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Miquel Pujadó : Brassens, plus encore !

3286C’est le genre d’album entre tous réjouissant. D’abord – fait notable - il ne correspond à aucun anniversaire, aucune date qu’on est prié de ne pas oublier (en général, le bizness sait nous le rappeler) : les commémorations brassensiennes sont passées depuis plus de dix-huit mois. Ensuite, c’est un double album (quarante titres tout de même !) chanté entièrement en pas français : rien que du catalan ! Entre nous, ça fait drôle d’écouter un disque étranger et d’en comprendre chaque mot, chaque vers. Et quelle énergie ! C’est du Pujadó au mieux de sa forme.

« Brassens, ombre et lumière » est divisé en plusieurs sections. Ce qui est, selon Pujadó, « la forte lumière » à savoir les sujets bien connus (La mauvaise réputation, Le gorille, Je suis un voyou, Margot…), ce qui est discret et léger (Le petit joueur de fluteau, La princesse et le croque note…), les chansons posthumes ou confiées à autrui (La file indienne, Le chapeau de Mireille…) et la poésie (Marquise et Philistins). Chapitres tous introduits par des extraits d’entretiens (en français) du père Brassens. Le second cédé étant la réédition de celui, désormais introuvable, de 1993, « La mala herba » (faut-il traduire ?) premier disque que Pujadó consacrait au natif de Sète.

Vrai plaisir aussi de constater l’orchestration qui, sans faire le dos à celle d’origine, nous offre une autre lecture, vivifiante, notamment avec l’accordéon très présent dans le disque de 2013 (celui d’il y a vingt ans est plus « Brassens » dans la forme musicale).

Le disque original de 1993

Le disque original de 1993

La voix du catalan est ferme, décidée, prenante, avec la gravité hérité de sa région, avec aussi ce côté enjoué que l’on sait de tonton Georges. On devine que ce dernier aurait été ravi de savoir qu’après Paco Ibañez en castillan, Miquel Pujadó l’avait repris (et de quelle façon !) en catalan.

Notons, pour les inconditionnels que vous êtes déjà ou que vous deviendrez, qu’il existe un autre disque encore de Pujadó célébrant Brassens : « El temps no té cap importancia », sorti il y a pile dix ans. Et que, hors Brassens, Miquel Pujadóa son répertoire en propre qui lui vaut bonne réputation en Catalogne.

Miquel Pujadó, Brassens, llum i ombra, double cédé, Columna Musica (2013). info@columnamusica.co. Le site de Miquel Pujadó, c’est ici.

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