Barjac 2025. Lily Luca, comme le vent…
Sauvé dans Anne-Marie Panigada, En scène, Festivals
Tags: Barjac 2025, Lily Luca, Nouvelles
Lily Luca sur la scène de Barjac (photos Anne-Marie Panigada)
29 juillet 2025, chapiteau du Pradet, festival Barjac m’en chante,
Par bonheur le fabricant de CD a livré dans les délais impartis, qui plus est pile au bon endroit : au pied du chapiteau du Pradet. Le nouveau disque est là, en exclusivité pour le public de Barjac ; le synchronisme est parfait, vu que Lily Luca a prévu de chanter tout ou partie des titres qui le composent. De ces ritournelles qui n’appartiennent qu’à elle, p’tites tranches de vie toujours coulées dans un moule résolument unique, où l’étrangeté du propos n’a d’égal que l’évidence des mots. Quand on débute son tour de chant en demandant qu’on la laisse peigner son poney, ça ne peut qu’attirer l’attention et s’assurer la qualité d’écoute pour toute l’heure à venir. Ceci dit, ce n’est pas la première fois que Lily se produit ici : sa réputation, amplement méritée, la précède (savez-vous d’ailleurs que c’est elle qui depuis quelques temps dessine le visuel de ce festival ?).
Lily ne chante jamais que ce que les réacs abhorrent ; tolérance, diversités, sexualité, genre… ce qu’ils nomment avec dédain, haine parfois, le wokisme. Le pire étant le « vivre ensemble » ce que Luca chante aussi. Même si, parfois… tiens, pour vous dire que ses tubes ont la vie dure : depuis le temps qu’elle noue serré le foulard en coton au cou de son oublieux amant, le cadavre doit être raide mais le suspense fonctionne toujours, jolie stratégie, mais pour le vivre ensemble… euh ! Ses chansons, ici interprétées seule à la guitare sont parfois surprenantes. Et souvent succulentes. Ecoutez-là quand, quelque soit la situation, elle vous martèle être Open. Ou qu’elle chante son obsessionnel T’es où : « Je crois que ça veut dire / Que pour moi ton sourire / Est loin d’être effacé, merci d’être passée… »
Chaque nouveau titre est intéressante proposition. Marée haute, marée basse, par elle les fautes se cachent puis se révèlent. Là, une lettre arrive, angoissante, dont elle n’ose ouvrir L’Enveloppe. Elle avait débuté son tour de chant par la chronique d’une rupture (« Le ménage est dissous / C’est fini entre nous… »), aimant – c’est son truc – débuter par quelque chose de léger. Ça a au moins le mérite d’être dit. D’ailleurs, Lily est persuadée qu’« Un jour je serai un gens bien / De ceux qui ne lâchent jamais rien / Qui vont au bout de leurs projets ». Jusqu’à finir leur vaisselle, précise-t-elle.
Outre le fait qu’elle tient la scène comme pas deux, personnalité et charisme mélangés, elle ne vous lâche pas, pas plus que nous ne la lâchez, curieux d’en savoir plus sur la dame, de goûter ses révélations qu’elle aime distiller. Les spectatrices peut-être plus encore, sensibles à son propos féministe (encore une des tares du wokisme, sans doute), à qui elle adresse de bien beaux couplets, tels que : « Nous sommes comme le vent / On ne peut pas nous enfermer / Dans nos appartements / Ni dans vos préjugés / Nous sommes comme le vent ». Un joli souffle parcourt le chapiteau.
Le site de Lily Luca, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a dit d’elle, c’est là. La fête de sortie du nouvel album se déroulera au Pic, à Ivry-sur-Seine, le 3 octobre 2025 et le 10 octobre à A Thou Bou’Chant à Lyon.




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