Accro aux écrans : en faire toute une Montagne

Laurent Montagne (photo de presse non créditée)
A ses débuts, en 1998, il fut un des deux des Acrobates : trois albums (La Rumeur, Bicéphale et La Belle histoire) et de jolis souvenirs de scène. L’aventure de Laurent Montagne se poursuit en 2006 en solo, d’abord avec quatre mini-CD, un par saison, au titre de Rue des Contes provençaux, déjà une première approche du jeune public. Puis sort son premier album solo, Mes pas. Ses pas le mènent vers une formation plus rock : deux albums (dont le superbe Souviens-moi de 2019) et un ep, de 2012 à 2020. On le retrouve ensuite… à vélo : c’est le Montagne Bike Tour qui le mène de chez lui montpelliérain à Genève, chaque étape étant concert chez l’habitant, aller-retour il va de soi. Deux confinements plus tard, il fêtera cette aventure cyclotouriste par une tournée dans son quartier où des collégiens le suivent tant à vélo qu’en, roller, trottinette et motocycle pour finir sur scène avec lui.
Ceci pour dire que Laurent Montagne n’est pas étranger au jeune public, bien au contraire. Tant que l’album qu’il nous présente aujourd’hui, Accro aux écrans, est (exceptée sa Rue des Contes provençaux), son deuxième. Le précédent, Rue Chocolat, en 1997, avec nombre d’artistes invités, n’avait pu que retenir l’attention : honte à nous, nous l’avions omis… faute de le recevoir. Celui-ci est fait d’un même procédé : des chansons écrites et composées avec des enfants, suite à des résidences de création que Laurent et son comparse et complice Pierre-Yves Serre mènent en milieu scolaire depuis pas mal de temps, en fait depuis douze ans. Ces deux-là ont la cote auprès des enseignants : elle est amplement méritée. Toutes les étapes de la création d’une chanson sont abordées, travaillées. De la cogitation à la sortie du disque, représentations publiques inclues il va de soi. Même sans doute la lecture des critiques presse en classe, alors je fais gaffe aux mots que je choisis…
Encore des artistes invités sur ce nouvel album : 2Folks (Guilam et Camille Delahaye), les Ogres de Barback, Didier Wampas, Amandine Roques, Roland Ramade (de Reg’lyss), Samuel Covel, Gérard Morel, Hervé Peyrard, Wallace et d’autres encore. Et les enfants bien sûr, c’est dire si tout ça fait une belle, une superbe assemblée. Ajoutons à cette liste pantagruélique le nom de Wally qui, lui, s’est occupé de la mise en scène du spectacle.
Si on sait le titre du spectacle-album, on en devine sans mal le contenu. Ça nous parle des écrans et de notre dépendance : « T’es accro aux écrans / T’as les crocs, t’es à cran / Tu n’vois pas passer le temps / C’est toi le vrai mort-vivant ». ça, c’est la chanson-titre, qui forcément teinte le disque, mais plein d’autres sujets sont abordés, même Beethoven est une chanson car c’est le nom de l’école où cette chanson fut créée : « Mon école est musicienne / Elle s’appelle Beethoven » mais « Si elle s’appelait Claude-François, Alexandrie Alexandra / Les maîtresses feraient les Clodettes / Ce serait tous les jours la fête ».
N’épluchons pas tout l’album, ne le divulgâchons pas. L’idée c’est quand même de vous donnez envie de l’acquérir pour vous, vos enfants, vos petits-enfants. De vous faire cet immense plaisir-là.
Laurent Montagne et Pierre-Yves Serre, Accro à l’écran, Quasi indestructible/InOuïe distribution 2024. Le site de Laurent Montagne, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.
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