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De la musique Saule (à rouler par terre)

 

Saule (photos Annick Delperdange)

Saule (photos Annick Delperdange)

Bruxelles, le W:Halll, 20 avril 2023,

 

Il est des artistes que l’on peut applaudir en toute confiance. Même sans avoir écouté leur dernier album, on sait que ces nouveaux morceaux prendront toute leur envergure sur scène, mêlés aux anciens titres de gloire, et que la découverte n’en sera que meilleure.

Il en est ainsi pour Saule, sympathique et dynamique chanteur belge, un poil méconnu en France, qui depuis 2006 squatte les théâtres et festivals du plat pays pour le plus grand plaisir de tous. L’homme s’est constitué un copieux répertoire (5 albums sous son nom à ce jour, auxquels on ajoutera quelques EP et un projet jeune public, Zombie Kids) et s’est surtout forgé une enviée réputation de bête de scène.

Ce n’est donc pas vous spoiler le concert que de vous dévoiler directement qu’en ce jeudi soir, Saule s’est montré à la hauteur des attentes et a emmené le public venu en nombre dans les contrées de la bonne humeur, du rythme et de la danse réunis.

343283697_623875423116636_2031411852953183930_n343295296_883220336111803_713696895234845592_n343735728_235331789087514_3395918113558872496_nEntouré d’une équipe qu’on devine soudée à l’amitié, notre vedette débarque sourire aux lèvres. Pour le seconder : Nico à la batterie, Xavier aux claviers et Jug à la guitare, dont nous avions pu goûter le blues nonchalant en première partie. Le dernier opus, Dare-Dare, paru en 2021, est évidemment à l’honneur, le titre éponyme inaugurant le concert. « Elle dit tu m’aimes, j’ai pas dit non / Elle me dit tu te barres j’ai pas dit non ». Une chanson d’amour amer, de sentiment brisé, de résignation routinière. Une constante chez Saule que d’avoir le grand amour comme objectif, sans que ce dernier ne soit pourtant atteint. En témoigneront au fil de la soirée des chansons comme Je suppose (Je suppose que la nuit tu dors / Je suppose que je te manque pas / Je suppose que tu ris plus fort qu’avant…), la mélancolique Je n’ai personne où aller ou encore son classique L’inventaire de notre amour (300 sanglots, 32 gifles, 2 coups de poing / 3 seaux dans la figure, 600 coups de coussin / Il se passe de discours / L’inventaire de notre amour)…

Ajoutons en vrac un joyeux autoportrait (Rebelle rêveur), une esquisse en pointillé d’une ancienne danseuse (Marta danse), un cri d’urgence énergique (Avant qu’il ne soit trop tard), un souchonesque et sautillant hommage à l’âge (24 heures et des poussières), un intermède humoristique en solo (L’opéra), son plus grand succès à l’intro singeant Morricone (Dusty men)… Autant de chansons issues d’une plume légère et élégante, qu’on pourra prendre plaisir à réécouter dans la quiétude de son salon.

Car en concert, pas trop question de se poser avec Saule. Pop-rock, blues, country (dont une surprenante reprise à la sauce Johnny Cash des Démons de minuit), reggae, funk…, les rythmes se mêlent et s’enchaînent pour le plaisir des oreilles, des doigts qui claquent et des pieds qui s’agitent. Notre bon géant ne laisse jamais retomber la tension, s’offrant un bain de foule au milieu du concert, invitant les spectateurs à monter sur scène pour un pogo improvisé, et achevant sa prestation par un Regarde autour de toi en version acoustique, interprété avec ses musiciens sur les escaliers de la salle.

Proximité, talent et savoir-faire, mélodies qui font bouger, charisme et sympathie. Cinq ingrédients pour une soirée réussie. On remet cela quand il veut !

 

Le site de Saule, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

 

« Avant qu’il ne soit trop tard » (avec Cali) : Image de prévisualisation YouTube

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