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Prix Moustaki : le clap de fin ?

Thierry Cadet, Mathias Vincenot, Jean Guidoni et Siau en 2019 (photo Vincent Capraro)

Thierry Cadet, Mathias Vincenot, Jean Guidoni et Siau en 2019 (photo Vincent Capraro)

Après treize éditions et une réputation grandissante qui force le respect, le Prix Georges-Moustaki se met à l’arrêt. Provisoirement, mais il est des provisoires qui durent longtemps, parfois toujours.

La raison ? Les moyens font défaut. Moyens financiers il s’entend (pas la moindre subvention pour subsister, si ce n’est de rares mécénats), moyens matériels et humains aussi.

A bien scruter jusque dans les cantons, l’Hexagone compte un nombre important de prix de la chanson. Un fin observateur me parlait il y a quelques années de deux mille, je ne sais ce qu’il en est mais rien que sur mes doigts j’en compte déjà pléthore.

De tous, celui qui semble avoir plus réussi encore est le Prix Georges-Moustaki, créé (saluons-les au passage) par Thierry Cadet et Mathias Vincenot. Sa situation géographique (Paris) et la composition de son jury (une quarantaine de personnes dont pas loin de la moitié issue de la presse), étaient ses atouts. Mais pas que. Ce prix « récompense et met en lumière des artistes francophones indépendants sans distinction de style ». Indépendant, c’est là le plus important. Et l’indépendance se paye chèrement. Ce n’est pas le cas de ces « Victoires » qui ne sont qu’une escroquerie, un avatar du pire biznesse, une vitrine d’un commerce que ne sait que s’autocongraluter, s’autoflagorner et mépriser le reste de la chanson. Avec le Moustaki, nous avions ce sentiment de liberté, d’un concours qui existait au nez et à la barbe des grands possédants, des Bolloré et des majors. L’indépendance se paye, et quand on n’en a pas les moyens, on crève.

Le Prix Moustaki s’en ouvert en 2011 par un doublé (prix du jury + prix du public) à la chanteuse Melissmell ; il s’est refermé l’an passé par un doublé offert à la chanteuse Marion Cousineau. Chez NosEnchanteurs, nous avons parfois tiqué à l’énoncé des lauréats, très éloignés d’une certaine idée de la chanson chère à Moustaki, mais toujours reconnu l’énorme intérêt de cette manifestation. Et formulons le souhait que ce prix puisse renaître de ses cendres.

2 Réponses à Prix Moustaki : le clap de fin ?

  1. Agnès 28 septembre 2024 à 16 h 16 min

    Par curiosité, quels médias étaients représentés parmi les membres du jury ?

    Répondre

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