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Les Etats Généreux de la Chanson Toulousaine

Manu Galure (photo d'archives DR)

Manu Galure (photo d’archives DR)

Café associatif « Chez ta Mère » (Toulouse) samedi 1er mars 2014,

« La famille vaut de l’or pour les artistes », dit la revue Télérama cette semaine en titrant sur cette sacro sainte famille qui se déglingue. Elle vaut de l’or pour les écrivains, les cinéastes… et pour la Chanson, aurait-elle dû ajouter !

C’est au thème de la famille que les chanteurs invités pour fêter le deuxième anniversaire du lieu ont dû se confronter. Avouez que la matière est bénie, vaste creuset où se sont abreuvées toutes nos névroses.

156878Presque toute la chanson toulousaine est là… j’en ai compté une bonne quinzaine autour de Manu Galure plus trublion que jamais (mais quand donc vieillira-t-il celui là ?… c’est agaçant à la fin !) et Nicolas Bacchus mû en technicien de plateau, sans jamais se départir de son humour provocateur ! Citons Emilie Perrin, alias La reine des Aveugles, Chouf, Marin, Yann de La Gaudriole, Rony des Vents Malins , Berni Santoni, Jean-François Grabowski (dit Nounours), Lucas Lemauff des Pauvres Martins , Les Trompettasses Sisters, Benoit de Sale Pierrot… Bon, on se passera de la paritéce soir. Le plateau réuni est venu là parce qu’il se sent appartenir à la même famille, et c’est ce qui compte ! Si le début de la fête – car il s’agit bien d’une fête entre copains d’abord – si le début est brouillon, si le réglage technique est incertain, si les paroles sont sur les pupitres, sur le piano, un peu partout, si le bar est par trop bruyant (Chez ta Mère d’ordinaire on ne sert pas pendant le concert !) et donc le public indiscipliné, on ne peut résister à la pensée que c’est un privilège d’être là, dans ce petit lieu, à écouter ces chanteurs généreux et ces chansons !

Ouverture avec le groupe au complet ou presque !… car d’autres se joindront sur un appel téléphonique en cours de soirée. On chante : « Nous sommes une famille d’amour/ nous sommes un peu vendéens / nous sommes un peu consanguins / Et nous sommes un peu cons tout court… », pamphlet du groupe dissous Les Malpolis. Et l’on convoque ensuite un peu les chansons d’aujourd’hui et beaucoup celles d’hier.

Bel hommage rendu à Boby Lapointe (Le papa du papa de mon papa), Brassens (Oncle Archibald, La Jeanne, Maman papa), Renaud (Les dimanches à la con, La mère à Titi qui nous vaut « les  Enfoirés, sans Goldman » ) Maxime Leforestier (Mon frère), Allain Leprest (Je hais les gosses), Brel (Ces gens là, moment de frissons) Alain Souchon (Allo maman bobo), Brigitte Fontaine (Cet enfant que j’t’avais fait ) Alexis HK (La Maison Ronchonchon… On chante à l’envi cette famille mortifère, cette famille qui souvent ne vaut pas pipette, qu’il faut surtout apprendre à quitter pour s’en remettre comme d’une mauvaise maladie (douloureux et superbe texte de Patrick Font, Adieu papa), cette famille que l’on s’invente, que l’on récrée, cette famille où traîne l’enfance pas toujours insouciante.

Alors on rit. On rit et on chante. On reprend Si j’avais un marteau et enfin le texte fétiche des troisièmes mi-temps du festival Bernard-Dimey, Le cul de ma sœur ! Joyeux anniversaire Chez ta Mère ! Tu en as une sacrée famille d’enchanteurs !

Sur cette manifestation, lire aussi ici. Image de prévisualisation YouTube

Une réponse à Les Etats Généreux de la Chanson Toulousaine

  1. Danièle Sala 3 mars 2014 à 12 h 23 min

    C’était à la bonne franquette , à la fortune du pot, comme en famille quoi, une joyeuse famille où l’on se sent bien , où l’on exorcise les souvenirs douloureux en chantant ensemble et en se serrant les coudes , une famille dont on aimerait bien faire partie .

    Répondre

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