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Cette chanson qui fera, qui Ferrat

Jean Ferrat (dessin Ernest Pignon Ernest)

Jean Ferrat (dessin Ernest Pignon Ernest)

Lors de sa création au festival Aubercail, à Aubervillers en mai de cette année, notre ami et collègue Patrick Engel avait conclu « Et qu’à mon modeste avis, il mériterait d’être gravé sur disque. » Notons que Patrick est toujours d’un avis modeste et que sa proposition est et reste valable (lire l’article de Patrick Engel).

Wally, Jérémie Bossone, Zora, la soprano Valéria Altaver, Francesca Solleville, Jules, Julie Rousseau, Michel Bühler, Tedji, Imbert Imbert, Nicolas Bacchus, Claudine Pennont, le générique de cet hommage (ça se nomme « Hommage à Jean Ferrat ») est étonnant, passionnant.

Presque autant que le répertoire que nous laisse le chanteur d’Antraigues.

Un répertoire que chacun s’approprie de bon cœur, y imprégnant sa marque, son timbre, parfois ses facéties. Et beaucoup d’émotion.

Soirée conçue en « deux fois deux plateaux de trois artistes chantant chacun deux titres », c’est bien entendu un court aperçu de l’oeuvre de Ferrat, sauf que tout y est ou peu s’en faut, d’Oural Ouralou à Ma France, de Que serais-je sans toi à La complainte de Pablo Neruda, de La montagne à Je ne suis qu’un cri… Toutes les inspirations, les respirations de l’artiste, toutes les époques, choix judicieux rehaussé par la qualité et la personnalité des interprétations. Chanson vivante d’un chanteur mort, comme quoi l’oeuvre sans mal survit si elle est d’une telle force, d’une telle beauté.

La création fut donc à ce festival que nous aimons tant, dans ce chapiteau de bois et de toile du Magic Mirrors, fragile esquif face au béton, comme un arbre dans la ville. C’est un partenariat avec la Ville de Stains et en voici donc le deuxième pressage, objectivement une chance pour qui y sera ce mardi 14 octobre.

Il y a par Ferrat un air de liberté qui tranche tant avec ce qu’on entend, ce qu’on ressent sur les ondes, une licence aujourd’hui inouïe de parler de ce qui l’enchante, de ce qu’il veut, d’interpeller, d’apostropher… Il y a Ferrat, dont le chant exigeant a su toucher le coeur des gens à une époque où c’était encore possible de se frayer un chemin étroit pour arriver à leurs oreilles. Et ce chant n’est pas prêt de s’oublier, de s’estomper. Tant qu’il aura de tels interprètes…

 

Mardi 14 octobre à 20 h 30, à l’Espace Paul-Eluard à Stains. Renseignements ici. Réservations au 01.49.71.82.25 ainsi que par courriel : resaepe@stains.fr

Une réponse à Cette chanson qui fera, qui Ferrat

  1. Danièle Sala 13 octobre 2014 à 11 h 14 min

    Ferrat au coeur for ever . Et je ne doute pas que cet hommage devrait être gravé pour que cet air de liberté s’envole de l’espace Paul Eluard jusqu’à nos oreilles .

    Répondre

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