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Il faudra qu’elle aime Brassens…

« Quand j’serai star / Sorti du noir / Affiché sur les grands boulevards / Plus un tocard / Quatre quarts / D’un artiste au sommet d’son art / Pas un smicard / Un phare / Ma vie s’habillera en costard / Plus de nerf dans mon bifteck / Pas d’asticots dans le Pont l’évêque / Chez le boulanger pas de pain rassis / On me fera à nouveau crédit. » La formation se nomme « Sale petit bonhomme », un blaze qui nous dit quelque chose, nous sonne à l’oreille… Sur son précédent opus, une chanson dictait la conduite, donnait le la : « Il faudra qu’elle aime Brassens… » Il faut effectivement aimer et le chanteur et sa guitare, et sa moustache et la pipe, pour apprécier ce duo. Sans ni reprendre (pas ici) ni copier l’ancêtre, les poitevins Jean-Jacques et Aurélien Mouzac (père et fils, ici avec pas mal de musiciens à leurs côtés, à géométrie variable en scène) s’inscrivent dans la veine féconde de Brassens avec, non forcément les mêmes ingrédients (« Chacun sa tambouille / Faut qu’on se débrouille / A chacun sa foi ») mais une façon cousine de fabriquer des chansons, petit artisanat fait d’un constant soucis du verbe, de concision musicale et d’une précision de tous les instants. L’élève a appris du bon maître et, à son tour, ajuste des mots trempés de bon sens et de malice. Une transmission « tout en délicatesse » qu’un renfort d’instruments distingue de la possible matrice. Comme jadis Le Forestier avec La visite, Mouzac fait aussi Voyage à Sète : « J’étais venu pas fanatique / Comprendre d’où venaient ces mots / Qui faisaient chanter la musique / Et guérissaient tant de mes maux. » Mal pour bien, la fidélité à Brassens va au-delà du nom du groupe : elle poursuit l’œuvre à sa façon.

Sale Petit Bonhomme, Ma semaine, 2011. Le site de Sale Petit Bonhomme, c’est ici. Ce billet est la version augmentée d’une chronique parue sur Le Petit format en juillet dernier. Sale Petit Bonhomme enregistre actuellement un album autour des chansons de  Brassens : extraits sur leur site dès janvier.

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Une réponse à Il faudra qu’elle aime Brassens…

  1. Papa Momo 28 décembre 2011 à 16 h 23 min

    Encore des artistes amis programmés à nos Poèmélodies 2011 avec une vidéo tournée par ma pomme. Excusez le bruit du vent dans le camescope, le temps était assez maussade pour un 23 Juillet. Prochaine édition les 20 et 21 Juillet sous la Halle de Laroque-Timbaut (47)
    A noter que leur concert associé à la langue des signes est une pure merveille. Voir les vidéos sur leur site et ne pas les manquer s’ils passent par chez vous.

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