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Montluçon, pour que vive le son ?

La Pépée (photo DR)

La Pépée (photo DR)

Samedi  17 août 2013, Place Notre-Dame et Place Piquand,

Nuit de folie ? Pas vraiment… mais j’ignore pourquoi je songe aujourd’hui à cette chanson là, chanson de variétés s’il en est, qui trotte encore dans ma tête. Vous savez, ces chansons qui font leur place dans nos mémoires malgré nous, fond sonore de nos vies. On trouve des décibels dans nos check up… et même si la formule a considérablement pris un coup de vieux, nos cœurs pourraient être des saphirs de pick-up.

Ce préambule pour vous dire qu’en sortant du musée, je m’imagine avoir trouvé le fil rouge du festival de Montluçon. Pas à proprement parlé un festival Chanson, plutôt un festival de Variétés (sans y voir une appellation péjorative), comme l’atteste la présence  de l’emblématique Jean-Pierre Pasqualini dont la revue Platine s’enorgueillit cet été d’une interview exclusive de Johnny. Voilà qui résoudrait le dilemme d’une programmation dont le grand écart frise la déchirure.

La deuxième journée a en effet confirmé le premier sentiment, alternant la « Chanson » au sens strict du mot – pour dire vite, celle qu’illustrent dans sa richesse NosEnchanteurs – et des chanteurs, parfois  coachés par des émissions dont il n’est pas utile de rappeler le nom tant elles écrasent toute autre forme d’expression chantée, ou bien alors – et c’est nettement plus judicieux ! – des formations qui donnent à danser, à faire la fête. « Tu chantes, chantes, ce refrain qui te plaît / Et tu tapes c’est ta façon d’aimer ce rythme qui t’entraîne… » Notons que dans ce registre, les ptits gars du Nord, La Goutte, ont offert une honnête prestation et fait chanter à tue-tête Por que  te vas  dans le premier quart d’heure.

La grande scène de la Place Piquand s’est remplie d’une foule joyeuse tout au bout de cette avenue Max-Dormoy, aux airs de Ramblas, qui mène de la gare à la vieille ville. Cette foule fera preuve d’une grande patience pendant le changement de plateau et les réglages interminables précédant le concert de Suarez, groupe belge teinté de malgache. Il est temps de lever un instant les yeux vers la muraille du château des ducs de Bourbon, décor grandiose qui domine la  scène.

Et les rythmes s’enchaînent : « Réveille en toi ce tourbillon de folie ! »

Au bout de cette deuxième journée, reste un regret quand même, si souvent formulé déjà sur Chorus… Pourquoi donc faut-il autant monter le son, qui non content de nous déchirer les tympans, nous prive le plus souvent du sens du texte ? Les décibels sont si rarement accompagnés de nuances… Tout s’écrase, tout lasse… même les chansons de Jérémie Bossone en ont pâti ! C’est dire !

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3 Réponses à Montluçon, pour que vive le son ?

  1. Norbert Gabriel 19 août 2013 à 16 h 36 min

    Un des gros problèmes avec le son trop fort doit avoir comme explication l’incompétence des ingés-sons qui compensent par une débauche de décibels. C’est habituel avec Arno par exemple, et on a beau rouspéter, rien n’y fait. Ces gens se fichent complètement des spectateurs, ils font du bruit et sont contents. Et parfois l’artiste impose « son » ingé son, au détriment de celui qui est sur place, et qui connait son boulot.
    Dans ce cas, je sors, je tiens à mes oreilles en bon état.
    Ne pourrait-on pas envisager une sorte de charte respectant quelques bases simples? En principe, ces chanteurs chantent pour être entendus et COMPRIS, non ?
    Pour les changements de plateau, il y aurait aussi beaucoup à dire .. Il y a 2 ou 3 ans j’ai vu en scène JP Nataf avec ses musiciens, dans un festival avec plusieurs invités se succédanr, JP Nataf a fait de ce moment de réglages et de bidouillage un vrai moment de spectacle, la batterie s’installe en premier, et pendant tout le fourbi de branchements, elle rythme mezzo voce (avec les balais) la basse se joint à la batterie, et ainsi de suite, et au moment où JP Nataf commence, le public et les musiciens sont dans le spectacle, pas de temps mort, pas de première chanson sacrifiée pour capter l’attention, c’est une très belle leçon de spectacle qui devrait inspirer pas mal de groupes. Et bien que ce concert ait eu lieu dans une sorte de hangar réhabilité, le son était impeccable.

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  2. Tomé Jean Michel 19 août 2013 à 17 h 08 min

    Bonjour,
    Le bruit nuit, tous le monde le sait, mais pour certain, il faut qu’il y en ai. Sur les Rencontres de Premilhat (03), la première chose que nous avons fait en 2008 quand nous avons pris une société pour le matériel son et lumière, ca à été de briffer le sondier, pas facile, mais il a très vite compris et a une exception prés en 6 ans et plus de 40 dates, nous avons, enfin je crois d’après les échos, toujours eu un son correct qui permet l’audition du texte. Cette année, nous allons briffer l’éclairagiste pour un éclairage sobre et sans machine, va pas être facile, mais l’an dernier avec Gégé Morel, ça la fait.
    Personnellement, je ne conçoit pas de mettre des bouchons pour aller dans un concert. Si j’y vais c’est pour prendre quelque chose qu’un artiste à envie de me faire partager.
    En extérieur, c’est plus compliqué et d’après les échos, les gens étaient content d’avoir des chanteurs dans les rues.
    L’idée d’une charte, suis d’accord, mais c’est les organisateurs qui devrait être a l’affut pour être respecter et faire respecter le travail de l’artiste. Les sondiers ne sont, et je m’en excuse, que des exécutant aux ordres des organisateurs.

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    • Norbert Gabriel 19 août 2013 à 17 h 20 min

      sans doute, les quelques exemples auxquels je me réfère, étaient des contraintes imposées, aux Francos par exemple Arno impose son ingé son, et les organisateurs ne peuvent rien. Sauf ne plus l’inviter. Et quand le public proteste dans la salle, le type monte le son. Total, les premiers rangs se vident à moitié au bout de 3 chansons. J’ai vécu ça deux fois avec Arno, donc Arno, plus jamais! Il me semble qu’un organisateur qui ne pouvait faire entendre raison à un groupe excessivement bruyant a coupé le courant pour remettre les choses en place, et imposer un son non dommageable pour le public.

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