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Si la chanson engagée c’est Stromaé…

1925088_10152324061511756_682873469_n« Aujourd’hui, les artistes sont conscients mais désabusés. Le symbole de l’artiste engagé aujourd’hui c’est Stromaé. Il ne l’est pas, tout en l’étant. » Pascal Nègre.

La formule pourrait n’être qu’une provocation de l’illustre interviewé, qui n’en est plus à une près, qu’il speak ou qu’il tweete. Ou qu’une accroche de rédac’chef de l’hebdomadaire Marianne. Mais elle reflète trop la pensée de Pascal Nègre pour ne pas être identifiée. Ainsi, pour le boss d’Universal, « Le symbole de l’artiste engagé aujourd’hui c’est Stromaé. » Que nous venions tout juste d’apprendre que Stromaé est l’artiste qui rapporte à présent le plus de fric et de loin n’est sans doute pas pur hasard…

Pascal Nègre vit dans un réduit de la chanson, réduit certes opulent, friqué, pour l’heure encore confortable, qui, pour minuscule qu’il soit, occupe toute la visibilité médiatique. Rien de plus facile d’ailleurs, radios, télé et presse n’en sont que des maillons, des obligés. A moins que ce ne soit le contraire : tout le monde se tient par la barbichette et se fait des courbettes, tout le monde fait du chiffre et des affaires. Faut vous dire, monsieur, que chez ces gens-là, on compte.

Marianne torche cette semaine un papier vite fait mal fait sur la chanson engagée, sur ce qu’il en reste aujourd’hui. Avec un a priori, trop vite attesté : y’en a plus ! Et qui c’est qui donc que le brave journaliste est allé voir pour se le faire confirmer ? Nègre en personne, formateur en chef de vies présumées artistiques. Comme observateur impartial de la chanson, avouez qu’on fait mieux.

Si c’est chez les majors qu’on prend le pouls de la chanson, on en aura vite fait le tour. A la remarque que le contexte pourrait se prêter particulièrement à la chanson engagée, Nègre répond : « Ah bon, pourquoi ? Le FN est là depuis longtemps, vous savez… Et puis regardez, quand Benjamin Biolay a fait sa chanson contre le FN, il s’en est pris plein la gueule de la part des médias. Alors à un moment donné, le gars se dit : « Bon bah ok je reste chez moi… » Pareil pour Noah. »

Stromaé, le maître étalon de la chanson engagée ? (photo Pascal Nègre)

Stromaé, maître étalon de la chanson engagée ? (photo P. Nègre)

« La radio cherche un maximum d’auditeurs, elle veut en faire fuir le moins possible, alors si vous mettez des chansons engagées, ça leur fait peur » argumente Pascal Nègre. Et comme ça leur fait peur et qu’ils ne les passeront pas, il fait quoi le Négre ? Eh ben il n’en fabrique pas : on ne travaille pas à perte ! D’ailleurs, ça tombe bien parce que le pouvoir (Sarko, Hollande, Le Pen comme le Medef), il n’aime pas ça, la chanson qui dit du mal de lui. Que voulez-vous, les politiques sont d’un susceptible… Certes nous ne sommes pas sous Thiers : on ne fusille plus au mur des fédérés, mais quand même… on condamne au silence. Les candidats aux rimes contestataires sagement restent chez eux. Ou se font formater de leur plein gré chez Nègre.

« C’est vrai qu’aujourd’hui, il y a clairement moins de chansons antisystèmes qu’avant mais peut-être aussi parce que ce n’est pas dans l’air du temps ? » s’interroge Nègre, poursuivant : « Certains artistes prennent position mais surtout dans le social, le caritatif. Leur engagement se fait plus sur des faits de société que sur la lutte politique. On va essayer de ramener du pognon pour des causes : les sans-papiers, le Téléthon, les Restos du cœur, etc. Les artistes sont plus là dessus que sur des prises de positions politiques dans leurs chansons. Parce que ça ne correspond pas à l’époque : vous parlez politique avec vos potes, vous ? Ils prennent acte : il y a un système capitaliste, la mondialisation… » Et, argument décisif qui tue par avance toute possible rébellion : « Dans la musique, la mondialisation c’est plutôt positif ! Grâce à Internet, il n’y a jamais eu autant d’artistes chantant français vendus à l’étranger. A l’époque, le marché de la musique c’était 20 marchés dans le monde, aujourd’hui avec iTunes c’est 105 marchés. »

Ainsi est Pascal Nègre, dans sa bulle. Il a beau dire, sous ses faux-airs de sociologue, que « La musique est un baromètre, c’est l’art le plus proche de la rue. S’il se passe un truc dans la rue – montée de l’antisémitisme, position de la femme, etc. – ça nous revient tout de suite dans les maquettes », il me semble qu’il ne reçoit pas tant de maquettes que ça, qu’il ne les écoute pas, ou seulement celles auto-écrémées qui lui parviennent, une fois filtrées, épurées, purifiées, tamisées par ses services.

Moi, de partout (en scène, sur disque…), je sais, j’entends, comme vous, cette chanson qui nous parle d’aujourd’hui, de politique, d’espoirs déçus, de colères présentes et à venir. Pas lui : on n’a pas le même fournisseur d’accès. Bien sûr, faut-il encore aller chercher la chanson, là où elle naît, là où elle vit. Pas dans les médias où on la chasse. Pas dans les salons feutrés de la rue de Valois. Pas chez les financiers non plus, elle qui est si désargentée.

Que Nègre écoute Rémo Gary, La Rue Kétanou, Claude Semal, Michel Bühler, Les Ogres de Barback, Barrio Populo, Frédéric Bobin, Eric Frasiak, Pierrick Vivarès, Alexis HK, François Gaillard, Agnès Bihl, Christian Paccoud, Serge Utge-Royo, Florent Nouvel, Hervé Akrich, Marie Coutant, Monsieur Roux, Morro, Olivier Trévidy, Romain Dudek, Les Yeux d’la tête, Volo, Thomas Pitiot, Gilles Roucaute et des tas d’autres encore, des centaines d’autres, des milliers peut être. Qu’il sorte de son bureau et daigne être à l’écoute de l’air du temps : alors il l’entendra cette chanson sociale, de caractère, engagée… cette chanson qui porte un regard impliqué et des idées sur le temps présent, sur le et la politique.

 

Pascal Nègre est PDG d’Universal Music France, président de l’Olympia, président de la société civile des producteurs phonographiques (SCPP) et président de la Société civile des producteurs associés (SCPA).

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77 Réponses à Si la chanson engagée c’est Stromaé…

  1. japima 27 août 2014 à 8 h 57 min

    Bravo ! On est dans un monde radiophonique lamentable et triste… on formate les gens en leur balançant à longueur de journées des « tubes » potentiels pour en faire de « vrais » tubes car à force de les entendre les gens croient les aimer… ça me fait rager ! Qu’on leur balance pareil les chansons des Forcioli, Bühler, Utge-Royo, Leprest, Remo Gary et… ils aimeront tout autant, sinon plus. Mais c’est à croire que les décideurs n’y comprennent rien et ne sont même pas intéressés… Heureusement il y a tous ceux qui se donnent du mal pour chercher et pour trouver par ci, par là, un chanteur, un festival, un lieu… mais c’est triste, je le redis.

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  2. Gulzar Joby 27 août 2014 à 8 h 59 min

    Ces propos ne sont pas si absurdes. Il ne fait que constater le fait que les chanteurs accédant à une certaine notoriété ne sont plus engagés et sont dépolitisés. En tout cas, très méfiants vis à vis de la politique, méprisée par leur public.

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  3. Paul Granié 27 août 2014 à 9 h 01 min

    En même temps l’article souligne le coté dérisoire de cet engagement… ou Raphaël faisant le pitre sur Jeanne d’Arc. Par contre il ne se préoccupe que du rock contestataire : pas de Béranger, de Bühler et autres… Cet article reste a écrire.

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  4. Floréal Duran 27 août 2014 à 9 h 10 min

    Défense de rire. Stromae engagé ? L’air de rien il dit certaines choses mais de là à le considérer comme chanteur engagé…

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  5. Tom Aron'c 27 août 2014 à 9 h 33 min

    Connaissez vous Damien Saez ? Bertrant Cantat ? ou Manu Chao à sa manière… ils sont tous des artistes engagés tant dans leur texte que dans leur façon d’évoluer dans ce show-business… il ne faut pas se contenter d’allumer la télé et de bouffer ce qu’on nous donne…

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  6. Christian Paccoud 27 août 2014 à 10 h 00 min

    Mon chat aussi écrit des chansons engagées, mais je ne suis pas sûr que Stromae les comprenne. Bon, je vais faire cuire des pâtes…

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  7. Norbert Gabriel 27 août 2014 à 10 h 01 min

    Cher Pascal Nègre,
    Herbert Pagani a une chanson pour vous, c’est pas tout jeune, mais ça sonne toujours assez juste .. Allez musique maestro (ah oui tiens…)

    https://www.youtube.com/watch?v=pw5QGteqMho

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  8. Danièle Sala 27 août 2014 à 10 h 04 min

    454 sans abris morts en 2013, dont 15 enfants, en France ! près de 10% de chômeurs, sans parler de la misère du monde, de la montée des extrémismes, des guerres ,du racisme, de la destruction programmée de la planète terre . Alors il y a plus que jamais de quoi s’engager , et les chanteurs engagés ne manquent pas ! On voit bien, avec cet article, que tout le monde ne respire pas le même air du temps !

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  9. Chrys Amande 27 août 2014 à 10 h 06 min

    C’est surtout que les maisons de disques ne veulent plus risquer de signer des artistes engagés.

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  10. Laffaille 27 août 2014 à 10 h 20 min

    Pour être honnête il faut signaler que ce même numéro de Marianne publie d’autres articles intéressants sur le sujet: une interview de Bernie Bonvoisin (Trust) « Il n’y a plus d’artistes il n’y a que des produits » et une autre de Hamé (groupe de rap La Rumeur) « Les Majors et Skyrock ont dépolitisé le rap ») entretiens intéressants qui mettent en perspective l’opinion de Pascal Nègre. Par ailleurs il n’est pas interdit de s’interroger sur la notion d’engagement, notamment par rapport à l’époque. Ce n’est pas pareil de chanter « Le Déserteur » pendant la guerre d’Indochine et de brocarder François Hollande aujourd’hui.

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  11. POMMIER Marc 27 août 2014 à 10 h 47 min

    STROMAE, je connais très peu ! s’il peut toucher, sensibiliser pourquoi pas ! j’ai tant à écouter par ailleurs !

    Je préfère la chanson de proximité ! celle qui me parle et me chante, me touche, me fait sourire enfin celle qui m’éveille continuellement ! merci à vous toutes et tous les artistes !

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  12. Christian Pierredon 27 août 2014 à 10 h 53 min

    Le vilain Charles Trenet disait en son temps : « Les artistes engagés ? ah, ceux qu’on n’engage jamais… » Mais c’est à mon sens de Brassens que vient la réponse : « Le plus important dans une chanson, c’est la musique, pas les paroles… » C’est bien Brassens qui a dit ça. Ça veut dire que l’art de faire une chanson engagée est celui de faire une chanson qui accroche au niveau musical et qui raconte ce qu’on veut dire. Des gens comme Alexis HK ou (pardon) Lavilliers ont réussi parce que leur musique est populaire. Alors chanteurs engagés, dites vous bien que si vous avez fait un bon texte, il mérite d’autant mieux une bonne musique. Peut-être que le temps d’une chanson ou le gars arrive avec sa guitare et ses 3 accords est révolu. Peut-être que pour accrocher un public plus large, aujourd’hui, il faut faire un effort, si on ne veux pas rester avec un public de gens comme nous qui sommes au fond assez élitiste. J’ai travaillé sur un spectacle d’alexis HK. Le gars à une réelle façon d’emporter son public, avec des musiciens multicolores et une chaude ambiance. Ce fut un bon souvenir.

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  13. Brigitte Roger 27 août 2014 à 11 h 03 min

    Si Stomaé est engagé, alors comment peut-on classer celle-ci ? : https://www.youtube.com/watch?v=-eqAbGUsKu8&feature=youtu.be

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  14. Patrick Engel 27 août 2014 à 11 h 42 min

    « La musique est un baromètre… », dit Maitre Pacal Nègre…
    Vous ne trouvez pas, vous, qu’il serait plus que temps de mettre un terme aux maitres..?

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  15. Christian Camerlynck 27 août 2014 à 11 h 55 min

    Toute la chanson est engagée mais pas du même côté. J’en ai un peu marre de ces étiquettes… chansons à textes etc… Sans texte la chanson est musique point. La chanson qui n’est pas accueillie à Gauche l’est à droite. La chanson Anarchiste c’est quoi au juste? Luis Llach a écrit une chanson métaphorique mais n’a jamais eu l’intention d’écrire une chanson anti Franco mais le peuple catalan l’a récupérée comme Hymne symbolique de l’arbre, du poteau qui tombera si on se met à plusieurs pour le faire tomber. Oui les chansons ont un contenu idéologique… que l’on aperçoit parfois après recul. Le chant des partisans est il plus important pour le moral des troupes que Lily Marlène ? l’Alouette en colère de Félix Leclerc a-t-elle le même impact que Gens du pays de Gilles Vigneault ? Seul l’impact, la rencontre avec un public rend une chansonnette emblématique d’une idée… L’engagement c’est le chanteur, l’artiste qui l’a où pas. Si Stromae démarre une carrière fulgurante, les chansons d’Anne Sylvestre vivent depuis plus de 60 ans et sont les plus chantées dans les stages que nous avons créés depuis 1990 et qui ont rassemblé plusieurs milliers de personnes depuis Vingt quatre ans maintenant. Quand à moi je ne chante pas des chansons engagées, mais des chansons bien écrites, qui me touchent, et m’aident à dire ce que je crois et à partager ce que je crois à qui veut bien m’écouter et me donner en retour.

    PS : sur le fond je suis d’accord avec Michel et aussi avec Gilbert Laffaille

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  16. Christian Valmory 27 août 2014 à 11 h 57 min

    On en rit mais c’est désolant que ces gens ignorent parfaitement qui sont Frédéric Bobin, Alcaz, Joyet etc comme ils ont ignoré Leprest (par exemple)

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  17. Eric Nadot 27 août 2014 à 12 h 40 min

    Les chanteurs ont besoin d’un public qui les écoute, sinon ils chantent dans des salles vides et ils crèvent. Pour que le public les écoute il faut le toucher. Qu’est-ce qui touche le public ? Il suffit de regarder ce qu’on nous vend à longueur de journée partout : des jeux (du sport), des images qui bougent vite, des trucs soit disant drôles, du plaisir instantané, facile, immédiat, à profusion (à vomir), le tout servi sur un plateau, pas besoin de se fatiguer et surtout pas de réfléchir ou de chercher autre chose. On remplit le vide avec du rien, anesthésie générale. Les chanteurs qui ont des choses à raconter il faut prendre le temps de les comprendre, de faire fonctionner sa cervelle, ils ne brillent pas de mille feux, ne sont pas toujours très drôles, il faut les débusquer, les mériter un peu… on a désappris tout ça aux générations qui viennent.
    C’est quand qu’on va où ?
    Désolé pour toutes ces évidences, je vais voir si les carottes (et les pâtes) sont cuites…

    Au fait si ma mémoire n’est pas trouée, il y a 25 ans (ou plus), lors d’un article sur la chanson française, Marianne faisait un état des lieux en passant en revue plein de chanteurs. Pour Anne Sylvestre : plus cotée en bourse.

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    • William Lebret 27 août 2014 à 13 h 29 min

      Anne Sylvestre, auteur géniale, qui effectivement n’ a pas écrit que pour les enfants. Ce qui m’inquiète: « y’aura qui après Renaud, Bashung, Lavilliers, Jonasz, Thiéfaine, Sanson etc…? » Jenifer, Lorie, maître Gim’s… Ca promet.

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  18. Eric Nadot 27 août 2014 à 13 h 22 min

    Ils existent les « nouveaux » mais ne franchissent pas la barrière médiatique. Il ne leur reste, à un horaire « grand public » et sur une « grande radio », que Philippe Meyer… enfin on verra samedi si il est toujours là.

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    • MariePierre 27 août 2014 à 22 h 14 min

      Philippe Meyer revient sur Inter samedi à midi, et pour ce qui concerne Radio France : Laurent Valero dans « Le temps d’une chanson » sur France Musique samedi 6 à 18 h, et Hélène Hazéra dans « Chanson Boum » sur France Culture dimanche 7 à 23 h.

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      • Norbert Gabriel 27 août 2014 à 23 h 02 min

        ça remplace « des nuits noires de monde » l’émission de Valéro « le temps d’une chanson » ?

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        • MariePierre 28 août 2014 à 21 h 16 min

          Sans doute, je n’ai pas retrouvé Des nuits noires de monde dans la grille des programmes de France Musique.

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  19. Christian Pierredon 27 août 2014 à 13 h 47 min

    Est-ce le public qui doit s’adapter à l’artiste ou l’inverse ? un peu des 2 sûrement…

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  20. Christian Camerlynck 27 août 2014 à 13 h 48 min

    L’artiste n’a pas a s’adapter. Il fait, il crée, il crie, il caresse, il peint, il chante, compose et rencontre le public ou pas.

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  21. Eric Nadot 27 août 2014 à 13 h 50 min

    Et si il ne rencontre pas le public il disparaît. Si la barrière médiatique ne le laisse pas passer, le public n’a même pas l’occasion de s’adapter. Si les cerveaux sont (dé)form(at)és par les médias (et par l’éducation reçue en général) le public n’a non plus les clés pour s’adapter. Il faudra donc que l’artiste aille vers les gens pour les rencontrer, ce n’est pas de l’adaptation c’est une longue route qui passe (?) par des rencontres individuelles. Cela commence peut-être dans les toutes petites salles voir chez l’habitant. La chanson de proximité. Tout est à refaire ?

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  22. Christian Pierredon 27 août 2014 à 13 h 53 min

    Bien sur, par exemple moi, je fais des chansons et je ne cherche pas le public. Ce n’est pas ce qui m’intéresse dans le fait de faire des chansons. Mais je n’en vis pas. C’est un choix que j’ai fait pour de multiples raisons. Mais en général la rencontre avec le public est fait de concessions. Je connais des artistes contemporains qui se moquent totalement de ce que pense le public. Il ont le grand talent de vider les salles de ceux qui, pourtant, se sont donné la peine de venir les voir. C’est un autre choix.

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    • Eric Nadot 27 août 2014 à 14 h 19 min

      Oui, bien sur, tout ce que j’ai écrit ne concerne que les artistes qui cherchent à en vivre ou même seulement à en survivre. Il y a d’autres choix évidemment.

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  23. Gildas Thomas 27 août 2014 à 14 h 20 min

    C’est un quoi en chanteur engagé ??? Je préfère la notion de chanteur d’engagement…

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  24. Matthieu 27 août 2014 à 14 h 44 min

    Bonjour,
    Un petit message à Christian Pierredon à propos de sa citation de Brassens.
    Il me semblait justement qu’il préférait mettre en avant le texte avec peu d’arrangements musicaux afin qu’il reste clair et compréhensible (ce qui ne réduit en rien la qualité de ses mélodies).
    Je me trompe peut-être aussi, auriez vous la citation exacte avec vous svp ?
    Par avance, merci.

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  25. Christian PIERREDON 27 août 2014 à 15 h 22 min

    Je ne sais plus, dans un interview sur le net…
    Le sens de cette citation est à comprendre comme ceci :
    Les gens sont attirés par une chanson d’abord par une musique bien avant les paroles. Une mélodie bien faite est plus facile à retenir qu’un texte d’une chanson. Donc, la musique est importante. Bien sur, venant de Brassens, ça peut surprendre, mais c’est toute la malice du personnage.

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  26. Matthieu 27 août 2014 à 15 h 45 min

    Merci de votre réponse.

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  27. Michel TRIHOREAU 27 août 2014 à 16 h 51 min

    Pour compléter à propos de Brassens, il ne faut pas confondre quantité et qualité. Brassens cherchait la qualité musicale dans le rythme, le son et la mélodie qui accrochent l’oreille. Mais ils les cherchait dans la pureté et dans le respect du texte. Ce n’est pas en mutipliant les sons et en élevant le volume que l’on fait de la qualité, à moins d’être un musicien exceptionnel.
    La chanson engagée : Brassens a sans doute été plus efficace contre la peine de mort avec Le Gorille ou Souchon contre le consumérisme avec Foule Sentimentale que beaucoup de chanteurs donneurs de leçons sur trois accords. Mais ce ne sont pas des chansons « engagées », seulement des chansons intelligentes. Je pense que Frédéric Bobin avec Singapour est plus efficace aujourd’hui pour prendre conscience des réalités ouvrières que l’Internationale !
    Quant à Pascal Nègre, ce n’est pas première fois qu’il feint de regretter de ne pas voir dans sa cour ce qu’il a lui-même détruit.

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  28. Norbert Gabriel 27 août 2014 à 17 h 52 min

    L’engagement de Stromaé, c’est quand même très virtuel… Quand il a été sollicité pour autoriser la publication d’une chanson dans les « Chroniques lycéennes » son attaché (à l’engagement?) a répondu qu’il n’avait pas assez de temps… Il ne s’agissait que de publier une chanson… Pas de la chanter dans les lycées, mais peut-être que ces gens ne comprennent pas vraiment ce qu’ils lisent? Si ça se trouve, ils n’ont jamais entendu parler du Prix Charles Cros …

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    • Dblocnote 27 août 2014 à 19 h 48 min

      J’ai lu cette « info », dans le doigt dans l’oeil en pdf ou en facebook, je ne sais plus, pas ailleurs.

      Quel engagement y a t il là dedans?
      Peut-on ignorer le prix Charles Cros?
      pour la deuxième question, ma réponse est oui!
      Bien qu’ayant largement dépassé le demi siècle, je ne connaissais jusqu’à ma réponse que ces étiquettes dorées en forme de médaille, je crois que je l’ai encore sur mon vinyl du Petit Prince… mais c’est à l’instant et grâce à wikipédia que j’ai découvert l’origine de ce prix, qui était Charles Cros et l’existence de m Fantapié qu’il n’est pas impossible que j’oublie, nonobstant les jeux de mots foireux qu’il offre.
      Et oui, ces labels sur les disques, j’avoue, j’y attache autant d’importance qu’aux labels « rouge », « fermier », « élu produit de l’année » qui ornent les barquettes de poulet ou les boites de petit pois, je me fie à la composition et à ce qu’il y a dans la boite.
      Je pardonne donc à ce communicant d’avoir ignoré ce machin des lycéens, comme j’absous d’avance et je félicite Stromaé (qui doit s’en foutre comme moi des labels et des prix) d’avoir refusé de participer aux restos du coeur, même si je pardonne à certains de s’y compromettre.

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  29. Dblocnote 27 août 2014 à 18 h 19 min

    Que ces querelles m’ennuient!

    Pascal Nègre a un avis sur la chanson engagée qui n’engage que lui et qui correspond sans doute à son boulot de producteur/marchand de disques, à de rares exceptions, il ne doit pas être producteur d’artistes vivants que vous chroniquez ici, si ce n’est pour les flinguer, sans les connaître vraiment parfois peut être.

    Pour les artistes qui auraient eu à pâtir de leur engagement, je pense que vous en oubliez quelques uns, récemment, un Faudel ou un Doc Gynéco me semblent avoir connu un sacré blanc suite à leur engagement.
    Et oui, la chanson engagée, telle que vous la définissez, c’était traditionnellement la chanson engagée à « gauche », dans les années 70, après 30 années de gouvernement de droite, on pouvait croire que la solution était à gauche, depuis, une certaine gauche a eu le pouvoir et les chanteurs comme les jeunes ont eu le temps de voir leurs illusions partir en quenouille, cela a dû en refroidir plus d’un pour s’engager, artiste comme spectateur.

    Quand j’écoute une chanson, c’est rarement l’engagement qui motive mon envie de l’écouter une seconde fois, et encore moins d’acheter le CD.
    Je suis de la génération et de la région de Leprest, si j’ai aimé ses premières chansons, c’est parce que le mélange texte et musique avait su m’émouvoir, quand je l’entendais un peu sur Radio Normandie alors qu’il n’avait qu’un vinyl 4 titres, et je l’ai découvert « en live » en première partie d’Yvan Dautin à Dieppe, je n’avais pas eu l’impression d’assister à un meeting. ^^
    Après, je l’ai apprécié MALGRE son engagement affiché pour le PC quand le PC affirmait que l’expérience soviétique était globalement positive, parce que ses chansons continuaient à me toucher.

    Le « il n’y a plus de chanson à texte », ça fait refrain de vieux sclérosés qui attendent qu’on leur resserve toujours la même soupe, ça sent l’intelligentsia des profs chiants habillés de noirs comme des curetons intégristes et qui ont arrêté la pendule à leurs 30 ans.
    Je vais voir les spectacles (en payant ma place) et j’achète les disques de Dautin, de Jonasz, d’Aldebert, d’Amélie les Crayons, de Laffaille, de Stromae, de Renan Luce, des Blérots de Ravel, d’Annegarn, pour ne parler que quelques vivants, ils voisinent dans ma discothèque avec quelques Ferré et Ferrat, Charlebois, Cerino, Vassiliu, les intégrales Bashung, Barbara, Brassens, Lapointe, Trenet, Brel, (que j’écoute beaucoup moins) et chez tous ceux là, j’ai trouvé des textes et/ou des mélodies qui me touchent, je me contrefiche de savoir si cela a reçu « l’imprimatur » des arbitres auto proclamés de la chanson vraie engagée, celle qui pense comme il faut, même, pour un peu ça me ferait fuir.

    Je préfère ne pas parler des chanteurs qui font dans le caritatif, ça serait trop long, et sans doute parfois injustement méchant.

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    • Norbert Gabriel 27 août 2014 à 19 h 03 min

      Il me semble que Faudel et Doc Gynéco (que je connais assez peu) n’ont pas fait beaucoup de chansons « engagées » … c’est évident qu’un chanteur qui se ferait porteur de paroles du FN dans ses chansons aurait un peu de mal, la majorité des gens qui « pensent FN » le pensent tout bas, comme ils disent. Alors aller au spectacle sous le label FN, c’est un peu craignos pour l’image… Toutefois, il faut bien constater que le désengagement est dans l’air du temps, à part le Medef et ses adhérents largement syndiqués, les syndicats ont de moins en moins de syndiqués… Merci patron!! dit la chanson.

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      • Dblocnote 27 août 2014 à 19 h 29 min

        ne comptez pas sur moi pour vous dire ce qu’ils ont fait d’engagé artistiquement parlant, le fait est qu’ils se sont engagés au moins politiquement.

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  30. chri 27 août 2014 à 18 h 33 min

    Scoop Pascal Nègre est sourd.

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  31. Marisa Castro 27 août 2014 à 18 h 42 min

    Avec eux l’été indien
    Du soleil plein le cœur
    Que serait notre quotidien
    Sans nos enchanteurs

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  32. Louis Arti 27 août 2014 à 19 h 15 min

    1) Depuis très longtemps, je fais le compas.
    2) Mon crayon à zieux et à Zoreilles s’arrête sur des centaines de points du périmètre représentant Hier comme AUJOURD’HUI, des artistes créateurs de chansons aussi géniaux que les « connus ». Par contre le public… Là… Et c’est là qu’il y a du manque. Mais, côté créateurs, il y a comme il y a eu toujours, des centaines de génies dans ce pays. Il faut encourager les petits lieux qui permettent à de nombreux créateurs de vivre JUSTEMENT en DEHORS du système de Monsieur Nègre. Commençons par là, car là « chanson » de ceux qui vont au secours de la victoire, ne nous regarde pas – sans jeu de mot, évidemment.

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  33. catherine Laugier 27 août 2014 à 20 h 24 min

    Il se trouve que la plupart des jeunes (et moins jeunes) chanteurs (ses) que j’écoute parce qu’ils font de la bonne musique couplée à des textes qui ont du sens sont engagés à des titres divers, ou tout au moins concernés par le monde qui les entoure, même si ce n’est pas pour cela que je les ai appréciés à l’origine. Ce n’est pas de ma faute s’ils ont plutôt le cœur à gauche (la vraie), sinon ils auraient un problème anatomique. Et comment peut-on faire un art véritable sans s’intéresser aux êtres humains et à leur problèmes ? Il y a longtemps que les grandes maisons de disque et les médias comme la télévision ont choisi le porte feuille plutôt que la sélection de talents…

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  34. André Drouet 28 août 2014 à 7 h 22 min

    … Conversation à plusieurs voix, très « française » : on déteste le politique, mais c’est le sujet de toutes les attentions, en de tumultueux échanges claniques, de respectueuses distances toutes démocratiques ; mi chèvre mi chou, étendard de la lâcheté électoraliste, au plus poujadiste des populismes ; du bistrot de quartier au café littéraire, aux fins de repas de famille, dans nos gènes révolutionnaires, comme dans la chanson…

    Pascal Nègre est lui-même un nègre, qui a été fait négrier aux ordres du business aujourd’hui mondialement organisé; en cela il n’est rien que l’illustration du seuil d’incompétence pour lequel aujourd’hui on formate les gens, une sorte de « Principe de Peter » puissance cyniquement mille!… Qu’il puisse meugler sur la chanson engagée, à texte ou sur la chanson tout court, est l’illustration même du gouffre existentiel schizophrénique où « il évolue »; où après avoir fait table rase, on s’étonne du désert !… En oubliant que même dans les déserts, il y a la vie; et que dans le désert culturo-médiatique assourdissant de cécité, il y a eu, il y a, et il y aura toujours de belles mélodies épouses de mots pour feindre de ne dire, ou de raconter simplement la vie des gens, pour encenser le désespoir et faire naître l’espoir… Au sujet de l’état de la chanson en France, je vous renvoie au texte « Quid de la création… » sur NosEnchanteurs : http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2014/04/20/quid-de-la-creation-et-de-la-diffusion-de-la-musique-en-france/

    Alors non, alors oui: question de point de vue, question de choix. On peut différencier l’artiste de l’homme, mais dans ce cas et à mon sens, c’est un interprète… soit de sa vie, soit de son art… On peut être engagé dans la vie et vivre de chansons frivoles, comme on peut aussi écrire des chansons engagées en fumant des Habano dans un fauteuil Anglais hors de prix!… Mais pour d’autres, souvent comètes de l’ « Univers sale », il n’existe pas de frontière entre l’être et la création : le sang de l’Homme irrigue son expression artistique et cette expression mise à nue consume l’Homme; en une lucidité implacable que même les « Paradis artificiels » ne peuvent transsuder, jusqu’à la détresse vitale…

    Il reste que Brassens comme tant d’autres icônes de « la » chanson française, nous montre qu’un texte pas forcément « engagé » de prime abord peut être diablement plus efficace qu’une mièvrerie sur Che Guévara ou qu’un texte trop politiquement partisan…

    Il donc sûrement plus vital pour la chanson « engagée » de naître indépendante et de grandir comme cela, avec des libertés à la marge, loin du système d’auto-censure que d’aucuns jugent suffisant pour ne plus se sentir en danger de « la révolution poétique intemporelle »… Celle gardienne des mémoires d’intelligences en l’humanité, des coeurs et des corps éteints, morts au champ du déshonneur des insoumis; car la poésie et la chanson sont par essence révolutionnaires, et aussi, par (dé) contraction de la chair : paillardes, gouleyantes, érotiques en laissant couler le mérinos de nos simples « humanités »… Et cela bien avant l’époque Anthropocène.

    Plus prosaïquement, plus le régime politique, la société où l’on vit est basiquement répressif, dictatorial, père-mère la censure ; plus il est évident d’écrire et de composer des chansons engagées ou de prendre faits et causes pour… A notre époque et dans le pays où l’on vit, cela est plus pernicieux, la machine économico-politico-médiatique est une machine à fumée où les artistes sont des harengs dont le sort est quasi jeté à l’avance… Et le peuple, des conso-mateurs ! Au fronton des habitudes et du serfvage aliénatoire, point de censure… Puisque, comme le disent eux-même les journalistes, les responsables médiatiques et politiques: « nous n’avons jamais été aussi libres« . Aveugles de leur pseudo pouvoir, avec pour tout champ réellement contradictoire, leurs miroirs à la gloriole, leurs avatars… Avataria, avatarium, la messe est dite: est potentia « médiatique » !

    Reste que si sous les show-lights rien ne paraît écailler le vernis, remarquez comme il en faut peu pour froisser ces « Tenants du », et comme de manière générale, les si foisonnants répertoires de nos Grands frères de la chanson sont méprisés et ne passent à 99%, jamais sur les ondes… On choisit toujours une ou deux chansons pas trop dérangeantes, de Ferré, Brassens, Brel comme de tous les autres… Signe là encore que la chanson, sociétale ou politique, est plus que jamais nécessaire, et plus que jamais vivante! Même si c’est par de nous-mêmes qu’il nous faut parfois la ressusciter !…

    Enfin et plus personnellement, je me suis toujours gardé de compositions trop « tarte à la crème », préférant sous-jacer le sens entre les lignes… Mais, en me remémorant une phrase, entendue pré-adolescent, dans la bouche-hurlante de ma grand Tante Irma : « Tu n’es pas d’origine Allemande, tu es d’origine Prussienne ! Tu l’entends le son des bottes !?!?! » … J’en restais coi longtemps, d’effroi et d’incompréhension… jusqu’à que j’en écrive une, de chanson !…

    Le tango de la lucidita

    Nos amants,
    Nos amours,
    Mis à mort
    Pour toujours.
    Nos enfants, & leurs mères,
    Comme nos sœurs & nos frères,
    Mis à mort
    Sans remords.

    Et si, aujourd’hui encore,
    Encore, et encore …
    Malgré les guerres d’Europe,
    On entend toujours le son des bottes
    Qui martèlent nos mémoires à jamais
    C’est, parce que tout en prônant la paix,
    Les mêmes vendent les armes de sang
    Qui ceinturent de dynamite nos enfants

    Malgré tous les chemins des Dames,
    Les ruines des Babylones,
    Les Hommes éxécutés
    Et les livres brûlés
    Nos enfants et leurs pères,
    Nos amours et nos frères,
    Ne seront jamais morts
    Dans le souvenir de nos cœurs, et de nos corps.

    Il nous reste à tenir, debout,
    Ne pas se laisser faire,
    Des médiatiques chimères
    Qui nous cinglent les joues.
    Faisons d’elles table rase,
    Avant qu’elles nous mettent en cage.
    Et tout en gardant la face,
    Sil le faut, user d’un « coup de Jarnac »

    Nos amants,
    Nos amours,
    Mis à mort
    Pour toujours.
    Nos enfants, & leurs mères,
    Comme nos sœurs & nos frères,
    Mis à mort
    Sans remords.
    Nos amants…
    Nos amours…
    Mis à mort…
    Pour toujours… Pour toujours… Pour toujours…

    A.D

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  35. Frédéric Pagès 28 août 2014 à 11 h 59 min

    Le fait même de faire ce métier avec dignité et respect pour celles et ceux à qui on s’adresse est déjà en soi une forme d’engagement, une forme de résistance au « Système » qui n’a jamais été aussi pervers et subtil dans sa façon de nous manipuler, de nous abrutir et d’étendre sa domination.
    Le « Grand Système » cherche à nous isoler, à nous atomiser, à nous pulvériser en flattant nos égos et en fabriquant de l’illusion. Chacun suit plus ou moins sa chimère d’un succès perso dans une peur panique de la ringardisation. Or il n’y aura d’avancées que dans une certaine union intelligente de forces et dans un dépassement généreux de nos petits individualismes enlisés. Ne nous faisons pas d’illusions : toute société humaine est le lieu d’un rapport de forces permanent et brutal entre énergies de création et puissance d’oppression. Et, en ce moment, la « Chanson de qualité » cède beaucoup de terrain (sur les ondes en particulier). Dans ce contexte l’interview de Nègre est une sorte de provoc’. Il a raison dans sa logique. C’est nous qui ne sommes pas à la hauteur du défi (pour l’instant).

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  36. MariePierre 28 août 2014 à 22 h 13 min

    Mais qui a eu cette idée de parler de « chanson engagée » ? Je le(s) vois bien, dans les années 60 ou 70, brandissant fièrement cette expression comme un étendard… S’il(s) avai(en)t pu imaginer, qu’au 21e siècle, cette expression stigmatiserait tout un pan de la chanson, il(s) aurai(en)t peut-être cherché mieux.
    Car qu’elle-t-elle devenue, cette chanson engagée ? Elle a été rangée dans une boite, avec deux étiquettes Chanteurs ringards, gauchistes et irréalistes et Chansons à texte (sous-entendu sans musique)
    Alors que c’est une chanson qui raconte des histoires et des vies, qui parle des autres, de la société et de la cité, qui fait découvrir des mondes qu’on ne connait pas, fait rêver ou voir la réalité en face, s’émouvoir et sourire…
    Pascal Nègre ou pas, cette chanson existe et existera toujours. Alors, de Pascal Nègre, on se fiche un peu, non ?

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  37. Claude Fèvre/ Festiv'Art 29 août 2014 à 9 h 35 min

    « La chanson est dans le quotidien de chacun ; c’est sa fonction, sa force. Sociale, satirique, révolutionnaire, anarchiste, gaie, nostalgique… Elle ramène chacun de nous à son histoire. » Bien sûr, ce sont les mots de BARBARA… dans ses Mémoires interrompues. Fut-elle « engagée » ? Oui, sans aucun doute si l’engagement c’est une façon d’être au monde, d’être vivante, d’être une femme qui chante et pour qui cette condition là fut impérieuse. Pas moyen pour elle d’y échapper !
    Ce jeune STROMAE l’est-il ? Pour ce que j’ai pu voir et entendre de lui, oui, sans doute. Et chaque fois que je le vois apparaître, quel que soit le contexte je lui trouve un vrai talent dans l’ »habillage » de ses prestations… Le monde impitoyable de l’économie s’est abattu sur lui nous le rendant suspect. Attendons la suite de l’histoire…
    Pour ce qui est de son écriture, il fait avec les mots d’aujourd’hui et les sons d’aujourd’hui… On ne peut nier qu’il y a une vraie rencontre avec un très, très large public et intergénérationnel ! Ce qui est très rare !
    Alors, moi, ce p’tit gars là, je l’observe avec beaucoup de curiosité… sans la moindre animosité pour tous ces rapprochements et qualificatifs dont il est l’objet ! ça c’est une autre histoire dont tu parles très bien, Michel ! ça c’est ce monde qui broie tous les créateurs qui tentent de se faire écouter ici ou là et pour lesquels nous travaillons de concert.

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  38. NosEnchanteurs 29 août 2014 à 9 h 42 min

    En lien direct avec cet article, qui plus est du même auteur, on lira aussi « Label Chanson rebelle ». C’est ici : http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2014/02/10/label-chanson-rebelle/
    Ainsi que l’article « Je hais les religions de la chanson » : http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2014/08/24/je-hais-les-religions-de-la-chanson/

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  39. MEDINA 30 août 2014 à 1 h 43 min

    Je trouve que André Drouet se lève vachement tôt pour penser, qu’il pense bien et ça m’interroge. Perso, je vais bouffer les nouilles avec Paccoud, et regarder la chanson qui passe…. j’embrasse dans le même élan Christian Camerlynck Gilbert Lafaille et Louis Arti (dans le petit matin clair…)( -Louis, les spectateurs doivent PAYER leur place-, ayant à choisir entre 4 steaks pour la famille ou une place pour se faire plaisir, quelque soit l’intensité du plaisir, il y a des calculs que notre société impose…) sans dec, t’as déjà vu un texte avec parenthèses juxtaposées?.. Nègre n’est qu’un maillon de la chaîne, pro de l’esclavagisme passif des foules en des lyres.Mais on s’égare…Et si c’était ça, l’engagement, un espace à s’égarer, une prairie à brouter. Gazon que la vie serait plus drôle, en se sentant moins chèvre. Paccoud, tu me passes les nouilles, oui ou merde? Et ton chat ment, rapport à ses deux boss. LA BIZ A TOUS, j’aime vous savoir.

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  40. MEDINA 30 août 2014 à 2 h 02 min

    Pascal Nègre est dans un entonnoir (je trouve ça drôle). Il ne conçoit l’engagement que comme un sirop qui s’écoule en tourbillonnant dans un moule, faut pas lui en vouloir: c’est un des lampiste d’un système qui le dépasse; il fabrique des tubes-des trucs creux plus ou moins longs, qui servent à passer le temps, qui, lui, n’attend que ça.-…
    C’est un pauvre entubeur, et il n’est pas louable de le moquer, bourgeois de la chanson nette.Moi, j’dis ça..

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  41. MEDINA 30 août 2014 à 2 h 25 min

    Sinon, je trouve que Michel Kemper n’est pas assez énervé. Ça doit être le prix de la crédibilité. Mais tu restes mon saint Michel à moi, aux portugaises désensablées.. « L’est Foooooormidaaaable »(auteur anonyme). In fine, je vote pour une soirée nouilles, avec Paccoud. Et Stromae, que j’engage pour l’occasion,( puisqu’il ne l’est pas assez) … On surveillera le matou: Où t’es quat’ pattes où t’es, où t’es tas d’pâtes ou t’es? (La Jeanlain, y’a pas, » ou tu l’aimes, ou t’as la cuite » (Sarkovalls))
    J’aime bien citer les philosophes contemporains.

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  42. Laurent Balandras 30 août 2014 à 19 h 34 min

    Mon cher Michel, ton article m’a fait réagir. Sujet fabuleux, débat passionnant, je participe avec enthousiasme. http://labelenchanteur.blogspot.fr/…/quil-est-bon-de…
    Music-Hall is Magical: Chanson engagée et public dégagé ?
    labelenchanteur.blogspot.com

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    • Michel Kemper 30 août 2014 à 19 h 37 min

      Je ne saurais que trop conseiller à tous nos lecteurs de lire ce papier de Laurent Balandras, en réaction à notre billet sur Pascal Nègre. Intelligent, argumenté, vécu de l’intérieur, il peut apporter d’autres éléments importants au débat.

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      • Norbert Gabriel 30 août 2014 à 20 h 08 min

        Même point de vue, cours-y vite, cours- vite, c’est du Balandras grand cru!

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    • Jerome Rousseaux Ignatus 31 août 2014 à 10 h 10 min

      (publié sur facebook)

      Oui, c’est bien vu. Pour moi, Stromae fait de la chanson réaliste, mais il n’est pas un chanteur engagé, ce sont deux choses différentes.

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    • Ivan Perey 31 août 2014 à 10 h 12 min

      (publié sur facebook)

      D’accord dans l’ensemble avec les propos de Laurent Balandras. J’ai arrêté d’écouter Inter pour les raisons évoquées ici. Et j’achète toujours des disques, en particulier ceux qui sont peu ou mal distribués parce que peu vendeurs. Je me fais ma radio à moi avec mes compils et mes coups de cœur. Si j’ai le temps et si j’y arrive, j’essaierai plus tard de faire une web radio. Il faudra que je trouve d’autres illuminés comme moi…

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  43. Michel Kemper 31 août 2014 à 9 h 44 min

    Oui, Laurent, j’ai aussi sur les étagères de ma discothèque pas mal de disques griffés Universal. Des dits « de variétés » dont je ne renie pas le plaisir ; d’autres encore, tels des disques de Michèle Bernard, Clarika ou Félix Leclerc et beaucoup d’autres encore. Il est vraisemblable, certain même, qu’Universal perde des sous sur de tels artistes : s’il faut remercier Pascal Nègre pour ça, rien que pour cela, alors oui je le remercie. Et donner un coup de chapeau à Stromaé parce que, pour l’heure, il dope la machine discographique (et que Stromaé, qui plus est, est loin, très loin d’être mauvais à mes oreilles). Il dope les chiffres du SNEP et le compte en banque d’Universal.
    Oui, Nègre n’est pas tout noir (au moment de taper ça, je m’aperçois de ce qui peut être perçu comme un calembour : c’est drôle, je maintiens). Mais quand même.
    Qui de la poule ou de l’oeuf ?
    Pourquoi y-a-t’il cette barrière, désormais infranchissable, entre la plupart des artistes (je sais, il y en a beaucoup, trop peut-être) et leur accession au public ? Et ne parlons pas de talent, sinon je dégaine ma liste d’artistes inconnus, tous plus talentueux les uns des autres. Seuls les médias seraient responsables ? C’est vrai que la plupart des journalistes et animateurs sont incultes, mais quand même. Je tiens Drucker pour un type intelligent : n’empêche que je réprouve ce qu’il fait, de condamner au silence tant et tant d’artistes, ce soient toujours les mêmes qui posent leur cul sur son canapé rouge. S’il a invité un jour Francesca Solleville, Christian Paccoud et Bernard Joyet, c’est que son invité principal du jour, Jean Ferrat, les avait imposés.
    Qui est responsable de ce saccage organisé de l’exception culturelle française qu’est la chanson ? Qui ? De ce gaspillage de talent. De ce mépris de la chanson. « Qui a tué Davy Moore / Qui est responsable / Et pourquoi est-il mort ? » Je veux bien que Nègre soit un saint homme, qu’il en fasse plus pour la chanson que j’aime que ce qu’il devrait faire eu égard à ses actionnaires. Mais alors qui ? Est-ce dans l’air du temps que l’ensemble des pouvoirs (politique + économique + médiatique) s’unissent dans un même élan pour tuer cette expression artistique ?
    Qu’on ne me dise pas que personne est responsable…

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  44. Michel Kemper 31 août 2014 à 14 h 08 min

    Autre pièce au dossier, cet entretien, sur le site du Nouvel Observateur, avec le chanteur Babx : « La monde de la musique actuelle a été avalé par le marketing » http://rue89.nouvelobs.com/rue89-culture/2014/08/30/babx-monde-musique-actuelle-a-ete-avale-marketing-254509

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  45. Louis Arti 1 septembre 2014 à 21 h 44 min

    Question : qui écoute la radio et ces médias où on passe de la chanson « non engagée » ? Ces auditeurs-là sont responsables de ce qui les engagent, c’est le cas de le dire, en écoutant ces musiques. Sauf que, combien représentent-ils de personnes dans la population ? 30, 40, 50 pour cent des Français ? Peut importe. Que fait-on de l’autre partie qui représenterait 70, 60 ou 50 % ? Quels médias y a-t-il, pour ceux-là : Pratiquement aucun. C’est cela que les artistes comme moi ont compris depuis très longtemps.Il ne reste plus qu’à faire sortir cette population de chez elle et qu’elle aille applaudir des artistes comme nous tous. Parce que, à part nous tous, personne ne s’intéresse à cette grande masse de « clients » même les gens du bizness : ils ont la leur, ça leur suffit, elle est stable. La preuve : j’ai une télé où il y a plus de 20 chaînes, aucune ne me parle. Le 20 septembre je vais jouer dans une petite salle, il y aura une soixantaine de personnes. Ça paiera nos deux cachets d’artistes, nos frais de route. On vendra de mes livres et de mes CD. et on paiera les charges. Ai-je besoin d’aller vivre dans le monde de l’industrie ? Non. Stromae c’est le monde industriel de la musique ; et que ça soit pour M. Nègre ou pour n’importe quel industriel du spectacle, des médias : faut vendre beaucoup et vite. Moi je partage de la pensée et de l’art, pas de la psychologie mercantile.

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  46. vincent 2 septembre 2014 à 16 h 55 min

    « Je suis un chanteur engagé
    Sur la voie de la déraison
    Si je n’ai jamais su zoner
    C’est que j’avais bien des raisons
    Inutile de m’assaisonner
    De vous rictus hors de saison
    Je suis un chanteur enragé
    Je chante ma propre oraison…
    Je suis un chanteur empêtré
    point de salut à l’horizon
    un bateau ive arraisonné
    vos turbulentes garnisons
    voudraient me faire emprisonner
    ramenez moi à la maison
    je suis un chanteur égaré
    qui à perdu sa direction… »

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  47. Horace 5 septembre 2014 à 10 h 43 min

    Se faire appeler maestro, quelle prétention quand même, non ?
    Ca sautille, ça roucoule, ça surfe sur la vague, ça n’a vraiment rien d’original, c’est commercial à souhait et surtout, surtout, c’est DJEUN’S…
    Mais être jeune, ça n’est pas forcément avoir du talent. La preuve.

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  48. Dblocnote 17 septembre 2014 à 7 h 22 min

    c’est amusant de voir des gens cracher sur ce qu’ils ne connaissent pas, ou vraiment très mal, ceux qui ont entendu les premières chansons de Stromaé, celles qu’il diffusait en direct sur le net parce qu’il n’avait pas de maison de disques, se marrent.

    Quant aux remarques sur le pseudo Stromaé, ça me fait doublement rire, j’ai dans ma discothèque des albums de Duc et de Comte aux titres de noblesse un peu douteux, et même une excellente rencontre entre un Comte et un Duc que je n’échangerai pour rien au monde… ;o) comprend qui veut ou comprend qui peut comme aurait chanté Boby.

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  49. Michel Kemper 17 septembre 2014 à 9 h 36 min

    Vous avez sans doute raison, Dblocnote,mais faut-il connaître sur le bout des doigts la genèse d’un artiste pour apprécier et porter un jugement sur lui ? Un disque qui sort, c’est un disque, un produit, qui se juge sur pièce et chacun peut en avoir un avis, sans être obligé de plonger dans un passé qu’il ne connaît pas forcément. Un concert se juge sur pièce aussi, pas obligatoirement dans une perspective, au moins pour le spectateur lambda (c’est d’ailleurs là où le rôle du critique est important, qui peut apporter cette dimension-là).
    Quand vous faites un commentaire, Dblocnote, faites en sorte qu’il soit compréhensible par tous : vos Duc et Comte ? Connais pas, ne comprends pas…

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    • Norbert Gabriel 17 septembre 2014 à 10 h 50 min

      Duke and Count sont dans un orchestre, et ils jazzent …
      Pour Count, ayant commencé dans un club Leroy’s, il était logique qu’il devienne « Count Basie and his barons of rythm « … En revanche, ces surnoms leur ont été donnés, the « Duke », c’est parce qu’il était d’une élégance rare qu’on l’a surnommé, Duke, c’est un peu différent du pseudo qu’on peut se donner soi même…
      De la part de Doc Caloweb … (autre surnom attribué…)

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    • Dblocnote 17 septembre 2014 à 16 h 33 min

      Il n’est absolument pas nécessaire de connaitre la genèse d’une oeuvre pour la commenter, et si on ne la connait pas, on évite de dire que ça surfe sur la vague ou que c’est « commercial »…
      franchement, trouver « commercial » des chansons sur un certain désespoir des jeunes, une chanson sur le sida, une chanson sur les enfants en manque de père et les difficultés à l’être, une chanson sur l’inceste, par exemple, faut vraiment avoir un sens du commercial particulier non?

      écrire « et surtout, surtout, c’est DJEUN’S…
      Mais être jeune, ça n’est pas forcément avoir du talent. La preuve. » c’est vraiment réducteur non?
      moi qui déplore souvent que les médias ne donnent pas accès aux plus de 40 ans en dehors des vaches sacrées, si j’écrivais par provocation à l’issu d’un quelconque concert d’un ou une habituée de Barjac
      « et surtout, surtout, c’est vieillot…
      Mais être vieux, ça n’est pas forcément avoir du talent. La preuve. » vous sauteriez sur votre plume, ou plutôt votre clavier (votre côté « djeun’s ») et vous n’auriez pas tort.

      Pour le Comte et le Duc, Norbert Gabriel a répondu en ajoutant un Doc, mais il y avait aussi un « Pres » (président) Lester Young et une First Lady qui ne révélait rien d’autre que son âme quand elle chantait Summertime http://www.youtube.com/watch?v=h3kQt14_5OQ

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  50. Patrick Engel 17 septembre 2014 à 10 h 00 min

    Michel, voyons, révise tes grands classiques jazz..!
    Et après, je te conseillerai bien quelques albums de Prince, tiens.
    Ou du King himself…

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  51. Dblocnote 17 septembre 2014 à 15 h 58 min

    Bravo c’est tout à fait cela…

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  52. Claude Fèvre/ Festiv'Art 17 septembre 2014 à 18 h 57 min

    Je suis Michel sur ce coup là … chacun sait ici que c’est loin d’être toujours le cas. J’apprécie moi aussi que l’on commente clairement sans jeu de mots qui laissent supposer que l’on s’adresse à des élus(élite ?), autrement dit ceux qui savent. Vraiment, nous sommes ici sur un site pour être compris de tous. Nous sommes placés chacun notre tour devant l’évidence que nous avons tous beaucoup de lacunes. NosEnchanteurs peut aider à en combler certaines au gré de nos envies… Et puis la musique, la chanson, c’est l’occasion de rencontrer, de partage, de découvrir ! Laissons tomber l’arrogance, la suffisance. Merci à tous !
    Et puis, pour finir, je l’aime bien, moi, ce Stromaé…

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    • Norbert Gabriel 18 septembre 2014 à 16 h 34 min

      C’était pour faire jazzer dans le saloon… et ça marche … On pourrait aussi faire un jeu quizz, avec le célèbre Henry Cording, « Henry Cording and his Original Rock and Roll Boys »
      et aussi « Mig Bike and Jack K. Netty « … sans oublier « Fredo Minablo et sa pizza musicale« … Et qui est en filigrane derrière ces groupes farfelus? Un certain Tonton Fontana, dont les groupes cachent d’éminents représentants de la meilleure chanson française, vous les avez reconnus ?
      On peut ajouter aussi un certain Eddie Salem et ses rythmes alexandrins…

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      • Dblocnote 18 septembre 2014 à 17 h 49 min

        j’ai cru comprendre que le brave Henry était en vacances dans une chambre avec vue sur un jardin d’hiver pour y déguster des rock and roll mops…

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        • Norbert Gabriel 18 septembre 2014 à 18 h 02 min

          En effet, il jazze avec Bison Ravi et ses petits Rockfellairs… Sans oublier Moustache et ses p’tits français…

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  53. Horace 18 septembre 2014 à 13 h 17 min

    La société actuelle s’agenouille avec une ferveur assez lamentable devant ces DJEUN’S qui font les malins et se donnent une importance qu’ils n’ont pas. Je savais en écrivant mon petit message que ça déplairait assez car une idée à contre courant (fut-elle assez juste parfois) engendre toujours des réactions vives.
    Touche pas à mon jeune, n’est-ce pas ?
    Aujourd’hui, c’est jeunisme à tous les étages : à la radio, à la téloche, sur le net, dans les magazines, sur les affiches. Si t’es pas jeune, tu dégages! Haro sur le cheveu blanc.
    Et certains chanteurs à l’âge canonique croient nécessaires de chanter avec des jeunes pour se croire encore existant. C’est la mode, que voulez-vous ?
    Faut bien jouer les chébran. A donf! Ils n’ont pourtant pas besoin de cet accompagnement juvénile qui les dessert plutôt.
    On préfère la peau de pêche au fruit desséché, c’est plus vendeur, plus sexy, plus in. C’est notre époque, c’est bien actuel.
    Ca mériterait bien une petite chanson, non ?

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    • Norbert Gabriel 18 septembre 2014 à 16 h 52 min

      Ce qui m’agace, c’est pas le fait qu’on veuille faire djeun’ à tout prix, ça a toujours été comme ça, mais souvent ça s’accompagne d’une inculture revendiquée, surtout en chanson… C’est pour ça que j’ai une fidélité au jazz, les jeunes ne bavent pas systématiquement sur les anciens, et réciproquement…
      C’est surtout dans le rock qu’il y a de ces jeunes cons intolérants insupportables, ils réinventent l’eau tiède et attendent un prix Nobel… Et ils sont bien à l’égal de ces néos french pop singers qui chantent en anglais parce qu’ils n’ont rien à dire en français.

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    • Dblocnote 18 septembre 2014 à 17 h 52 min

      qu’importe le flacon si la chanson m’apporte une certaine ivresse, si la jeunesse est un défaut, on s’en guérit bien assez vite et certains crèvent sans jamais avoir été malades…

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    • Dblocnote 20 septembre 2014 à 12 h 52 min

      en faire une chanson, l’idée est bonne, mais je crois que cela a déjà été fait, et avec un tel talent qu’il faudrait beaucoup de culot pour s’y coller

      Quand ils sont tout neufs, qu’il sortent de l’œuf, du cocon,
      Tous les jeunes blancs-becs prennent les vieux mecs pour des cons.
      Quand ils sont devenus des têtes chenues des grisons,
      Tous les vieux fourneaux prennent les jeunots pour des cons.
      Moi, qui balance entre deux âges, je leur adresse à tous un message :

      Refrain
      Le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est con, on est con.
      Qu’on ait vingt ans, qu’on soit grand-père, quand on est con, on est con.
      Entre vous, plus de controverses, cons caducs ou cons débutants,
      Petits cons de la dernière averse, vieux cons des neiges d’antan.
      Petits cons de la dernière averse, vieux cons des neiges d’antan.

      Vous les cons naissants, les cons innocents, les jeunes cons
      Qui ne le niez pas prenez les papa pour des cons
      Vous les cons âgés, les cons usagés, les vieux cons
      Qui, confessez-le prenez les petits bleus pour des cons,
      Méditez l’impartial message d’un qui balance entre deux âges :

      Refrain
      Le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est con, on est con.
      Qu’on ait vingt ans, qu’on soit grand-père, quand on est con, on est con.
      Entre vous, plus de controverses, cons caducs ou cons débutants,
      Petits cons de la dernière averse, vieux cons des neiges d’antan.
      Petits cons de la dernière averse, vieux cons des neiges d’antan.

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  54. Patrick Engel 18 septembre 2014 à 17 h 29 min

    Horace… Oh, désespoir !

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  55. Phil Hammond 19 septembre 2014 à 9 h 55 min

    Inutile de rêver de tout un prime-time à la télé consacré à Souchon, à Lavilliers à Jonasz ou à d’autres…
    Il est temps de ranger nos orgues hammond.

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  56. Christiane Raynal 19 octobre 2014 à 12 h 57 min

    Mais il y a aussi Yves Jamait, Loic Lantoine, Jean Guidoni, Romain Didier !!! tout n’est pas perdu;

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