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Disiz « La rosée »

Disiz 2025 On s'en rappellera pas 500x500… Lilliputien dans un monde où tout nous dépasse
Je fonce en vitesse lumière vers le désastre
Vers les printemps silencieux et les hivers bavards
Dans cette fin à petit feu, j’ai bien dû faire ma part
À cette vie et sa loterie
J’fais illusion qu’ça sent bon comme un pot-pourri
Si ma mère a fait mon cœur comme la poterie
J’l'ai fait tomber sur la terre, j’ai bien dû faire ma part
J’ai des blessures cousues de fils d’or
Du coup, quand j’vois l’horreur, j’pense à l’aurore
J’pense à la rosée et je vois des fleurs
Qui transpercent ton cœur, j’te souhaite le meilleur du meilleur…

Disiz

Paroles Disiz (Serigne Mbaye Gueye), Musique Emmanuel Camy, Antonin Fresson, Kartell. Extrait de l’album « On s’en rappellera pas » 2025

Quatorzième album pour Disiz qui n’a pas encore eu l’honneur (?) de figurer dans NosEnchanteurs. Et ce titre de révolte où la colère n’a d’égal que la poésie. Disiz est aux textes, et confie les musiques à divers musiciens sur ses idées de mélodies. 

Le rappeur d’Evry que l’on surnommait La peste a mûri et mêle désormais les genres musicaux, du rap à la chanson pop-électro en passant par le rock, en co écrivant et chantant avec d’autres artistes, tels Kid Cudi, rappeur américain aux sujets profonds, sur le bilingue Try try try, hymne à l’espoir, la joie et l’amour pour réparer un cœur en lambeaux. Avec la belge Iliona pour un doux Bebichou, ou la franco-gabonaise Theodora pour des questionnements sur le couple, un Melodrama où il baisse les armes « C’est tout à ton bonheur de m’vouloir du mal / Moi, j’suis venu pour l’amour, pas pour l’tribunal / Je plaide coupable, de toute façon »
Beaucoup de titres, en rythme, ou en douceur mélancolique, qui forment en quelque sorte un Casting sentimental où il doute, avec une langue plus élaborée que dans son précédent album où l’amour restait immature « J’suis un gosse qu’a des gosses, j’suis intenable ».

La mer s’invite avec ce Surfeur, qu’il devient pour séduire une belle, qui, entretemps, tombe amoureuse du maître-nageur.  Récit qui ne manque pas d’humour de cet échec amoureux co écrit avec Laurent Voulzy, avec une conclusion positive : « Au moins, t’es un surfeur ». Laurent Voulzy qu’il cite encore dans cette chanson empathique pour ce Paroboy, tout seul mais à qui il promet le bonheur « Sous l’abri d’une femme ». Mais surtout, Ça s’appelle la mer, qui reste fidèle par son écriture aux codes de l’écriture rap, mais à l’écoute paraît surtout chanson douce et poétique : « Nuage blond, nuage rose comme grand pétale / Là que j’m'allonge, l’océan calme ces temps, s’étale ».

Un album où il s’inquiète du monde, avec le titre le plus dur de l’album, Fin, co écrit et composé avec le rappeur belge Prinzly. Mais assume sa tristesse et sa sensibilité, avec la chanson titre en hommage à [sa mère] … « l’amour dans la pièce / C’est elle, la longueur d’onde ». Et plus largement, à la femme, celle qui le fait rire de pleurer

 

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