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HK & Les Saltimbanks « Indignez-vous »

En hommage à Stéphane Hessel, ce « vieux monsieur qui vous parle »… Dans un monde où les chômeurs s’immolent devant Pôle Emploi, où les politiques, fussent-ils de gauche, se couchent devant le capital, où on dégraissent les hôpitaux et tout ce qui apparait encore comme service public ; dans un monde où l’humain n’est que variable d’ajustement des bourses, tout juste utile à consommer quand il le peut encore, fasse que les propos de Monsieur Hessel cheminent en nous, qu’ils grandissent, qu’ils participent à changer ce présent odieux et désespérant. MK

temps_modernes_hk_webEntre potence et corde au cou
Je suis revenu de si loin
Je rends grâce à mon étoile
La mort m’a oublié en chemin
A Dora et à Buchenwald
93 ans je peux croire
Que ma fin n’est plus très loin
93 ans voici ma mémoire
Prenez-en le plus grand soin
L’indignation obstinément
Dans un monde au garde à vous
Soyez de ceux qui marchent contre le vent
Mes amis, indignez-vous !

HK & Les Saltimbanks

Paroles de HK et Manuel Paris, Musique de HL & Les Saltimbanks. Extrait de « Les temps modernes » (2012)

3 Réponses à HK & Les Saltimbanks « Indignez-vous »

  1. A.Drouet 28 février 2013 à 7 h 16 min

    Sang-titre

    Raccourcir le silence,
    vieillir plus vite…
    Tâche, encre noire maculée,
    petit jet d’O sur feuille de papier,
    vierge, blanc…
    Un foulard de soi-e, que l’on jette, derrière les autres…

    Je m’envelloppe sur moi-même,
    comme un jeune hiver, fougeux et défensif ;
    mes regards allongent mon Verbe
    mais plus l’horizon se rapproche,
    plus ma vue baisse d’intensité é-m-o-t-ive !

    Reculer, plus, encore…
    Augmenter volontairement les risques,
    pour avancer ne serais-ce que d’un pouce
    et préserver le privilège de m’auto-stopper, un jour.

    De mes rêves, tristes,
    les mots s’alignent en mauvais désordre ;
    en petites notes de plaisirs, défrichés, puis nus…
    Ils serpentent entre les fanions de ma tête,
    et grisent mes parties sensibles ;
    détruisant, par indifférence au nuisible,
    tous les paliers faciles qui dominent la piste.

    S’il le faut, comme une avalanche,
    me débattre à l’arrivée, cet espoir balistique ;
    des camisoles de force, des faux instants-tanés d’Or et d’Argent
    sur masque de fer blanc.
    Ceux-là même qui sculptent mon visage en rides de Sang-vent,
    cent vents violents qui poussent l’âge ingrat à devenir idiot !

    Je reste las, à ne dire…
    Je n’entends même plus l’écho du silence
    L’Ecriture masque la Parole ;
    idem pour la parole donnée,
    même si elle n’était pas for-mu-l-ée !
    Je vais louer un coeur muet…
    On devient si vite a-faune !…
    Aphone, aphone, aphone !

    A.D

    Répondre
  2. Danièle 28 février 2013 à 9 h 04 min

    « Mais si, aujourd’hui comme alors, une minorité active se dresse, cela suffira, nous aurons le levain pour que la pâte lève. »
    Stéphane Hessel
    Stéphane Hessel nous a appris à ne jamais désespérer ,  » On lâche rien » .

    Répondre
  3. annie-claire 28 février 2013 à 15 h 04 min

    magnifique, tout, le texte, la voix, la pertinence et l’à propos

    Répondre

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