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Les Grandes Gueules, c’est Wah-Wah !

(photo DR prélevée sur le site des Grandes Gueules)

(photo DR prélevée sur le site des Grandes Gueules)

Les Grandes Gueules font dans la stéréo, avec deux spectacles cette année à Avignon, différents l’un de l’autre il va de soi. Il y a leur « grand classique » (pour autant que les Grandes Gueules fassent dans le « classique ») : Poéziques, une mise en jazz vocal de poèmes d’auteurs célèbres : Musset, Ronsard, Jacques Roubaud et quelques autres…

Mais c’est surtout un nouveau spectacle, Wah-Wah, absolument indescriptible (je vais pourtant tenter !) que nous retiendrons. Le programme parle de « création à 5 voix et en temps réel d’une musique inspirée par le vivant, la matière, les sons du quotidien et les langages musicaux contemporains ». Comment décrire avec des mots les univers que ces cinq voix nues font naître en nous ? L’horaire de début de journée est voulu : le public est « frais », l’esprit et le corps pas encore saturés par l’effervescence d’une journée-marathon dans Avignon. Il peut s’ouvrir aux mondes de sons que ces « instruments vocaux » pulsent ou modulent, cisèlent, martèlent dans l’intimité de la petite salle du théâtre Notre Dame. Cinquante minutes sans un mot (ou presque) mais aussi sans un silence. Yeux fermés ou ouverts, le spectateur embarque dans un voyage immobile. C’est un édifice de sons, une dentelle de scats, une forêt de trilles que le groupe nous propose.

Les Grandes Gueules (photo Catherine Cour)

Les Grandes Gueules au Off d’Avignon (photo Catherine Cour)

C’est très personnel, mais j’ai voyagé comme jamais aucun concert de musique classique ou de jazz ne m’avait transportée à ce jour. Tantôt grain de sable poussé par le vent, tantôt singe virevoltant dans les frondaisons des arbres, tantôt poisson frôlé par les baleines de l’océan profond, tantôt astéroïde perdu aux confins de l’univers, tantôt passagère d’un train lancé à toute vitesse, travailleuse à la chaîne, goutte d’eau bondissant au cœur d’un torrent, j’ai surfé sur une vague géante ou sur la neige d’une pente vierge… tout cela et plus encore !

Cinquante minutes habitées, habillées par ces cinq voix qui pulsent à l’unisson ou partent dans des scats effrénés. C’est beau, c’est gai, c’est magique !

Il faut absolument les entendre là, sur scène en spectacle vivant ! Il y aura un CD, mais je ne peux pas croire qu’il arrivera à rendre la magie de ces instants. C’est la suite logique d’Absolut jazz vocal, mais poussée jusqu’au bout du raisonnement (j’écrirais volontiers du « résonnement », mais d’aucuns pourraient croire à une faute d’orthographe !). Alors je dirais juste que les Grandes Gueules, c’est wahou-wahou !

Le site des Grandes Gueules, c’est ici.

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