si je m’en vais / Regarde le vent quand tu t’en vas / Voix, nos mains enlacées / C’est pas pour ça qu’on va s’attacher ». On aimera l’élasticité, le relief de cette voix, faite de pleins et de déliés, d’une musicalité naturelle : elle ne peut que faire copine avec les notes parfois jazz, qui s’acoquinent si bien aux mots.

maxresdefaultJolies pages, vraiment, ajoutées au grand livre de la chanson : « Au bal de tes lèvres lippues / J’aime tant danser nue / En première de couverture / Délivrée de murmures / Enivrée du phrasé / De nos rires fous à l’orée de l’oreille / Elles s’envolent / Les pages d’Hugo Pratt / D’Etxcebarria, Barrico, d’Ovaldé et d’Obaldia ». D’une plage à l’autre, des émotions toutes aussi fortes, simplement différentes, car ce touchant Carrosse, conjugué à l’imparfait, sur un infirme moteur cérébral « toute la liberté en ton corps carcéral ».

Chaque titre de cet album est plongée dans le sensible, chaque fois dans une part intime que parent les mots, choisis, précis. « C’est comme chanter les pages tournées avec un regard tranquille, un album qui compile acceptation et transformation. Du douloureux à la confiance, rester à l’écoute des bruits qui courent en soi » dit-elle encore. Exploration dont elle fait effectivement grande sérénité. Ce serait gâchis de ne faire de ce frais opus qu’un fond sonore quand paroles et musiques nous prennent à ce point, avec délicatesse et retenue, par la main, par l’oreille, pour un tel et précieux voyage en nos sens.

Gaëlle Le Teuff fait par ailleurs partie du trio Tri Côté Main (folk, bossas, chanson française) et crée des spectacles pour les tout petits au sein de la Compagnie des Ronds de papillon.

 

Gaëlle Le Teuff, Chansons à cordes sensibles, autoproduit 2019. Le site de Gaëlle Le Teuff, c’est ici.

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