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Spa 2016. Hénaut, ladies and gentlemen

Antoine Henaut (photo d'archives Eddy Berthier)

Antoine Hénaut (photo d’archives Eddy Berthier)

Francofolies de Spa, 21 juillet 2016.

 

Son look est un doux mélange du Grand Duduche et de Dick Annegarn. Il est belge, donne dans la pop joyeuse et énergique, soigne particulièrement ses textes et en est à son deuxième album. Lui, c’est Antoine Hénaut. Un premier album (36000) sorti en 2012 avait posé les bases : de la chanson légère acoustique bien écrite, dans la mouvance d’un Thomas Fersen ou Vincent Delerm, chantée d’une voix rappelant celle de Mickey 3D. Une écriture soignée pour des chansons nous narrant des petites histoires de branleur/looseur ou de mec abandonné… Son nouvel album paru début 2016, intitulé Poupée vaudou, devrait lui permettre de consolider ses acquis et de conquérir le grand public. C’est du moins tout le mal qu’on lui souhaite.

MAIS ENCORE… Deux jolies découvertes encore à signaler dans ce cru 2016. La première est une jeune chanteuse canadienne, Joëlle Saint-Pierre. Le plus simple pour vous la présenter est de reproduire cet extrait de la bio figurant sur son site : Originaire de Chicoutimi, Joëlle fait de la musique depuis pratiquement toujours et chante depuis quelques années des chansons qu'elle crée seule ou avec des amis. Oui, elle s'accompagne au vibraphone, oui avec quatre baguettes. Oui, c'est lourd. Non, elle n'aurait pas dû apprendre à jouer de la flûte à la place, même si elle respecte toutes les races et grosseurs d'instruments et que la musique est partout. Et oui, Joëlle rédige elle-même sa biographie en utilisant la troisième personne (…). Tout ça, ça donne quoi? Ça donne des chansons en français, un peu pop et ben douces. Ben douces. Un peu comme des bands avec des chanteuses de bossa ou de jazz doux, sans le jazz ni la bossa. Tout est dit et bien dit et vous donne en sus une idée de l'humour dont fait preuve la chanteuse dans ses intermèdes parlés (ses chansons, elles, ne parlent que d'amour et, dixit Joëlle elle-même, elle en a marre et il faut vraiment qu'elle change de sujet !!!). Autre style mais plaisir aussi grand : Guillaume Farley. Excellent guitariste, beat box humaine impressionnante, humour second degré à tous les étages mais non dépourvu d'émotion, très bel interprète également (une superbe reprise de Ces gens-là du grand Jacques). On y revient dès que possible.

MAIS ENCORE…
Deux jolies découvertes encore à signaler dans ce cru 2016.
La première est une jeune chanteuse canadienne, Joëlle Saint-Pierre (ci-dessus, photo Elise Jetté). Le plus simple pour vous la présenter est de reproduire cet extrait de la bio figurant sur son site : « Originaire de Chicoutimi, Joëlle fait de la musique depuis pratiquement toujours et chante depuis quelques années des chansons qu’elle crée seule ou avec des amis. Oui, elle s’accompagne au vibraphone, oui avec quatre baguettes. Oui, c’est lourd. Non, elle n’aurait pas dû apprendre à jouer de la flûte à la place, même si elle respecte toutes les races et grosseurs d’instruments et que la musique est partout. Et oui, Joëlle rédige elle-même sa biographie en utilisant la troisième personne (…). Tout ça, ça donne quoi ? Ça donne des chansons en français, un peu pop et ben douces. Ben douces. Un peu comme des bands avec des chanteuses de bossa ou de jazz doux, sans le jazz ni la bossa ».
Tout est dit et bien dit et vous donne en sus une idée de l’humour dont fait preuve la chanteuse dans ses intermèdes parlés (ses chansons, elles, ne parlent que d’amour et, dixit Joëlle elle-même, elle en a marre et il faut vraiment qu’elle change de sujet !!!).
Autre style mais plaisir aussi grand : Guillaume Farley. Excellent guitariste, beat box humaine impressionnante, humour second degré à tous les étages mais non dépourvu d’émotion, très bel interprète également (une superbe reprise de Ces gens-là du grand Jacques). On y revient dès que possible.

Scéniquement en tout cas, la formule est au point. A la tête d’un groupe de 4 musiciens, s’accompagnant sur certains titres à la guitare, Antoine Hénaut débute son concert par la chanson-titre de son album (Qui a ma poupée vaudou ?), puis enchaîne avec une chanson pop vitaminée (La vie s’écoule : voir le clip ci-après). C’est parti ainsi pour une heure de bonne humeur, pleine de jolies choses bien troussées (Sportif, soulever nos haltères égaux – Dans mon for intérieur, le pont-levis est remonté), sur des ambiances flirtant même avec le funk (Come on) ou le zouk (Comme en avion)… Tout est bien rodé – un peu trop même, on ne sent guère de place pour l’improvisation dans ce dispositif – et emmène le public jusqu’au final réjouissant, où le chanteur nous collera dans les oreilles une chanson grivoise de derrière les fagots (J’ai pas la trouille), jouant sur la rime attendue et qui ne vient pas : Je suis bien conscient qu’il faille qu’on prenne du recul/Mais après toutes ces années comment veux-tu que je t’oublies?/Tes parents ne trouvaient pas que j’avais de bonnes manières/Si seulement ils savaient comment j’te prenais par la main. Pas vraiment récent comme technique d’écriture (entre autres, Pierre Vassiliu et sa cousine ont déjà emprunté ce chemin jadis) mais toujours efficace ! En ultime cerise sur le gâteau toutefois, c’est l’émotion qui nous prendra, par la sobre profession de foi susurrée par l’artiste (De la musique).

Il reste à Antoine Hénaut, pour passer à la vitesse supérieure, à se démarquer de l’influence flagrante de Thomas Fersen (bien plus évidente dans son chant sur le CD que sur scène, cela dit !) et d’affirmer définitivement sa personnalité. Il en a les moyens, laissons-lui juste le temps.

 

Le site d’Antoine Hénaut, c’est ici. Le site de Joëlle Saint-Pierre, c’est là. Celui de Guillaume Farley, c’est là.

 

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