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HK, dense danse et transcendance

HK (copie d'écran du clip)

HK (copie d’écran du clip)

Certes il n’y a que six titres, mais un nouvel HK est toujours bel événement. Peu ou prou celui-ci ne nous parle que de danse et s’y ouvre par sa chanson-titre, Danser encore ; il se referme toujours en danse, en transcendance, avec Toi et moi, ma liberté. La danse comme un acte politique, des retrouvailles après nos solitudes confinées d’autorité. Danser, comme un rite ancestral, un défouloir, une catharsis. Comme un acte de guerre, un processus de paix, un cercle de sociabilisation, le creuset d’une révolte, l’antre d’une sédition. L’album physique comporte quatre dédicaces, qui chacune a son importance, son sens : « La musique peut rendre les gens libres » (Bob Marley), « Vivre, c’est danser, j’aimerais mourir à bout de souffle, épuisée, à la fin d’une danse ou d’un refrain » (Joséphine Baker), « C’est la musique et la danse qui me mettent en paix avec le monde » (Nelson Mandela), « Si je ne peux pas danser, ce n’est pas ma révolution » (Emma Goldman).

Avec la chanson, la danse est un de ces moyens d’expression que tout un chacun peut s’emparer, sans grand bagage et sans nul coût. Dans toutes les cultures du monde (mais, je vous rassure, pas chez les talibans), la danse sait exprimer émotions et désirs, sait revendiquer, peut aussi être une posture révolutionnaire. C’est la danse que choisit Kaddour Hadadi comme acte politique : « Nous on veut continuer à danser encore / Voir nos pensées enlacer nos corps / Passer nos vies sur une grille d’accords ». La révolte d’HK est joyeuse, alors dansons ! « Nous dansons pieds nus sur la Terre / Nous tanguons sur le toit du monde / Nos âmes qui voguent au grand air / Sont sur la même longueur d’onde ». Et pourquoi pas par cette valse sans âge, maculée à jamais du sang des communards : au Temps des cerises, de Jean-Baptiste Clément, cinquième plage de ce mini-album.

Danser-encoreTout est danse et dense en ce petit album : « Dis-leurs nos corps qui vibrent / Nos notes de musique / Dis-leur que nous sommes libres / A chaque pas de danse sur l’espace publique ». Une façon de reconquérir l’espace public, de s’y égayer, de manifester un art de vivre, de protester… De s’unir, pour être plus forts encore : « Dans cette époque, triste et morose, Sa Majesté présidentielle / Voudrait-elle qu’entre nous on s’oppose / Quant toutes et tous, nous sommes essentiel.le.s »

Dans ce six titres, année de son centenaire oblige, le père Brassens est aussi présent chez HK, avec La non-demande en mariage. C’est autre et indicible bonheur de ce disque.

 

HK, Danser encore, L’Épicerie des poètes/[Pias] 2021. Le site d’HK, c’est ci ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

 

« Danser encore » : Image de prévisualisation YouTube

« Dis-leur que l’on s’aime, dis-leur que l’on sème » : Image de prévisualisation YouTube

« La non-demande en mariage » Brassens, audio : Image de prévisualisation YouTube

3 Réponses à HK, dense danse et transcendance

  1. Robert 19 septembre 2021 à 11 h 32 min

    La danse, oui, mais HK est surtout l’un des rares artistes pour qui les mots populaire et engagé veulent encore dire quelque chose aujourd’hui.

    Répondre
  2. Razzano Jocelyne 22 septembre 2021 à 13 h 08 min

    Merci pour vos paroles et votre musique en harmonie avec mes pensées…Liberté !

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  3. Requena 11 octobre 2021 à 10 h 54 min

    Merci merci merci pour cette soirée de partage
    Une Nîmoise qui s’est sentie revivre grâce à vous

    Répondre

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