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Grand Palladium « Into limbo »

grandpalladium-coversd-854x854Dors, dors oui c’est mieux
L’instant est merveilleux
Un instant dérisoire
Courbant nos corps musards
I’m feeling broken inside
Se perdre, perdre en douceur
Sifflant de l’intérieur
Le long et sinueux
Serpent crèvera nos yeux

Grand Palladium

Paroles et Musique Grand Palladium (Vincent Dauvergne et Kevin Moal). Extrait de l’album éponyme 2020.

Un morceau bilingue, parfaite synthèse de ce qui rend cet album unique : un mélange de folk et de pop, des mélodies joyeuses ou mélancoliques, des instruments superbement enregistrés,  la perfection d’un duo fusionnel avec des chœurs célestes qui font penser aux Beatles de la meilleure époque – ce n’est pas pour rien que l’album a été mastérisé à Abbey road.

Mais aussi à côté de chansons plus simples et joyeuses, des textes où l’onirisme reflète des questions presque métaphysiques : Into limbo, c’est cet instant incertain qui peut balancer vers l’enfer comme vers le paradis. Que reste-t-il de la passion qui sublime l’instant, lors du retour à la réalité, quand on se sent brisé, vide. L’espoir de quelque chose de mieux ? « Will you take me by the hand / When I’ll fall into limbo / Will you wipe my tears away / When I’ll dry yours » ["Me prendras-tu par la main / Quand je tomberai dans les limbes / Essuieras-tu mes larmes / Quand je sécherai les tiennes", NDLR]… 

La superbe animation réalisée par les artistes eux-mêmes développe encore plus l’idée, dans une ambiance surréaliste de fin du monde – avec cette image récurrente de petit enfant innocent semblant s’apprêter à plonger dans une bassine ce qui pourrait bien être un petit pantin humain. L’atmosphère étrange de cette combinaison de photos et de vidéos, avec ces dessins animés en combinant des techniques de rotoscopie [une figure réelle, filmée, est retranscrite en animation du dessin], et de grattage par palette graphique, accentue les interrogations du texte. Le dossier de Presse nous indique que les recherches visuelles sont inspirées du travail de Gérald Scarfe, le graphiste de The Wall pour Pink Floyd, et que les silhouettes qui suivent les deux personnages comme leur ombre rappellent dans leurs mouvements les fantômes du Voyage de Chihiro, d’Hayao Miyazaki. On peut rêver pire comme références.
Et surtout espérer ramer vers un autre espoir, débarrassés de ces ombres vampiriques qui peuvent prendre en ces temps un sombre aspect métaphorique. 

Relire l’article de Pol de Groeve sur l’album est celui vous présentant les premières vidéos qui l’illustrent. Regarder également le clip où les Grand Palladium se font lilliputiens, comme les jouets de cette Emilie dont il ne reste rien. 

 

 

 

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