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Maud Lubeck « Était-ce toi »

LUBECK Maud 2022 88,chroniques d'un adieuUne madeleine, un bel effet
Un cadre ébène soudain tombé
Une odeur tienne, un parfum sucré
Mieux qu’une aubaine, un hasard clé
Un acouphène comme une pensée
Le vent séchant mes larmes
Le soleil sur mes drames
Etait-ce toi
Etait-ce moi 

Maud Lubeck, Clotilde Hesme

Paroles et musique de Maud Lübeck. Extrait de l’album « 1988, chroniques d’un adieu » 2022

Clip réalisé par Marlène Géniossel. Ecouter aussi la version de concert avec Clotilde Hesme au Café de la danse le 17 octobre 2022.

À l’adolescence, Maud aime en secret Claude, une jeune fille du même âge, qui meurt dans un accident de voiture. Tout un album consacré à ce drame, ce secret, le deuil d’autant plus difficile, ce qui aurait pu être, ce qui n’a jamais été, à cette période si délicate de l’adolescence.

Après L’éternité  « Pas qu’un chagrin, un chagrin d’été / C’est mon cœur arraché  / À l’éternité », Maud Lubeck continue à analyser d’une façon plus sereine, la passion inavouée, les doutes, les douleurs  et les regrets, avec cette écriture délicate « C’était moi / Mon souffle sur tes drames / Mes baisers sur ton âme ». Tout l’album ne suffit pas à décrire ce cataclysme émotionnel : « Une avalanche en plein été / J’ai froid d’un coup comme jamais ». Avec légèreté, tendresse, en confidence comme étouffée de chagrin, Maud Lubeck fait le tour de ses émotions. Cette sensation si étrange quand, après un deuil qui vous dévaste, vous voyez le soleil qui brille, les choses toujours à leur place « Pourquoi le ciel est-il bleu / D’un bleu pareil aux temps heureux », une chanson poignante dans sa pudeur contenue, sur ces notes lentes de piano « Je ne peux pas te dire adieu »… Quand toutes les activités habituelles paraissent vaines… « Non, non ». Maud feuillette ses souvenirs, ce temps qui lui vole sa vie, « Au voleur ».
Mais il faut bien envisager l’avenir, sans rien oublier « Je te garde en vie »…

Un grand album pudique où Irène Jacob, Clotilde Hesme ou Nicole Garcia viennent prêter main forte, compatissantes à Maud, sur ce piano qui accompagne si bien son chant. Quand la douleur se fait beauté.  

À la suite de cet album de onze titres, Maud Lubeck n’a pas épuisé ses questions et ses souffrances, et publie en juin un livre sur le même sujet, « Privé SVP »qui fait l’objet de lectures musicales. 

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