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Blanzat, Barjac 2015. Sourigues, par monts et par vaux

Sourigues à Barjac (photo Catherine Cour)

Sourigues à Barjac (photo Catherine Cour)

Blanzat, Barjac, puis Aizac… notre gascon (en un seul mot) est en balade sur les routes festivalières du Massif central et de l’Ardèche, du Gard aussi. Seul parfois, en vers solitaires ; avec ses deux acolytes, Jules Thévenot et Jean-Michel Martineau, le reste du temps. Quelle que soit la configuration, il excelle. Il est quoi au fait notre ami Sourigues ? Un causeur, un humoriste, un chanteur, un bretteur ? Bretteur pour sa tronche de mousquetaire de la distribution. Il distribue, se donne, il déverse, il dégraisse, il digresse, il tchatche, il soliloque, il s’amuse et nous étonne, nous séduit et nous passionne. Parfois nous émeut même. Et quand il cause pas, il chante. En sa présence, vous n’en placerez pas une : du reste ce n’est pas votre fonction, restez assis, si besoin est il fera appel à vous s’il est en recherche de putching ball. Même seul il occupe tout l’espace : une salle ici, une cour de château là, le salon de votre maison demain. Avec égale décontraction. Thévenot et Martineau sont de bons gars, doués dans leurs domaines respectifs il va sans dire (sinon Sourigues les licencie) mais plus encore : ils supportent le boss dans tous les sens du terme et, à terme, Sourigues va dans tous les sens, sans dessus-dessous, dans une logique langagière et lexicale de belle tenue, de haute volée, très au-dessus du lot de l’artiste moyen (et y’en a beaucoup). Au bout du compte, au terme de tout ce vocable étalé, ordonné, il ne nous reste pas grand chose, sinon la douce ivresse, la déraison du mot, la p’tite musique qui longtemps nous court l’échine et picore l’épiderme. Ce sont forcément les chansons que nous retiendrons plus facilement. Comme ce Diner de cons (chez Séguéla), où « tout le monde était là. »

Sourigues aux Renciontres Marc-Robine de Blanzat (photo Del Compo)

Sourigues aux Rencontres Marc-Robine de Blanzat (photo Patrick Del Corpo)

Ou encore ce Poing dans la gueule qui invariablement menace les premiers rangs et prête à contusions. Il est le clown blanc farineux mais plus sûrement L’Auguste qu’il nous chante dans une grande dramaturgie. On ne retiendra pas bien, et c’est bête, ses fameux aphorismes, que nous devrions avoir la sagesse de noter, fût-ce dans l’obscurité, puis de les ressortir au moment de l’apéro ou du barbecue, pour briller en roquefort société. Pour ça il nous/vous faut le revoir et au passage convier vos amis, partager (et pas que sur facebook). C’est, je crois, ce con de Séguéla qui a dit que « Si à cinquante ans on ne connaît toujours pas Sourigues, on a raté sa vie » ! « Ah oui c’est vrai, ça » a surenchéri la Mère Denis qui en connaît, elle, du beau linge.

 

Le site d’Alain Sourigues, c’est ici ; comme on aime beaucoup Sourigues on a souvent écrit sur lui : c’est là. Image de prévisualisation YouTube

2 Réponses à Blanzat, Barjac 2015. Sourigues, par monts et par vaux

  1. Gallete 31 juillet 2015 à 9 h 45 min

    Je viens de lire qu’il y avait une session de rattrapage pour les aphorismes avec un recueil double publié aux Editions La Cryte en 2002.

    Jean Paul Gallet

    Répondre
  2. catherine Laugier 31 juillet 2015 à 10 h 38 min

    A voir sur scène, c’est sûr, et en attendant :
    https://www.youtube.com/watch?v=eL0n1J-aLyM

    Répondre

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