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La cabane aux chants mêlés de Marion Rampal

Marion Rampal photo © Alice Lemarin

Marion Rampal photos © Alice Lemarin

La quarantaine passée Marion Rampal s’impose dans un nouveau registre, celui de la chanson. Avec succès. C’était depuis longtemps son désir. Son quatrième album « Tissé » illustre un univers singulier construit à la façon d’une cabane, une petite maison, où s’entendent des musiques nomades glanées de par le monde et mises en forme au fil des voyages d’une artiste au parcours confirmé. Vocaliste de jazz, choriste, aux côtés d’Archie Shepp et de Raphaël Imbert notamment, marquée par le blues, la Marseillaise d’origine a voulu avec le guitariste et réalisateur Matthis Pascaud partager son folklore personnel. Depuis la Louisiane aux accents créoles, cajuns et amérindiens jusqu’aux ambiances un brin psychédéliques d’une pop inspirée teintée de fantaisie.

RAMPAL 2022 Marion Tissé

Marion Rampal a engrangé les influences, sans exclusive. Elle en a tiré son miel, d’une voix maîtrisée, sur des textes en état de poésie. « Je me sens à l’aise désormais dans l’écriture de chansons en français » souligne-t-elle. Familière du répertoire classique (Purcell, Fauré, etc..) celle qui se rêvait en rockeuse à l’âge de l’adolescence a pris le temps de faire ses gammes, témoignant d’un art certain du métissage. A l’école de Leonard Cohen, Joni Mitchell, Harry Belafonte, Pierre Barouh, Colette Magny, la chanson est pour elle comme une visite dans un jardin. On y entend des ballades courtoises à la façon des troubadours,  on y raconte le monde, chante l’amour et  invite au dépaysement.

La chanteuse marseillaise, née en 1980, est passée par le pop et le rock avant de s'orienter vers le jazz qui lui permet de donner toute liberté à sa voix et à  ses goûts éclectiques. Après le blues louisiannais  avec aussi des chansons de marin de sa plume, des chansons de type cabaret en allemand ou en anglais, elle fait tout un album en 2019, Le secret avec aussi bien des reprises de poèmes (Verlaine, Sully Prudhomme) que de la musique de film (Sans toi d'Agnès Varda/ Michel Legrand ou Des ronds dans l'eau sur le texte de Pierre Barouh), mais aussi  le Je suis décadente de Brigitte Fontaine.  Suivie régulièrement par la salle du Petit-Duc à Aix, avec Pierre-François Blanchard au piano, déjà présente le 18 mai 2018 avec Jean-Luc Di Fraya à la batterie et aux chœurs pour un blues profond du Mississippi ou de Bretagne, elle était le 13 novembre 2020 sur scène en concert web, avec Raúl Barboza à l'accordéon, chantant en français ses chansons de mer, les poèmes mis en musique par Blanchard, Ferré, Joséphine Baker, Gréco, Fontaine...ou  Le temps des cerises. Aussi à l'aise en allemand, en espagnol (la célèbre Alfonsina y el mar de Mercedes Sosa, ou Gracias a la vida de Violetta Para) ou en italien avec Le tango delle carabiniere, la voix souple et inspirée, capable de chanter du lyrique comme de la pop, du blues ou des chansons du monde. Elle était à nouveau sur la scène du Petit-Duc  le 9 avril 2021 avec Pierre-François Blanchard et cette fois-ci le tromboniste Sébastien Llado, pour présenter quelques unes de ses nouvelles compositions chanson principalement en français, que l'on retrouve dans l'album Tissé, avec des détours chez Harry Belafonte, Archie Shepp ou Pierre Barouh.   Catherine LAUGIER

La chanteuse marseillaise, née en 1980, est passée par le pop et le rock avant de s’orienter vers le jazz qui lui permet de donner toute liberté à sa voix et à ses goûts éclectiques. Après le blues louisianais avec aussi des chansons de marin de sa plume, des chansons de type cabaret en allemand ou en anglais, elle fait tout un album en 2019, Le secret avec aussi bien des reprises de poèmes (Verlaine, Sully Prudhomme) que de la musique de film (Sans toi d’Agnès Varda / Michel Legrand ou Des ronds dans l’eau sur le texte de Pierre Barouh), mais aussi le Je suis décadente de Brigitte Fontaine.
Suivie régulièrement par la salle du Petit-Duc à Aix, avec Pierre-François Blanchard au piano, déjà présente le 18 mai 2018 avec Jean-Luc Di Fraya à la batterie et aux chœurs pour un blues profond du Mississippi ou de Bretagne, elle était le 13 novembre 2020 sur scène en concert web, avec Raúl Barboza à l’accordéon, chantant en français ses chansons de mer, les poèmes mis en musique par Blanchard, Ferré, Joséphine Baker, Gréco, Fontaine…ou Le temps des cerises. Aussi à l’aise en allemand, en espagnol (la célèbre Alfonsina y el mar de Mercedes Sosa, ou Gracias a la vida de Violetta Para) ou en italien avec Le tango delle carabiniere, la voix souple et inspirée, capable de chanter du lyrique comme de la pop, du blues ou des chansons du monde. Elle était à nouveau sur la scène du Petit-Duc le 9 avril 2021 avec Pierre-François Blanchard et cette fois-ci le tromboniste Sébastien Llado, pour présenter quelques unes de ses nouvelles compositions-chanson principalement en français de pure beauté que l’on retrouve dans l’album Tissé, avec des détours chez Harry Belafonte, Archie Shepp ou Pierre Barouh.
Catherine LAUGIER

Le temps disponible lors du premier confinement a permis à Marion Rampal et à son réalisateur de concrétiser le projet d’un album qui parle une langue propre. Il s’agit de la langue des cœurs coulés, un drôle de français qui ne se cantonne pas dans les seules frontières de l’Hexagone. « Ça sonne comme du vieux français bousculé dans la syntaxe » explique-t-elle. Ainsi, par exemple, Tissé tout en subtile mélancolie : « Tisser bonheur / Tisser douleur / Glisser entre les heures / Tisser quand même / Tisser poème / Donner ma langue au cœur ». Ou encore L’île aux chants mêlés : « Tout est couleur à mon oreille / De ports en plaines / Mes didondaines / Tout arrivait au gré des vents / Là dans mon île / Oh dans mon île aux chants mêlés ».

Au-delà des épreuves et des mésaventures Marion Rampal laisse venir les mots. Ceux qui réjouissent et guérissent, dans l’intimité comme dans le regard extérieur : D’autres soleils, avec Anne Paceo : Vouloir / un jour plus doux / Que les heures d’ici / Un jour d’antan / Où demain qui fuit / Se démêler du temps ».  Tout ou presque peut se chanter. Les chansons naissent à la guitare au fil des journées : en berçant sa fille ou en lavant la vaisselle. Comme à la maison donc. Pour autant, Marion Rampal garde la langue anglaise dans quelques titres aux accents graves évoquant la mort. Par ailleurs, Piers Faccini, l’un des invités de l’album et sur scène bientôt avec Marion Rampal offre un de ses poèmes en anglais.

« Je ne m’interdis rien » partage en conclusion Marion Rampal. Bien décidée à poursuivre  son chemin de liberté au service de la beauté, de la nature et du sentiment amoureux.

 

 

Robert MIGLIORINI

 

Marion Rampal, Tissé, Les rivières souterraines/L’autre Distribution, 2022. Le site de Marion Rampal, c’est ici. 

En concert le 29 avril à La Garde Théâtre du Rocher.
Release party le 18 mai 2022 au Festival Jazz à saint-Germain des Prés à Paris Maison des Océans avec en invités Piers Faccini et Naïssam Jalal.
Également le 20 mai à Coutances (spectacle jeune public à partir de 8 ans « L’île aux chants mêlés » et le 6 juin à Cannes.

 

A volé Image de prévisualisation YouTube
Ou sont passées les roses, avec Piers Faccini Image de prévisualisation YouTube
Calling to the forest, avec Archie Shepp Image de prévisualisation YouTube

 

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