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L’Almanach le plus insolite (et le plus précieux) qui soit

img_2114Ce livre est un OVNI, un fourre-tout grouillant de choses et d’autres. De chansons, des textes d’artistes, de poètes, d’hommes politiques, de repères historiques… Et de recettes de cuisine ! De quoi intéresser l’ensemble de pages culturelles des hebdos quand elles existent encore. De quoi concerner NosEnchanteurs, dont les rédacteurs aiment tant la chanson que la bonne chair et plein d’autres choses encore.

Le coordonnateur de ce gros livre, bien lourd (1,5 kg !), n’est autre que l’ami Matthias Vincenot, qu’on sait être poète, organisateur de concerts à Paris dans la périphérie de La Sorbonne où du reste ce prof officie, co-patron du Prix Moustaki et responsable de l’improbable festival DécOuvrir de Concèze, qui mêle et maille tout ce que la Chanson sait faire ou presque (le jeune et le vieux, la variétoche et la chanson dite d’auteur) avec la poésie, genres réputés inconciliables.

Cet Almanach est tout pareil, foutraque et ordonné. C’est un objet de curiosité, pas de ceux qu’on achète pour tout de suite offrir. Mais de ceux que, si on les offre, on les lit auparavant, on les dévore tant qu’au final, prétextant une page cornée où une tâche de gras (y’a des recettes de cuisine à l’intérieur) on les garde pour soi : c’est pas bien grave, l’année dernière on a déjà offert un cadeau à belle-maman, ça lui suffira.

Les éditions Mines de Rien proposent l’Almanach insolite qui regroupe les textes et les recettes de cuisine de quelque 300 personnalités, comme, sur la photo ci-dessus, aux côtés de Matthias Vincenot (2e en partant de la gauche) et Pascal Rabot des éditions Mines de Rien (au centre), l’écrivain briviste Franck Klarczyk, le chanteur Benoit Doremus, la chanteuse Emilie Marsh, le parolier Jean Fauque, le musicien Etienne Champollion et le chanteur Eric Guilleton.

Aux côtés de Matthias Vincenot (2e en partant de la gauche) et Pascal Rabot des éditions Mines de Rien (au centre), l’écrivain Franck Klarczyk, le chanteur Benoit Doremus, la chanteuse Emilie Marsh, le parolier Jean Fauque, le musicien Etienne Champollion et le chanteur Eric Guilleton (photo DR)

Citer le générique en son entier serait fastidieux. Pèle-mêle, dénichons-y des collaborations chanson : Cyril Adda, Laura Flane, Benoit Dorémus, Eric Guilleton, Jean-Pierre Arbon, Mélanie Pain, Enzo Enzo, Christian Camerlynck, Céline Caussimon, Andoni Iturrioz, Alain Sourigues, Eric Kaïja Guerrier, Sophie Forte, Bernard Joyet, Jil Caplan, Jeanne Manson, Gérard Lenorman, Govrache, Jofroi, Bernard Sauvat, Pauline Paris, Jean Lapierre, CharlElie Couture, Arno, Jérôme Attal, Joseph d’Anvers, Hervé Cristiani et d’autres encore. Eux et des hommes politiques, des romanciers, des journalistes, des hommes de cultes, des comédiens, des profs, des poètes, des conservateurs (de musées) bien conservés, même un ancien directeur de la DST, si si ! Et des maîtres queux, des toqués. En tout trois cent auteurs ! Et les éphémérides poilants et passionnants concoctés par Christophe Tastet. Ce livre est une auberge espagnole à lui tout seul, un inventaire à la Prévert, un étal de marché aux puces.

Il me souvient de la recette du cake d’amour chantée par Catherine Deneuve dans Peau d’âne. A mélanger, à pétrir paroles de chansons, recettes culinaires, poèmes, photos et tas d’autres choses encore, dans une indescriptible et anarchique poésie, la bande à Vincenot a peut-être trouvé la recette du livre d’amour. Plus vraie que les vraies. Prodigieuse !

 

L’Almanach insolite, sous la direction de Matthias Vincenot, éditions Mines de rien, 2014. Le site des Éditions Mines de rien, c’est ici.

5 Réponses à L’Almanach le plus insolite (et le plus précieux) qui soit

  1. Danièle Sala 9 décembre 2014 à 11 h 40 min

     » Mine de rien », il ne faut surtout pas passer à côté de ce joli foutoir .

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  2. Patrick Engel 9 décembre 2014 à 16 h 05 min

    C’est beau comme du Ronsard clos…

    Répondre
  3. Norbert Gabriel 10 décembre 2014 à 2 h 25 min

    Je témoigne ici officiellement de mon extrême gratitude envers les concepteurs de cet ouvrage de référence, aussi indispensable dans la bibliothèque de l’honnête homme du XXI ème siècle que les Saintes Ecritures au missionnaire en position d’évangélisation dans les contrées impies.
    En effet, au temps hélas ancien de mes humanités lycéennes, un des premiers textes que les bons pères nous offrirent de Rabelais, c’était celui où il est question de la succulence des fouaces. Depuis des décennies me revient régulièrement le fantasme du goût de ces fouaces qui régalaient Gargantua, Pantagruel et toute leur parentèle… Un rêve pâtissier inabouti jusqu’à ce que je trouve page du 19 janvier de cette encyclopédie de la vie curieuse et gourmande, devinez quoi ?? La recette des fouaces, la vray recette de la bonne Gargamelle, sa douce et tendre maman, néanmoins un peu portée sur les boissons euphorisantes… Mais foin de digressions saugrenues, je pars en cuisine, toutes affaires cessantes, à moi l’orgie de fouaces maison, avec un tonnelet de Bourgueil franc Cabernet pour éviter une déshydatation toujours possible.

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