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S’il dit « Je hais les gosses » c’est qu’il les aime beaucoup

Deux et deux font quatre, quarante et quarante quatre-vingt, cent-vingt-six plus dix ça fait cent trente-six, plus deux cent quarante… Taisez-vous, je compte ! Je tente de compter le nombre de chansons qu’à bien pu écrire Allain Leprest. Me semble que ça fait beaucoup mais je sais pas. A en donner à tout le monde, comme la rousse du dico qui sème à tout vent… Faut maintenant recenser pour la Pléiade

Cinq et cinq font dix, quarante et… Là je compte sur les doigts des copines le nombre de spectacles et d’hommages sur Leprest, surtout ceux d’après (il y en a eu tout de même d’avant le posthume). Y’en a pas mal… Les hommages vont se tarir, les spectacles se développer.

Voilà t-y pas que Dominique Bouchery, Bruno Martins, Jean-Michel Mouron et Gilles Raymond, nos quatre gaillards d’Entre 2 Caisses, s’y mettent à leur tour. Eux n’y vont pas avec le dos de la cuillère, ça s’appelle tout de go Je hais les gosses et c’est pour eux, enfin… pour ceux de 8 à 108 ans. A tel point qu’il y aura même pas mal de séances rien que pour les mômes : « Nous, les quatre chantistes d’Entre 2 Caisses, affûtons nos cordes vocales. Nous reprenons nos instruments pour une expérience inédite (pour nous !) : un public élargi aux enfants, et des chansons d’un seul auteur. Et quel auteur ! Allain Leprest, excusez du peu ! L’idée nous plait. Nous n’aurions pas voulu créer un spectacle consacré à Leprest pour les seuls adultes. Il y en a eu. Il y en aura d’autres. Mais un spectacle Leprest autorisé aux moins de 12 ans, tout public sans carré blanc, pour les anciens enfants, pour les mioches et les attardés du bulbe ? Voilà un défi passionnant ! »

Gilles Raymond, Jean-Michel Mouron, Dominique Bouchery et Bruno Martins, nos quatre fameux chantistes sur les traces de Leprest (DR)

Et de poursuivre sur Leprest : « Nous avons fait la connaissance d’Allain à nos débuts, en 1997. Sur le conseil de Romain Didier, nous avions intégré A l’assaut de l’île à notre répertoire. Nous avons croisé Allain dans les coulisses d’un théâtre à Bourg en Bresse. Petit à petit, une relation s’est nouée. Nous chantions quelques-unes des oeuvres de l’auteur. En 2003 il nous a écrit La veuve du soldat inconnu. En 2006, il est venu passer quelques jours avec nous, dans notre province, pour une session d’écriture intense. Intenses devinrent ses migraines. Nous l’avons remis dans le train juste à temps. Deux jours plus tard on l’opérait du cerveau. Depuis, il se disait en dette de chansons avec nous. Nous avions pris rendez-vous pour une nouvelle session, en octobre 2011… »

Mais, et les gosses là-dedans ? : « S’il dit Je hais les gosses c’est sans doute qu’il les aime beaucoup. Parions que son auditoire mérite de s’élargir aux plus jeunes. Pourquoi en seraient-ils privés ? Intéressera-t-il les enfants autant que les adultes? Il faut examiner, trier. Il n’est pas difficile de trouver parmi ses quelque quatre-cents chansons la matière d’un spectacle à partager entre le grand-père et la petite dernière. Le propos consiste à confronter les différents regards de Leprest, les mettre en friction, en étincelles, faire la lumière et mettre le feu. Naïf, son regard d’enfant sur un monde incompréhensible, croit encore que les adultes le comprennent. Nostalgique d’un monde révolu, son regard d’adulte, aigu et impitoyable, dissèque la société des humains. Un autre plus décalé, cherche le salut dans l’absurde. Pessimiste, optimiste ou empathique, il enveloppe souvent l’enfance d’aujourd’hui. »

Ce spectacle, « Je hais les gosses », est composé des chansons : Je hais les gosses, Nord-Sud, Etrangement, Café cocu, SDF, C’est peut-être, Au p’tit Ivry (chanson d’Emmanuel Lods), Le mime, C’est drôle, L’homme à la pie, Le père la pouille, Au terre-neuvas des foins, A l’assaut de l’île, Tous les proverbes, Sarment. La mise en scène est de Juliette.

Du 11 au 19 octobre au Théâtre d’Ivry.

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Une réponse à S’il dit « Je hais les gosses » c’est qu’il les aime beaucoup

  1. Chris Land 4 septembre 2012 à 21 h 10 min

    Et ils n’en sont pas à leur coup d’essai les bougres.
    Ils avaient déjà mis en musique et interprété sur un précédent CD (remarquable !) quelques chansons Leprestiennes dont « Chien d’ivrogne » sur laquelle ils ont posé une musique originale ou sur la désopilante « Adieu les hirondelles », musique de Romain Didier ou encore une version inédite de « Les bêtes à cornes », avec Romain également… Alors, on attend la suite avec impatience… logique !

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