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Tadoussac 2014 : Charlebois, le feu sacré

Robert Charlebois (ph. d'arciches Athos99

Robert Charlebois (photo d’archives Athos99)

De notre correspondant Cyril Schreiber à la 31e édition du Festival de la chanson de Tadoussac,

 

L’une des têtes d’affiche de cette 31e édition du Festival de la chanson de Tadoussac était sans hésitation la légende vivante Robert Charlebois. Celui-ci venait présentait la tournée 50 ans 50 chansons (en vérité près d’une vingtaine), célébrant son demi-siècle de carrière. Chaque spectacle de Charlebois est unique, non pas parce que le chanteur est sur sa fin de carrière et qu’il faut profiter au maximum de chacune de ses apparitions, mais bien au contraire parce qu’à chaque représentation, il se donne corps et âme et possède encore le feu sacré à 69 ans (bientôt 70 le 25 juin), peut-être même plus que jamais. Et c’est un Charlebois en très grande forme qui est monté sur la scène de l’église du village, livrant une heure quarante de spectacle majoritairement rock, un feu roulant de succès des décennies soixante, soixante-dix et même quatre-vingt (une section y était spécialement consacrée).

Evelyne Gallet (photo DR)

Evelyne Gallet (photo DR)

Entouré par une dizaine de musiciens, Robert Charlebois a encore une fois livré la marchandise, devant un public d’abord certes enthousiaste, mais qui a littéralement explosé, s’est levé et s’est mis à danser et chanter, tout en sachant apprécier les moments plus calmes que furent Je reviendrai à Montréal ou Ordinaire. Seule fausse note, le moment improvisé sur Madame Bertrand avec non pas une mais deux personnes du public venus sur scène. L’idée de partager cette chanson avec une spectatrice est bonne, encore faudrait-il que celle-ci sache les paroles et veuille bien chanter…

En début d’après-midi, sur la scène Hydro-Québec, jouait Evelyne Gallet, jeune chanteuse française encore inconnue de ce côté de l’Atlantique. Pourtant, presque toutes les chaises étaient prises, preuve que le public de Tadoussac est curieux. Et les spectateurs assis sur ces chaises ont été ravis au terme du premier de ses deux spectacles dans le village, moins d’une heure plus tard. Evelyne Gallet fait de la chanson humoristique à texte, ces derniers étant très travaillés. Gallet, qui partage une belle complicité avec son guitariste dont on ne saura jamais le vrai nom, n’a pas hésité à parler directement avec le public, sans filtre, en plus de faire un effort d’intégration en apprenant des nouveaux mots et en adaptant parfois ses textes au contexte québécois. Qualité de la musique et humour communicatif égalent tabac.

On a vu Benjamin Schoos, ce touche-à-tout de la scène rock indie belge. On a vu Betty Bonifassi, la québécoise native de Nice, au service des chants d'esclaves des années 20. On a vu la poésie de cet autre québécois qu'est David Marin (non bien inspiré en ces lieux...) et le reggae des français de Danakil. Ici tout endroit fait scène, on musique et chante de partout. A se demander si Jehan Jonas ne se produit pas dans une de ces baleines de passage à Tadoussac... La pluie avait pris congé – miracle ! – en ce début de deuxième journée à Tadoussac (vendredi 13, jour de chance). Et le public fut au contraire plus nombreux que la veille. Pas encore les grandes foules, certes, mais un nombre appréciable de spectateurs sur les différents sites. Et la pluie qui a repris en soirée n’a découragé personne.

On a vu Benjamin Schoos, ce touche-à-tout de la scène rock indie belge. On a vu Betty Bonifassi (notre photo), la québécoise native de Nice, au service des chants d’esclaves des années 20. On a vu la poésie de cet autre québécois qu’est David Marin (non bien inspiré en ces lieux…) et le reggae des français de Danakil.
Ici tout endroit fait scène, on musique et chante de partout. A se demander si Jehan Jonas ne se produit pas dans une de ces baleines de passage à Tadoussac…
La pluie avait pris congé – miracle ! – en ce début de deuxième journée à Tadoussac (vendredi 13, jour de chance). Et le public fut au contraire plus nombreux que la veille. Pas encore les grandes foules, certes, mais un nombre appréciable de spectateurs sur les différents sites. Et la pluie qui a repris en soirée n’a découragé personne.

 

Patrice Michaud (DR)

Patrice Michaud (DR)

Toujours sur la même scène Hydro-Québec, mais cette fois à 16 heures, c’était au tour de Patrice Michaud de s’amener, avec un nouveau spectacle découlant de son deuxième album, Le feu de chaque jour. L’intense pluie passagère n’a pas empêché le public d’assister à ce spectacle très rock par moments (trop fort peut-être pour les lieux ?), durant lequel le chanteur gaspésien et ses musiciens (Simon Pedneault, Marc Chartrain et Mark Hebert, qu’il retrouvait après quelques jours de repos) s’en sont donnés à cœur joie dans l’interprétation de ses chansons, dont le succès Mécaniques générales et une surprenante reprise de Mara Tremblay, Les aurores. Quelques histoires drôles étaient aussi au programme, livré par un Patrice Michaud décidément aussi bon chanteur que conteur. Ce passage à Tadoussac en fut une autre preuve flagrante.

Marie-Jo Thério (DR)

Marie-Jo Thério (DR)

Pour terminer la soirée (alors que pour d’autres elle ne faisait que commencer), restons dans le confort de l’église et à l’abri de la pluie pour voir et entendre l’unique Marie-Jo Thério. Il y avait un bail qu’on n’avait pas assisté de ce côté de l’Atlantique à un concert de l’Acadienne, elle qui passe désormais une bonne partie de l’année en France. Et c’est dans la plus pure formule, celle du piano-voix, que ces retrouvailles se sont déroulées, devant un public conquis qui a plongé tête première dans l’univers si particulier de Thério, rempli de liberté, de folie et surtout de poésie. Qu’est-ce qui était préparé, qu’est-ce qui était improvisé ? Difficile à dire. En tout cas, une chose est sûre, les chansons au programme (dont Le chant d’hélium et Café Robinson) de cette troisième visite en carrière à Tadoussac étaient rallongées, étirées, notamment grâce à la grande maîtrise pianistique de Marie-Jo Thério. Et si celle-ci a invité ses amis Jordan Officer et Les sœurs Boulay (pour une reprise de T’es le beau Raphaël), c’est en solitaire qu’elle a conclu la soirée avec une interprétation émouvante de l’inévitable Évangéline. Pour public averti. Mais public conquis devant artiste unique – le terme n’est pas du tout ici pas galvaudé.

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4 Réponses à Tadoussac 2014 : Charlebois, le feu sacré

  1. Michel Kemper 14 juin 2014 à 9 h 22 min

    Le musicien d’Evelyne Gallet est Arnaud Jouffroy.

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  2. Patrick Engel 14 juin 2014 à 12 h 34 min

    Ah bah nooooon ! Et la magie du spectacle..?

    Répondre
  3. Evelyne Gallet 14 juin 2014 à 23 h 58 min

    Oui, tu déconnes Michel !!!!!!!!!!!!!!

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  4. Norbert Gabriel 16 juin 2014 à 9 h 00 min

    Je ferais volontiers une opération de lobbying intensif pour qu’on entende plus souvent Marie-Jo Thério en France. Elle est unique.

    Répondre

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