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Barjac 2021. Le p’tit rêve (trop court) de Michèle Bernard et Monique Brun

Michèle Bernard et Monique Brun (photo Anne-Marie Panigada)

Michèle Bernard et Monique Brun (photo Anne-Marie Panigada)

1er août 2021, festival Barjac m’en chante,

 

Une grande scène et, en son mitan, deux chanteuses, sur leurs tabourets, qui ainsi attendent dans l’obscurité que le public s’installe. Lumières. C’est parti pour Un p’tit rêve très court, un peu plus d’une heure, un condensé d’humanité, un bijou. Barjac attendait cet événement depuis trois ans, un accident puis un confinement ayant ruiné ce projet. Michèle Bernard est loin d’être une inconnue ici, c’est même une des pionnières : elle fut au générique du premier festival de Barjac, En chansons dans le texte, en juillet 1992, à l’initiative de Jean Vasca et d’Édouard Chaulet. La première venue de Monique Brun est plus récente, il y a quatre ans, par son Léo 38, fait de tendresse, de sobriété, qui avait marqué les esprits…

1020835Une heure d’un matériau fait tant de chansons de Michèle Bernard, parfois tirées de loin (comme Le cœur en dessous de zéro, Le bar du grand désir et La dame pipi), et d’une foule de poètes (Supervielle comme Norge, Louise Michel comme Chantal Dupuy-Dinier, et d’autres) qui s’interpellent, se croisent, se perfusent, se nourrissent, s’enrichissent. Sans pause ni temps mort… Poésies et chansons bavardent entre elles en abondance : c’est fou ce qu’elles ont à raconter ! Pensées futiles & fondamentales (« A quoi rêvent les pommes de terre ? »), émotions, coups de griffes, mélancolie, cadeau de mots, mots pour maux… Deux anthologies personnelles croisent leurs connaissances, échangent leurs carnets d’adresses. Comme dans un métro, poésies et chansons font stations (tiens, une station Louise-Michel !) et correspondances communes pour chacune reprendre ensuite leur itinéraire.

1020860Ce sont deux dames qui trient leurs vers, les mettent bout à bout, bout d’ficelle, bout d’chandelle et marabout. Deux dames qui ont fait chacune leur bout d’chemin pour enfin se rencontrer, pour s’aimer, pour avoir cette envie folle de partager leur trésor commun. De fait ça l’est moins, moins commun.

Il y eut aussi, au bout de cette heure, cette autre communauté, avec nos quatre gars d’Entre 2 Caisses venus chanter avec elles un grand classique de l’ancêtre Gaston Couté : « Y’avait dans l’temps un biau grand ch’min / Chemineau, chemineau, chemine… ». Et pis encore ce Gainsbourg si cher aux Caisses : L’herbe tendre. A les y voir batifoler tous les six, on a pu mesurer l’étendue de notre bonheur.

 

Le site de Michèle Bernard, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’elle, c’est là. Le facebook de Monique Brun, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’elle, c’est là.

Ce spectacle à l’identique a fait l’objet d’un coffret CD + DVD chez EPM : on le commande ici.

 

Bande-annonce : Image de prévisualisation YouTube

« A quoi rêvent les pommes de terre ? » : Image de prévisualisation YouTube

« Le bar du Grand désir » (vidéo Hexagone) : Image de prévisualisation YouTube

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