Julia Drouot « C’était joli »
Déjà minuit
Dernier mirage et tout s’évanouit
Je me sens vide et tout est triste ici
Tu rentres tard, tout en toi te trahit
C’est pas joli
Fin de la nuit
Dernier regard et te voilà parti
Je suis bancale et le ciel s’assombrit
Je cherche déjà ton corps, ta peau, tes mains
C’était joli, oh oui que c’était joli,
Une si jolie page de ma vie
Julia Drouot
Paroles et Musique Julia Drouot. Extrait de l’album cinq titres « Départ » 2025

Photo © Manon Léon
C’est le 6 juin 2025 que sort le premier album de Julia Drouot, de formation pianiste classique, Départ, dont nous avons découvert le premier titre, Faudrait que j’me dépêche. Un album qui parle d’amour, ou plus exactement de rupture amoureuse, de façon originale, réalisé par Thomas Monica et mixé par Ian Caple.
Avec sa voix suave qu’il aurait été dommage de ne pas écouter, Julia Drouot qui a composé toutes les musiques, des mélodies pop soignées mais jamais mièvres, de ces petites fugues qui vous consolent et vous éveillent, s’appuie parfois sur d’autres auteurs pour décliner les sentiments amoureux, et la tempête qui peut en résulter.
Lassitude, trahison, mensonge, fatigue, de la timidité de Faudrait que j’me dépêche avec Benjamin Dantès, à la drôle de noirceur grand-guignolesque de Couper court (à prendre au sens strict) coécrite avec Fabrice Danseux. Du simple constat teinté de nostalgie « C’était joli », vers un nouveau départ « Et je me réveille à ma vie / Rien ne me presse », de son cœur comme « une rivière qui emporte la nuit », encore de Dantès, à La vague coécrite avec Romain Millot, envers celui, ou celle, qui perd pied, « Fatigué, trop bossé, y’a plus la flamme / Tu ferais tout pour t’éviter », et qui pourra sans doute avancer « En décalé sans te laisser glisser ».
Car ce départ peut s’analyser de multiples façons : abandon, incompatibilité, fin… mais aussi ouverture vers une autre vie. Neuve, joyeuse, plus vraie…
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