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Victor Jara : ses bourreaux en prison presque quarante ans après

Victor Jara (photo DR)

La justice chilienne vient d’ordonner, ce vendredi 29 décembre, le placement en détention de huit anciens officiers de l’armée mis en cause dans le meurtre du chanteur Victor Jara, tué en septembre 1973, dans la foulée du coup d’Etat militaire du général Augusto Pinochet. Miguel Vazquez Plaza, magistrat à la Cour d’appel de Santiago, a ordonné l’incarcération de deux ex-militaires pour « homicide qualifié » et de six autres pour complicité.

Parmi 5.000 prisonniers politiques arrêtées lors de rafles, Victor Jara fut détenu au Stade du Chili, le plus grand de Santiago. Reconnu par les militaires, séparé des autres prisonniers et « transféré vers les vestiaires où étaient installées des salles de torture où il a été constamment « agressé physiquement par plusieurs officiers », selon le compte-rendu d’enquête. Là, il fut interrogé et torturé avec un rare acharnement (ses doigts écrasés, cassés à coups de crosse et de bottes) avant d’être abattu à la mitraillette, son corps criblé de 44 balles.

Sa mort a été constatée le 16 septembre 1973. Inhumé quasi clandestinement par sa veuve, ses obsèques officielles eurent lieu en décembre 2009, devant des milliers de chiliens.

La page Wikipédia consacrée à Victor Jara, c’est là.

En vidéo, la chanson « Lettre à Kissinger » du belge Julos Beaucarne. Image de prévisualisation YouTube

4 Réponses à Victor Jara : ses bourreaux en prison presque quarante ans après

  1. Danièle 29 décembre 2012 à 21 h 18 min

    40 ans ! une justice bien tardive !

    « Et vous allez me demander: mais pourquoi votre poésie – Ne vous parle-t-elle pas du rêve, des feuilles – Où des grands volcans de votre pays natal? – Venez voir le sang dans les rues – Venez voir – Le sang dans les rues, – Venez voir le sang – Dans les rues!  »
    Pablo Neruda .

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  2. Norbert Gabriel 29 décembre 2012 à 23 h 19 min

    En pensant aux chansons à texte, ou qui ont un sens, on peut se souvenir de Victor Jara, et des pays où chanter n’est pas q’un simple passe temps…

    Le drame il faut savoir y tenir sa partie et même qu´une voix se taise
    Sachez-le toujours le chœur profond reprend la phrase interrompue
    Du moment que jusqu´au bout de lui-même Le chanteur a fait ce qu´il a pu
    Qu´importe si chemin faisant vous allez m´abandonner comme une hypothèse

    J´écrirai ces vers à bras grands ouverts qu´on sente mon cœur quatre fois y battre
    Quitte à en mourir je dépasserai ma gorge et ma voix mon souffle et mon chant

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  3. Norbert Gabriel 29 décembre 2012 à 23 h 22 min

    Extrait d’Epilogue (Jean Ferrat)

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  4. Paula 1 janvier 2013 à 21 h 58 min

    Très belle chanson de Julos Beaucarne pour Victor Jara « Lettre à Kissinger » sur l’album « Chandeleur septante cinq » .
    Cette chanson a été aussi interprêtée par Serge Utgé-Royo.

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