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Jacques Serizier, extérieur et intérieur

Nathalie Solence et Jacques Cerizier (photo DR prélevée à la toile)

Nathalie Solence et Jacques Serizier (photo DR prélevée à la toile)

Tout chaud sorti des presses, et déjà dévoré à belles dents… Je suis entré dans ce livre par le jardin et n’en suis sorti par la cour qu’une fois les 400 pages avalées, avec des images dans les yeux et des sentiments dans le cœur. La trajectoire de vie de Jacques Serizier ne peut laisser indifférent, tant il a traversé cette époque emblématique des années cinquante à quatre vingt qui fut la plus foisonnante et inventive dans le domaine de la scène et de la chanson. Et il prit part à nombre de ces entreprises-là, en compagnie de bien d’autres artistes.

Nathalie Solence qui fut sa dernière compagne, ne s’est pas contenté de raconter leur portion de vie commune. Quand elle l’a pu, elle a interrogé toutes celles et tous ceux qui avaient côtoyé Jacques et avec lesquels il avait travaillé, navigué, chanté, joué, écrit ou simplement refait le monde. Et elle ne cite pas seulement leurs noms : elle résume avec rigueur et précision leurs vies et leurs activités, voire ce qu’ils sont devenus ou font encore. Tant et si bien que ce récit nous fait connaître ou reconnaître plein de gens avec lesquels Jacques Serizier a partagé l’amitié la plus solide, ou simplement une aventure artistique. Et en transparence de tous ces portraits se dessine la valeur de sa relation à autrui. Ce livre résulte donc d’un long et minutieux travail d’investigations et de recoupements dont le résultat, grâce à l’esprit de synthèse de l’auteure, est d’une fluidité de lecture exemplaire, et d’une grande charge émotive : on aurait bien aimé faire partie de ses amis et on comprend tout l’amour éprouvé à son endroit. Au-delà de la production de l’œuvre et de l’activité liée à son exposition publique, ce sont les ressorts de l’homme qui transparaissent au travers de ces pages.

MesAnneesSerizeCette biographie à deux (car Nathalie parle d’elle aussi) est trépidante de vie et criante de vérité : elle n’élude pas les épisodes plus sombres, car ils permettent d’intensifier les rebonds de dynamisme et d’enthousiasme, et en définitive, tous les instants de la vie nourrissent la créativité débridée de Jacques Serizier. Au sortir du livre, on se prend à rechercher dans sa discothèque ces si belles chansons à réécouter, à vouloir acquérir ses pièces de théâtre et à se demander si les films ou téléfilms dans lesquels il apparaît sont encore disponibles. Pour se consoler de son départ prématuré, on voudrait s’imprégner à nouveau de son génie inventif et de sa réflexion toujours si actuelle.

Et pour tous ceux qui n’ont pas connu Jacques Serizier, il n’est pas trop tard : ses chansons et ses textes sont pour la plupart disponibles, ce livre vous y amène tout droit, et l’émerveillement est garanti.

 

Nathalie Solence, Mes années Serize, L’Harmattan, collection cabaret, 412 pages, 30 € ; le site de Jacques Serizier c’est ici.

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5 Réponses à Jacques Serizier, extérieur et intérieur

  1. maryse 1 février 2014 à 10 h 41 min

    Jacques Serizier un nom qui sent bon le printemps et qui ressort du plus profond de ma mémoire, des rimes qui rappellent un peu Bobby Lapointe.

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    • MARC HAVET 1 février 2014 à 12 h 55 min

      Chère Maryse,
      Boby Lapointe ne prend qu’un seul b !
      c’est normal, c’est un original !
      A part ça, nous avons passé notre week end
      à chanter Jacques… Nathalie, Vania, Christian
      Stalla, Francesca et les autres…..
      Tant que nous chanterons le temps de la Serize !…

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  2. maryse 1 février 2014 à 13 h 13 min

    Désolée pour les « 2b », faute presque …. impardonnable possédant quelques vinyles et même « cédé » de Monsieur BoBy Lapointe. ;)

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  3. Danièle Sala 1 février 2014 à 16 h 07 min

    Merci de nous donner à picorer ces belles cerises du Cerizier, qui réveillent nos coeurs d’enfants , de vraies belles cerises pleines d’humour et de tendresse . Et merci à Nathalie Solence de faire vivre l’oeuvre de ce poète aux cent chansons que l’on oublie pas .

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  4. Francis Hébert 28 février 2014 à 16 h 31 min

    J’en profite pour inviter les lecteurs à découvrir le site Internet que j’ai consacré à Jacques Serizier il y a belle lurette, et que je viens de mettre à jour.

    Textes, mp3, etc.

    On peut y entendre des Jean Vasca, Michèle Bernard, Pierre Louki, etc. interpréter du Serizier…

    http://www.serizier.free.fr/

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