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Lady Sir, de bonne aventure

Mady Sir (photo d'archives Edmond Sadaka/RFI)

Lady Sir (photo d’archives Edmond Sadaka/RFI)

Festival des Solidarités, Namur, 27 août 2017,

 

Rappel pour les distraits et les cancres squatteurs du coin du radiateur : Lady Sir est le groupe formé par Gaëtan Roussel (faut-il encore le présenter ?) et l’actrice Rachida Brakni. Leur album est une réussite épatante, restait donc à voir si l’essai allait être transformé sur scène. L’opportunité nous en a été justement donnée à Namur, pour l’unique concert estival en Belgique de la formation.

Le spectacle commence fort. Le duo, entouré de trois solides musiciens (claviers-guitare-batterie), nous balance en effet d’emblée la chanson la plus envoûtante de l’album, Son absence, dans une version dépouillée a capella. Dos à dos, Rachida slamme ses couplets en arabe, Gaëtan lui répond au refrain « Je suis hanté par sa présence et souffre tant de son absence, je suis hanté par son absence et souffre tant de sa présence ». Une parenthèse magique. La voix forte et nasillarde du chanteur, reconnaissable entre toutes, se mêle à celle plus ténue de sa compagne de scène, que l’on devine par ailleurs forcément moins aguerrie dans ce domaine. Contraste accentué encore par les tenues des protagonistes, le costume noir de la bête tranchant avec la veste de plumes blanches qu’a revêtue la belle, ou par les différences de postures adoptées entre les chansons (qu’on peut résumer par le titre d’une fable imaginaire : le taciturne et la bavarde !)

MAIS AUSSI L‘occasion nous a été donnée dans l’après-midi de découvrir le groupe belge Va à la plage. Leur nom résonne comme un ordre mais c’est bien volontiers qu’on les accompagnera dans leur escapade sur le littoral. Une formation classique (batterie-basse-guitares) pour une pop-rock qui, sur scène, a bien souvent des aspects de BB Brunes. Ils ont la bonne - et rare – idée de chanter en français et d’ajouter à leur propre répertoire, réuni sur un premier CD éponyme, une reprise tirant sur le reggae des Yeux de ma mère de leur compatriote Arno. Sans être novateur, c’est frais, énergique et entraînant. Aventure à suivre !

MAIS AUSSI
L‘occasion nous a été donnée dans l’après-midi de découvrir le groupe belge Va à la plage. Leur nom résonne comme un ordre mais c’est bien volontiers qu’on les accompagnera dans leur escapade sur le littoral. Une formation classique (batterie-basse-guitares) pour une pop-rock qui, sur scène, a bien souvent des aspects de BB Brunes. Ils ont la bonne – et rare – idée de chanter en français et d’ajouter à leur propre répertoire, réuni sur un premier CD éponyme, une reprise tirant sur le reggae des Yeux de ma mère de leur compatriote Arno. Sans être novateur, c’est frais, énergique et entraînant. Aventure à suivre !

S’ensuivra la totalité de leur répertoire, alternant l’arabe, le français (Je rêve d’ailleurs, La nuit se lève, Le temps passe, dont on aura appris que les paroles étaient de la plume d’Eric Cantona…) et l’anglais (You may hold on). L’actrice-chanteuse nous offrira en solo – dans une version en arabe que n’aurait pas reniée Dalida – le classique Johnny Guitar immortalisé par Peggy Lee, avant de laisser son équipier nous interpréter seul leur Away. Hormis ces deux titres, c’est ensemble que les deux comparses passeront en revue leur premier album, avec un détour par Si l’on comptait les étoiles, extrait de l’album Ginger de Gaëtan.

La belle entente entre les artistes fait plaisir à voir, qui n’hésitent pas à se charrier quelque peu entre deux morceaux. La comédienne assure quand il s’agit de raconter la genèse de leur duo ou l’histoire d’une chanson, tandis que le charisme impressionnant et le métier de Gaëtan Roussel suppléent les hésitations et le chant manquant un peu de relief de sa partenaire. C’est rock mais pas trop, avec des relents de country-folk. Porteur de rêves et d’horizon. L’ambiance chaude ira crescendo, entraînant une partie du public à se lever pour se masser et danser devant la scène. Le couple nous abandonnera pourtant sur un ultime rappel apaisé et mélancolique, avec le titre éponyme de leur CD, Accidentally yours.

Concert emballant au final, qui nous donne une occasion supplémentaire – sans minimiser l’apport de sa complice, bien sûr – d’apprécier le talent fulgurant et protéiforme du chanteur de Louise attaque. Tout ce qu’il touche se changerait donc en or ?

 

Le facebook de Lady Sir, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’eux, c’est là. Le site de Va à la plage, c’est ici.

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