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Françoise Guerlin, 1960-2022

Françoise Guerlin Photo de son profil facebook non créditée

Françoise Guerlin Photo de son profil facebook non créditée

Pour tout le milieu du jazz toulousain, elle était incontournable. La cadurcienne Françoise Guerlin, qui préparait un nouveau projet musical, vient de disparaître brutalement à soixante-et-un an, à Tournan, dans le Gers, où elle s’était installée. Les hommages se succèdent sur son profil facebook, à la femme soleil, à la chanteuse, à la pédagogue. 

Depuis plusieurs années, elle enseignait la technique vocale à Music’Halle, « l’école des musiques vivaces » de Toulouse. Une association fondée en 1986 à Toulouse, visant à accompagner les musiques actuelles, toutes les musiques, de la pratique amateur à la formation professionnelle qualifiante et la formation continue, avec une soixantaine de professeur.e.s musicien.ne.s, de la pédagogie à la diffusion, en partenariat avec les salles de la ville et ses festivals, concerts, jams sessions et master classes, et avec son propre studio d’enregistrement, L’imprimerie. Un projet social autant que musical auquel Françoise Guerlin apportait son expérience de musicienne de jazz, de blues, et de chanson réaliste, dans une approche proche du Cabaret. « Le réel quelquefois désaltère l’espérance. C’est pourquoi, contre toute attente, l’espérance survit. » C’était sa citation préférée, de René Char, nous indique-t-on à l’accueil du site… 

Depuis les années 1980, elle était de toutes les scènes musicales à Toulouse, dans le registre du jazz, auprès du pianiste Philippe Léogé, ou Franck Monbaylet, en Quartet, ou en 1995 dans un hommage à Gershwin en septet. On la retrouve avec l’accordéoniste Thierry Roques, le Saint Louis Big Band de José Haro à Marciac en 2003, Guillaume de Chassy ou George Arvanitas, disparu depuis. C’est en 1990 qu’elle découvre aussi le théâtre et  la chanson avec « L’Opéra du Pauvre » de Léo Ferré, et « La rue de la sardine » d’après J.Steinbeck (création Eric Lareine/Cie Tiberghien).  Sa voix rauque et sensuelle, son expressivité, son énergie et son sens de l’humour y font merveille. 

On l’avait remarquée en 2004 auprès d’Eric Lareine chantant a cappella  avec Les Voix liées dans l’hommage rendu à Claude Nougaro, et en 2009 avec le Commando Nougaro à Moissac pour les quatre-vingts ans de la naissance de Claude. En 2011 on la retrouve en Quartet à Pézenas dans un hommage à Boris Vian, puis en 2013 et 2015 au Festival Jazz sur son 31 avec « Du Vian dans mon crâne »… On l’a entendue également dans le trio swing-musette « Croche Cœur » ou pratiquant la musique improvisée dans le « Rosa Luxembourg New Quintet ».

Écouter son  interprétation inspirée d’Avec le temps de Léo Ferré transmise par Music’Halle, qu’elle chantait encore en 2019. 

Un hommage lui a été rendu ce vendredi 28 janvier 2022 à l’auditorium de l’Ecole des Arts de Tournan après la cérémonie de crémation. 

Du Vian dans mon crâne, au Théâtre Julien en 2009 Image de prévisualisation YouTube

Une réponse à Françoise Guerlin, 1960-2022

  1. guerlin jacques 31 janvier 2022 à 10 h 18 min

    FRANCOISE tu es ma soeur à jamais dans notre coeur.
    on t’aime.

    Répondre

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