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François Gaillard : « Tracer la route », le dessin enchanté

Marie Bobin et François Gaillard (photos Nicolas Blanchard)

Marie Bobin et François Gaillard (photos Nicolas Blanchard)

Miramas, 30 juin 2018,

 

On est dans un jardin provençal, un de ceux qui accueillent depuis si longtemps la chanson française « à texte » avec un enthousiasme sans cesse renouvelé. De jardins en salons, c’est un soutien sans faille de passionnés, qui compense un peu le désintérêt de nombre de scènes pour cette chanson pourtant bien vivante. Ici sont passés les meilleurs, dont François Gaillard qui revient aujourd’hui  accompagné de Marie Bobin.

Le décor est planté, chaises sur la pelouse, écran blanc tendu près du mûrier, quelques valises, une table haute, et même une éolienne ! Le jardin se remplit rapidement. Ca se passe dehors, alors on attend que le soleil veuille bien s’éteindre…  Mais un concert dessiné, c’est quoi ? Les pinceaux qui attendent sur la table et sous la caméra, nous le font deviner ; Marie Bobin, dont on connaît les beaux dessins (et sinon il faut vite aller les découvrir, notamment les façades le long des quais de la Saône) oeuvrera en direct avec les chansons de François Gaillard et son accordéon. Le soleil baisse, François patiente avec nous, boucles brunes un peu folles et grand sourire chaleureux… On commence à distinguer sur l’écran les spirales du carnet à croquis, on sent qu’une belle histoire s’annonce.

Enfin, la lumière laisse place à l’obscurité propice au concert. François Gaillard se saisit de son accordéon, Marie Bobin de ses pinceaux, et déjà  la magie commence ! Sur l’écran apparaissent deux mains, quelques traits déjà évocateurs se dessinent, un bateau se met à flotter sur une mer d’azur et la voix bien timbrée, les belles notes de François s’élèvent « C’était urgent car rien ne presse / Je suis passé par mille adresses ». Main légère et pinceau joyeux, Marie peint, ses longs cheveux encadrant un fin sourire concentré. Arbres colorés, valises, silhouettes dansantes, paysages s’animent sur l’écran ; on ne sait plus où donner de l’œil et de l’oreille, tellement l’ensemble donne envie de se laisser inspirer par le voyage poétique pour « carburer à l’inattendu » et se laisser tenter sur le champ par « une vie bohème, une vie d’artiste ». Des graffitis font causer la ville et ses murs, ils nous embarquent et nous partons, partons avec eux ! Il faut dire qu’on aime autant qu’eux deux « le petit matin quand la ville est morte » et cette « route ouverte sur l’horizon des montagnes et un ciel d’azur » où s’anime à l’écran une silhouette nomade.  

Tracer la routeRien que l’idée de Tracer la route, déjà ça nous parlait. Le concert tout entier est un hymne à la liberté, au bonheur de décoller quand cela nous chante, surtout quand on a comme eux un camion orange pour les tournées qui dit « On s’en fout » sur le flanc droit ! Avec ce « camion qui tombe en panne quand le paysage le mérite », les aquarelles se colorent d’un feu léger dans la nature pour illustrer le plaisir de voyager léger avec « deux ou trois fringues  et mon accordéon ». « Mets d’la couleur, mets d’la vie » chante François Gaillard, et Marie Bobin le prend au mot, parsemant sa feuille et nos yeux éblouis de beaux éclats colorés ! L’accordéon se fait parfois discret pour laisser toute la place au dessin, au pinceau colorant le ciel et esquissant des montagnes, aux grandes ailes d’encre qui d’un coup s’envolent ! Magique… Nous sommes loin, bien loin du jardin, « de l’autre côté de la terre » ! Que de belles trouvailles poétiques dans ce concert…

« Tracer la route » avec ces deux-là, c’est aussi  « exister ailleurs avec de vrais humains », une invitation au vrai voyage, pas celui des touristes. On tourne le dos « aux virtuels copains », on « va voir le monde comme il est beau » et on va « regarder nos rêves en face »…  Qu’on est bien dans ce jardin complice, à s’entendre chanter la liberté et le partage, à s’enchanter des couleurs joyeuses du voyage sans frontières : « ne me dis pas que c’est cher que c’est loin /allez viens ».

Nos chaises sont des tapis volants, nous sommes quelque part très loin dans les dessins éclatants de Marie Bobin, dans les belles chansons tendres de François Gaillard, qui tracent en nous un nouveau chemin, comme un appel à notre âme d’enfant, une envie neuve de rencontre et d’ailleurs.  Allez viens, on fait comme eux, « taillons la route et nos crayons » !

 

Le site de François Gaillard, c’est ici ; celui de Marie Bobin, c’est là. Le site de « Tracer la route », c’est ici. Ce que NosEnchanteurs a déjà dit de François Gaillard, c’est làImage de prévisualisation YouTube

2 Réponses à François Gaillard : « Tracer la route », le dessin enchanté

  1. FAURE Sylvie 20 juillet 2018 à 14 h 05 min

    Bonjour Marie, bonjour François,

    Je suis co-responsable de la médiathèque de St Jean Soleymieux (Loire).
    J’aime beaucoup ce que vous faites et votre concept de concert dessiné m’intéresse.
    Je sais que vous êtes actuellement en tournée.
    J’aurais aimé connaître vos tarifs pour un concert dessiné ou voir autre projet possible éventuellement avec des ados.
    Serait-il possible de prendre contact avec vous à la rentrée de septembre pour en discuter ?
    D’avance merci.
    Cordialement
    Sylvie FAURE
    Co-responsable de la médiathèque de St Jean Soleymieux
    06.68.18.44.43
    Co-responsable de la médiathèque de St Jean Soleymieux

    Répondre
  2. Anne Lefebvre 4 août 2018 à 16 h 14 min

    Bonjour Sylvie, avez-vous essayé de les joindre sur le site de « Tracer la route » ? Ou leurs sites respectifs ?
    Les liens en bout d’article.
    Bien à vous,
    Anne Lefebvre

    Répondre

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