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Michel Pabiou, le Pib’s de la chanson

Michel Pib's Pabiou (photo non créditée)

Michel Pib’s Pabiou (photo Pierre Vital-Durand)

Lui, c’est un modeste. Grand amateur de chanson, c’est un inconditionnel de François Béranger, de Michel Corringe et de Patrick Abrial, pour lui sainte-trinité. Il ne s’est jamais contenté de simplement apprécier cet art : il l’immortalise, en excellent photographe de scène qu’il est (il a souvent illustré des articles publiés sur NosEnchanteurs). Et lui-même chante, compose et parfois écrit, depuis tout le temps. Seul dans son coin, dans la Loire, entre Saint-Étienne dont il est natif et Montbrison où il réside depuis des décennies. Longtemps en sus de son boulot de travailleur social à l’Adapei. Si longtemps que sa première partie de son idole Abrial remonte à 1982 (il la refera cinq autres fois dont le mois dernier à l’hippodrome de Saint-Galmier) à feu Jeanne-d’Arc, cette salle mythique à présent démolie.

A le voir en photo sur la pochette de ce qui est le premier album de sa vie, on pourrait le croire motard (ce qu’il est) ou fan de hard-rock (il aime tant le hard que le métal). Mais c’est bien un disque de chansons, dix titres, la plupart sur des paroles d’Olivier Dreyfus (un auteur presque voisin, lui-aussi de la Loire), le dernier offert par un Pierre Paul Danzin qui lutine une coquine Maryline.

La façon de chanter de Michel Pabiou se fixe dans le passé, celui de ses débuts sans doute (contemporain de La Chanson pour Marie d’Abrial), époque où les mots avaient tout leur sens, où une chanson était bien écrite, bien interprétée. C’est dire si ses chansons portent cette trace, sont travaillées, si ce disque sur le tard n’est pas un incident mais une évidence, un oubli à présent réparé. Pib’s, comme il se fait appeler, aime à se produire à l’entame de quelques concerts amis et souvent on lui demande s’il a un album : à présent, il l’a.

Pabiou 2Un album qui débute, nostalgique, à l’évocation de repas de famille d’antan, façon « marteau faucille, apéro et débats ». Une « politique à papa, politique d’apéro » mais politique, celle qui fait défaut à notre « démocratie malade ». Autre chanson, autre regard sur notre époque, Vois les, sur ces fous de dieu, ces talibans (ou mollahs, c’est quasi les mêmes) qui voilent et emprisonnent les femmes : « Vois les ! / Tous les bourreaux de ce pays / Vois les ! / Ces fous de dieu, sans interdits… » Des femmes, il en est question en cet album, évidente source d’inspiration de Dreyfus et de Pabiou, « de celles que j’ai croisées ». J’ai même dans l’idée que l’interprétation est plus fluide, plus alléchante quand le sujet se conjugue au féminin. Et empathique, touchante, quand il s’agit de la mère, qui veille tout au long de ton existence.

Ce disque est aussi, dans les faits, un partage, une transmission de père en fils. Le paternel aux voix et guitare et le fils, Sylvain, tantôt à la guitare électro, tantôt à la guitare électrique ou au bouzouki. Bel amour filial, beau résultat dont les deux peuvent être légitimement fiers.

Si l’album s’intitule Rencontres… c’est qu’il est né dans l’épicentre de la chanson sur le coin, à Viricelles, à côtoyer des Bobin, Danzin ou Buffaud, qui l’ont encouragé à prendre le chemin d’un studio. Les copains ont eu amplement raison !

 

Le facebook de Michel Pib’s Pabiou, c’est ici.

 

« Elle est de celles » : Image de prévisualisation YouTube

« La mère veille » : Image de prévisualisation YouTube

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