CMS

Daphné Swân, la plume d’éloquence

Daphné Swân (photo tirée de son site)

Daphné Swân (photo Anne-Laure Etienne, tirée du site de Daphné Swân)

« Je veux occuper la radio, plus de vues qu’il n’en faut / Occuper ton esprit et jusque dans ton lit / Pouvoir te suivre partout dans tes rêves les plus fous… » : au moins nous sommes avertis. Daphné Swân, lilloise aux origines franco-flamandes et vietnamiennes, est une avocate qui a tombé sa noire robe et, depuis, « déploie une énergie singulière ponctuée de sonorités électroniques, en symbiose avec une plume éloquente ». L’éloquence n’est-elle pas l’une des qualités des gens du barreau… Au chevet de ce premier album, Eecloo* (un premier EP était sorti en 2018), deux grands de la chanson : le franco-québécois Daran à la réalisation, et Jean Fauque à la révision des textes. Déjà un générique d’exception au service d’« une pop consciente qui interroge plus qu’elle ne donne de leçons » qui se veut être « un hymne à l’amour lucide, jamais loin des tempêtes actuelles ».

Enfant, sa sensibilité s’exprime entre autre par l’écriture. Adolescente, elle souhaite devenir romancière. Elle étudie piano et violon au conservatoire de Lille. Sa palette musicale est telle qu’elle apprécie tant le classique que le rock progressif ou industriel, le trip-hop et la musique contemporaine. Des influences qui se retrouvent désormais dans son art. Durant ses études de droit, elle mène au travers d’autres incursions, d’autres plaidoiries, en écrivant des chansons pour les soumettre aux scènes ouvertes de sa région.

CD Eecloo Daphné SwanUn séjour initiatique dans son lointain Vietnam puis les attentats du Bataclan seront un déclic : elle voit alors ses chansons comme « de possibles lumières dans les turpitudes d’une époque trouble ».

De son précédent boulot, Daphné semble avoir gardé quelques automatismes sémantiques. Ainsi dans Les Absents ont toujours raison : « Qui es-tu pour juger / Juger un disparu / Alors que tu peux accuser / Ceux qui restent bien entendu » ou encore « Présomption d’innocence / Tu essaies d’être en colère / Pardonne sans en avoir l’air ».

Claviers et programmations, parfois violons (c’est Daphné qui en joue), plus rarement guitare ou basse (là, c’est Daran) ou batterie, les notes électroniques cinglent ou caressent en harmonie dans cet « indie pop francophone » où perce, en grande clarté, cette voix féminine qui en impose. A la différence notable du tout venant actuel (je parle de ce qui passe en radios, souvent insignifiant, à l’obsolescence instantanée), c’est que, outre les textes d’un bel intérêt, la voix est claire, parfaitement audible, articulée. Largement de quoi susciter votre intérêt.

 

Daphné Swân, Eecloo, Sui Genesis/InOuïe Distribution 2023. Le site de Daphné Swân, c’est ici.

* prononcez « eklo » : ce titre, issu d’un patronyme familial de l’artiste, évoque l’éclosion.

 

  »Bienvenue » : Image de prévisualisation YouTube

« Chante-moi » : Image de prévisualisation YouTube

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

code

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

Archives