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PMQ, ce nouvel album qui opine du chef

PMQ (photo de presse)

PMQ (photo de presse)

PMQ. Pour la plupart d’entre vous, la raison sociale ne vous dira rien, tant d’entreprises se nomment pareil : les zones industrielles en regorgent. Mais ce sont là d’autres zones, bien plus moites, plus érogènes : hier encore, PMQ voulait dire « Parité Mon Q ! », dévoilant un peu plus le dedans de ses culottes et ce qui venait à y passer par là.

PMQ « l’élégance voKale » est-il précisé comme slogan. Là, nous reconnaissons bien la délicatesse de ces sept corps et voix d’hommes, qui font miel de leur semence et brandissent hors et fort un genre tombé en désuétude, en capilotade : la chanson de cul, bien raide comme il se doit, de corps de garde, de carabins, nommez-la comme vous voulez, celle qui invariablement finissait les bouteilles et les repas de familles, une fois femmes et enfants couchés.

Un premier CD de PMQ avait revigoré le genre, sans l’épuiser, mais. Un second n’allait-il s’enliser dans des érections de second choix, de branlettes de deuxième main ?

Le nouvel opus est surprenant, au premier abord presque déstabilisant, je n’ose dire branlant du chef. Et se révèle vite comme un bijou, un chef d’œuvre. C’est un travail de découpage, de collage, où parfois subsiste un peu beaucoup de la chair d’origine, d’autres fois on a fait de nos solides acquis des goguettes toutes neuves. On prouve à chaque instant, chaque chanson, que ce genre vit sa vie.

PMQ-Digipack-P1Nos bonhommes sont allés en chercher d’autres, des plus connus qu’eux, pour faire « duos » et ça a d’la gueule : particulièrement celui avec Frédéric Fromet sur La Coloniale. Mais cet activiste de la chanson n’est pas seul : Maxime Le Forestier se frotte Mélanie (de Brassens), Les Ogres de Barback s’astiquent sur Mon chibre (de Pierre Perret), Jeanne Plante et Jean-François Noveli réinventent Fernand.e (« Quand je pense à tes couilles / Je mouille, je mouille / Quand je pense à ton vit / Je mouille aussi »), LEJ ingèrent Cocuage et crustacés (c’est encore plus excitant qu’une Bardot d’avant la ménopause), GiedRé et Oldelaf se tapent de concert La Petite Huguette (celle qui tripote nos bites avec ses doigts), Monsieur K se pignole sur une parodie de Comme ils disent, même Un dimanche matin se la joue Village People… De plus, ils osent adjoindre à leur propos, sur De profundis morpionibus, la voix et la présence de Stéphane Varupenne, de l’Académie française ! « Doux Jésus », s’étranglerait en se signant Sœur Marie-Thérèse des Batignolles !

Du grivois, PMQ en fait de l’art, dentelles du Puy ou bêtises de Cambrai (de cambrés, surtout), délicates friandises aux propos saillants à déguster à l’heure du thé, dans la tenue que vous voulez, même sans. Les chansons, elles, sont parées du meilleur, de plus beau, fines étoffes et voiles fins, presque transparents. Du prêt-à-porter, nos sept gars font de la haute-couture : ils inscrivent de facto la chanson du cul au patrimoine des monuments hystériques historiques.

 

PMQ, Plaisirs partagés, Le Terrier productions 2022. Le site de PMQ, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’eux, c’est là. PMQ sera du 7 au 30 juillet 2022 à 19h50 au Cinévox, 22 place de l’Horloge à Avignon (relâche les mardis)

« Camaret-Dupanloup » : Image de prévisualisation YouTube

« La Petite Huguette » : Image de prévisualisation YouTube

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