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« Vive la reprise ! » in vivo

Gérald Genty à Vive la reprise ! 2014 (photos Norbert Gabriel)

Gérald Genty à Vive la reprise ! 2014 (photos Norbert Gabriel)

Oui, décidément, il ne fallait rien de moins que le cadre enchanteur de la Maison de la Poésie pour accueillir dignement en cette pluvieuse soirée la finale du Tremplin Vive la Reprise !, vingtième du nom… Chanson et poésie, quelle lumineuse rencontre !

En cette belle soirée organisée par la nouvelle équipe du Centre de la Chanson, c’est tout le gratin des gradins qui se pressait dans la salle comble, artistes, programmateurs, directeurs de festival et bien entendus amateurs éclairés de belle chanson, on peut sans forfanterie dire que tout ceux qui sont et font la chanson étaient venus, parfois de fort loin, bravant l’orage et les mouvements sociaux dans les transports, vous savez comment sont parfois ces gauchistes incontrôlables…

VIVE LA SURPRISE ! Carnet de notes de Norbert Gabriel Etonnement, Coline Malice et Francesca Solleville ne sont pas présentes ce soir pour saluer le lauréat (un homme, forcément, il n'y a pas une fille... ), non pas par misandrie grognonne, mais parce qu'elles sont en scène aux Lundis de la Chanson, qui comme leur nom l'indique, se tiennent tous les lundis au Vingtième Théâtre depuis pas mal années. Ben voyons, étant donné le nombre impressionnant de théâtres qui s'ouvrent à la chanson francophone (!), il n'y avait sans doute pas d'autre choix, et le public est invité à se partager entre toutes ces soirées, à se partager, ou à s'éparpiller... C'est selon. Le choix était cornélien : applaudir une lauréate de Vive la reprise ! (et Solleville, interprète de premier plan) ou  bien voir ce qu'il en est de la génération montante, puisqu'en général ce sont des artistes en développement qui font Vive la reprise !... En général. * From & Ziel remportent le Grand prix. Jules Nectar et Gérald Genty trustant, c'est amplement mérité, quelques belles programmations... Chaque candidat marquera sa prestation de choix parfois inattendus. Mention spéciale à Olivier L'Hôte pour Nomade et From & Ziel pour La vieille chèvre. Ainsi qu'à Lou Casa pour Sur la place, une des premières chansons de Jacques Brel. *  Un bémol. Quand on (From & Ziel) chante Pépée, de Ferré, et qu'on entend : "On couche toujours avec les morts" au lieu de "On couche toujours avec des morts", (répété trois fois), on se demande si Léo Ferré a été bien compris, et pour ça je m'interroge, déjà que je n'aime pas beaucoup cette chanson... * Le parti-pris d'éclairage, souvent crépusculaire, nuit (!) à certains candidats : ça rajoute de l'ombre là où les chansons ont déjà une tonalité sombre. Seul Gérald Genty, avec sa crinière lumineuse, bénéficie d'un plus incontestable dans son show moitié loufoque moitié burlesque, qui éclaire aussi la salle de rires bienvenus.  * Est-ce une nouvelle une règle non écrite du Centre de la Chanson qui ne réunit en ce tremplin qui fête la reprise que des ACI (auteurs compositeurs,interprètes) et aucun interprète au sens propre. S'il est bien prévu une chanson de création dans le cahier des charges, elle pourrait, après tout, être l'oeuvre d'un auteur, et chantée par un(e) interprète...  Vive la reprise ! étant un exercice de mise en valeur du répertoire, ce ne serait pas incongru. Vaucaire, Reggiani, Gréco, Montand ou Guidoni ont assez montré, il me semble, qu'on peut faire œuvre de création en étant « seulement » interprète.  * Que  reste-t-il de cette soirée ? Un bon niveau global et une certaine homogénéïté qui pourtant ne fait pas émerger une envie irrépressible d'aller séance tenante voir un des artistes en particulier. A l'exception néamoins du duo Chtriki et Sylvain Hartwick (un formidable guitariste!), préposés à la présentation. Ils sont terribles ! NB

VIVE LA SURPRISE !
Carnet de notes de Norbert Gabriel
Etonnement, Coline Malice et Francesca Solleville ne sont pas présentes ce soir pour saluer le lauréat (un homme, forcément, il n’y a pas une fille… ), non pas par misandrie grognonne, mais parce qu’elles sont en scène aux Lundis de la Chanson, qui comme leur nom l’indique, se tiennent tous les lundis au Vingtième Théâtre depuis pas mal années. Ben voyons, étant donné le nombre impressionnant de théâtres qui s’ouvrent à la chanson francophone (!), il n’y avait sans doute pas d’autre choix, et le public est invité à se partager entre toutes ces soirées, à se partager, ou à s’éparpiller… C’est selon. Le choix était cornélien : applaudir une lauréate de Vive la reprise ! (et Solleville, interprète de premier plan) ou bien voir ce qu’il en est de la génération montante, puisqu’en général ce sont des artistes en développement qui font Vive la reprise !… En général.
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From & Ziel remportent le Grand prix. Jules Nectar et Gérald Genty trustant, c’est amplement mérité, quelques belles programmations… Chaque candidat marquera sa prestation de choix parfois inattendus. Mention spéciale à Olivier L’Hôte pour Nomade et From & Ziel pour La vieille chèvre. Ainsi qu’à Lou Casa pour Sur la place, une des premières chansons de Jacques Brel.
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Un bémol. Quand on (From & Ziel) chante Pépée, de Ferré, et qu’on entend : « On couche toujours avec les morts » au lieu de « On couche toujours avec des morts », (répété trois fois), on se demande si Léo Ferré a été bien compris, et pour ça je m’interroge, déjà que je n’aime pas beaucoup cette chanson…
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Le parti-pris d’éclairage, souvent crépusculaire, nuit (!) à certains candidats : ça rajoute de l’ombre là où les chansons ont déjà une tonalité sombre. Seul Gérald Genty, avec sa crinière lumineuse, bénéficie d’un plus incontestable dans son show moitié loufoque moitié burlesque, qui éclaire aussi la salle de rires bienvenus.
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Est-ce une nouvelle une règle non écrite du Centre de la Chanson qui ne réunit en ce tremplin qui fête la reprise que des ACI (auteurs compositeurs,interprètes) et aucun interprète au sens propre. S’il est bien prévu une chanson de création dans le cahier des charges, elle pourrait, après tout, être l’oeuvre d’un auteur, et chantée par un(e) interprète… Vive la reprise ! étant un exercice de mise en valeur du répertoire, ce ne serait pas incongru. Vaucaire, Reggiani, Gréco, Montand ou Guidoni ont assez montré, il me semble, qu’on peut faire œuvre de création en étant « seulement » interprète.
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Que  reste-t-il de cette soirée ? Un bon niveau global et une certaine homogénéité qui pourtant ne fait pas émerger une envie irrépressible d’aller séance tenante voir un des artistes en particulier. A l’exception néanmoins du duo Chtriki et Sylvain Hartwick (un formidable guitariste!), préposés à la présentation. Ils sont terribles !
NB

Une soirée brillamment introduite par Gérard Morel (…), président du Centre de la Chanson en plus d’être le chantiste que l’on sait, lequel présente le jury (sous la direction de Philippe Meyer) et fait applaudir comme elles le méritent les deux lauréates de l’année passée présente dans la salle, les talentueuses (et charmantes) Garance et Lise Martin. Un petit clin d’œil en préambule aux lecteurs et lectrices de NosEnchanteurs présent(e)s ce soir, et qui ont eu la délicatesse de me faire part de l’importance que nos petites chroniquettes pouvaient avoir pour eux, et pour la chanson. Salut à vous, donc, qui vous reconnaitrez ! Le fil de la soirée sera déroulé par Chtriky et son comparse, lesquels se chargeront, selon leur propre expression, de nous « rincer » les oreilles entre deux candidats. Un duo agréable à la belle connivence.

Vive-la-reprise-2014-Lou-Casa-200x208C’est à Marc Casa, alias Lou Casa (piano, basse), que revient l’honneur d’ouvrir le spectacle, « bénéfi- ciant » des premiers réglages d’un éclairage parfois un peu aléatoire, voire minimaliste… Cela dit, cette semi pénombre était pleine de promesses, et collait parfaitement à ces interprétations expressionnistes et très sobres tout à la fois. Une présence indéniable, une belle voix à la Dominique A., mais une prestation malgré tout très légèrement en dessous de celle à nous offerte lors des sélections au Forum Léo-Ferré. Glorieuse incertitude de la scène…

Vive-la-reprise-2014-O-Lhôte-AAA-200x206Le nîmois Olivier L’Hôte se présente ensuite en formule guitare violon contrebasse. L’introduc- tion est assez classique, le violon grappelise joliment derrière la voix, laquelle à quelque peu tendance à se perdre un peu lorsque elle s’envole… Un joli titre perso, De la lune, introduit par un extrait d’une chanson de La Tordue, et une composition un petit peu en dessous, surtout quand l’enchaînement se fait sur la Non-demande en mariage. Et bizarrement, sur une agréable reprise de Perret, la voix se la joue un peu Brel…

Vive-la-reprise-2014-Chouf-200x198 Tout droit venu de la ville rose, le sympathique Chouf débute lui sous un joli cumulo-nimbus de fumée lumineuse. S’accompagnant d’une belle guitare jazz électrique sanguine, il arbore fièrement de splendides favoris. Sera-t-il celui du jury ce soir ? Après une reprise réussie des Têtes Raides, lui aussi se frotte à Pierre Perret (c’est une image, calmez-vous, fiévreux Enlecteurs..!) avec la sublime Mimi la Douce, dont je réalise pour la première fois les étonnantes similitudes avec le Bonnie & Clyde de Gainsbourg… Une interprétation pas toujours très assurée, mais touchante, à coup sûr.

Une petite parenthèse pour vous décrire un tableau rigolo : vu du balcon où je me suis réfugié pour profiter et du calme et de la petite loupiotte de la régie (c’est un métier…), je vois entre deux artistes s’allumer dans la salle des dizaines de petites lucioles, celles des portables éclairant la prise de notes du jury appliqué et consciencieux (où va se nicher la poésie, parfois !).

Vive-la-reprise-2014-Jules-Nectar-AAA-200x191Au tour de Jules Nectar, ex-Nectar la Nuit, de se présenter à nous, seul avec sa guitare acoustique et quelques boucles électroniques discrètes. Saluons le véritable effort sur le choix des titres tournant autour de la thématique amoureuse, véritables variations sur un même t’aime… (pour mémoire l’an passé, un candidat avait joué le jeu sur le thème du coquelicot, le genre de petit clin d’œil toujours apprécié par un jury…). L’ensemble se laisse plaisamment écouter, même si la reprise de Miossec manque sans doute un peu d’os à mon goût de carnivore.

Vive-la-reprise-2014-G-Genty-AAAA3-750x758Pénultième artiste de la soirée, et c’est Gérald Genty qui sort de sa boîte, grand échalas en bermuda, décoiffé comme les blés d’or. Il se sait attendu tant son statut d’éternel débutant confirmé l’a quelque peu précédé, comme vous le savez donc, Enlecteurs attentifs… Cela dit, nous retrouvons avec plaisir ce trublion trouble-fête, autoproclamé plus grand chanteur de tout l’étang… Simplement accompagné d’une guitare électrique et de quelques effets du meilleur idem, l’Angus Young de la chanson française se lance dans un festival de bons mots, de sons triturés à outrance et de vocoder façon Daft Punk : on adore ou on déteste, mais il sort du lot, c’est évident. Sur son titre La peau de l’ours, il semble même travailler le bide à l’envie, frôlant le suicide artistique en direct sur scène, mimant les soli instrumentaux, bondissant comme un diable. De mon poste d’observation privilégié, nulle difficulté à voir que la salle est des plus partagée. Mais un coup d’œil de côté me permet de constater que mes voisins ingé-son et ingé-lumière sont positivement écroulés de rire sur leurs consoles respectives…

Vive-la-reprise-2014-FromZiel-200x234Dans une facture beaucoup plus classique, il revient au duo From & Ziel, en formule piano-voix, de clôturer cette très belle soirée. On sent confusément beaucoup d’attente autour de leur prestation scénique, laquelle est sur le même niveau que celle qu’ils nous avaient offerte lors des sélections au Forum Léo-Ferré. Après, libre à chacun de rentrer ou pas dans cet univers à la noire théâtralité, une prestation tout en tripes qui, elle non plus, ne peut pas laisser indifférent. Peut-on parler sur certains titres de chanson slammée ? Trop classique pour certains, pas assez pour d’autres, toujours est-il qu’après les délibérations du jury, les résultats de cette belle édition 2014 seront les suivants :

  • Prix du Centre de la Chanson : From & Ziel

  • Coup de Cœur du public : From & Ziel

  • Coup de Cœur des professionnels : From & Ziel

  • Prix d’interprétation (Adami) : Jules Nectar

  • Prix de la meilleure chanson (Unac) : Jules Nectar pour son titre J’aime.

A ces prix viennent se rajouter pour tout un chacun nombre de programmations dans nombre de salles et de festivals, nul doute que vous puissiez donc bien vite vous faire une idée vous-même en découvrant ces artistes près de chez vous, dans la vraie vie des concerts…

Mais demain est un autre jour.

 

http://www.dailymotion.com/video/x28pa9r

26 Réponses à « Vive la reprise ! » in vivo

  1. NosEnchanteurs 7 novembre 2014 à 19 h 38 min

    Palmarès du tremplin Vive la Reprise 2014

    Communiqué du Centre de la Chanson

    Le Centre de la Chanson a remis son Grand Prix (2000€) à From & Ziel, lors de la 20e édition du Tremplin Vive la Reprise qui s’est déroulé à la Maison de la Poésie à Paris le 3 novembre. From & Ziel a également remporté le Prix du public (une programmation dans le cadre de la saison culturelle de la Ville de Sarcelles) ainsi que le Coup de coeur des professionnels. Le Prix d’interprétation ADAMI a été attribué à Jules Nectar pour une valeur de 2000€. Le Prix de la meilleure chanson de l’UNAC (500€) a également été attribué à Jules Nectar.

    Le jury professionnel a attribué ses prix de programmation :

    Le Bijou à Toulouse programmera Gérald Genty
    Le festival Chansons de Paroles à Barjac programmera From & Ziel et Jules Nectar
    L’Esprit Frappeur à Lutry en Suisse programmera Gerald Genty
    L’Association la Cigale à Créteil programmera Lou Casa
    ACP La Manufacture de la chanson à Paris programmera From & Ziel et Chouf
    Le Forum Léo Ferré à Ivry programmera Jules Nectar et Olivier L’Hôte
    Le festival Découvrir à Conzèce programmera Jules Nectar
    Le festival Une chanson peut en cacher une autre à Stavelot en Belgique programmera Jules Nectar
    Enfin, La Ville de Sarcelles programmera Gerald Genty dans le cadre de sa saison culturelle 2015.

    Liste des membres du jury du tremplin 2014

    Jury Professionnel : Laurent Balandras, Stéphanie Berrebi, Pascal Chauvet, Denis Collinot, Harold David, Patrick Engel, Fabienne Fontanelle, Daniel Gasquet, Marinette Guinhuit, Jofroi, Arnaud Koseleff, Régine Lacan, Jean Lemaire, Alain Nitchaeff, Daniel Pantchenko, Marc Pfeiffer, Dominique Prevost, Martine Rigaud, Stephane Riva, Gilles Tcherniak, Matthias Vincenot.

    Jury:
    Président du jury : Philippe Meyer
    Présidente d’honneur : Michèle Bernard
    Clélia Bressat-Blum, Claude Fonfrède, Olivier Froment, Rémo Gary, Lise Martin, Danièle Molko, Eric Nadot, Dominique Pankratoff.

    En développement ce tremplin au niveau national, le Centre de la Chanson souhaite encourager les artistes qui défendent l’esthétique chanson aujourd’hui. Un grand merci aux membres du jury, à Michèle Bernard, à tous les artistes qui se sont prêtés à cet exercice périlleux et à nos précieux partenaires qui par leur soutien encouragent les artistes et la création. Merci donc à la Drac Ile de France, à La Mairie de Paris, à l’ADAMI, au FCM, à la SACEM, à l’UNAC, au Bijou, à la Salle des Rancy, A Thou bout d’chant, Au Mans Cité Chanson, Au Forum Léo Ferré, à la Ville de Sarcelles et à la Maison de la Poésie.

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  2. Michel Kemper 7 novembre 2014 à 19 h 44 min

    En complément de ce papier de mes collègues Patrick Engel et Norbert Gabriel, permettez-moi de faire à mon tour lecture de cette 20e édition du tremplin « Vive la reprise ! ».
    Il est clair que, comme l’a dit un de nos lecteurs, il y a eu totale iniquité durant les demi-finales (quant à la phase d’avant, on ne sait pas). Quand deux des quatre lieux de demi-finales disposent de deux fois plus de finalistes que les autres, il y a une atteinte grave au principe d’égalité.
    Or les deux grands gagnants viennent tous deux de ces lieux privilégiés qui ont envoyés chacun deux candidats à la finale (contre un seul pour les deux lieux restants).
    Poursuivons. Si, pour un nombre identique de candidats, Toulouse avait eu autant de gagnant que Le Mans (à savoir un et un seul), il est vraisemblable que Jules Nectar n’aurait pas été sélectionné, au bénéfice de Chouf. Or, au final, Nectar est un des deux grands gagnants de cette édition 2014. Il y a quelque chose qui cloche.
    Reste au Centre de la Chanson, en son sein, sur ce problème et sur d’autres, de sérieusement revoir sa copie pour éviter à l’avenir cet incroyable amateurisme qui, c’est vrai, entache durablement la sincérité de ce tremplin.

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  3. Danièle Sala 7 novembre 2014 à 20 h 21 min

    Merci pour ce compte-rendu très complet . Et je suis très heureuse de retrouver Nos Enchanteurs !

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    • Michel Kemper 7 novembre 2014 à 20 h 31 min

      Je profite de ces retrouvailles pour nous excuser de cette absence bien involontaire. De nombreux commentaires ont été tentés qui nous sont tous arrivés vides. Autant nous ne pouvions plus mettre le moindre article, autant vous ne pouviez plus rien nous dire. On croise les doigts pour la suite. Malgré le bon travail de notre webmaster (nous ne serions rien sans un bon webmaster qui, en plus, connaît la chanson…), ce ne fut pas une mince affaire : le provider ne nous avait pas transmis les bonnes infos, ou incomplètes. Au final, nous retrouvons plus de place, plus de puissance aussi (mais ça nous semble ramer bien plus qu’avant). Pour des lendemains qui chantent et enchantent.

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  4. Norbert Gabriel 7 novembre 2014 à 20 h 46 min

    En fait, nous sommes des galériens qui ramons ramollo, si j’ai bien compris, mais « Chi va piano, va sano » comme disait Placide à Muzo… à moins que ce ne soit Pénélope à Ulysse ??

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  5. cabadi 7 novembre 2014 à 21 h 35 min

    Bonjour à tous, j’aimerais soulever une autre question quant à l’organisation de ce concours. J’ai été sélectionnée en demi-finale à Toulouse et, bien que je sois d’ordinaire « bonne perdante », j’avoue que sur ce coup je suis ressortie un peu amère. D’après ce que j’ai compris, dans le jury se trouvaient essentiellement des acteurs de la scène toulousaine. Et les deux lauréats y sont plus qu’implantés, ils sont même soutenus par ces mêmes personnes qui étaient dans le jury. Comme Claude Fèvre l’a mentionné dans l’article à ce sujet (et je la remercie pour ça car ce n’était pas officiel), j’étais la deuxième dans le prix du public (à 2 voix près, à ce qu’on m’a dit) alors que personne ne me connaissait. Ce qui est tout à mon honneur certes, mais je me demande depuis 2 semaines si au fond les dés n’étaient pas pipés dès le départ.
    Dans ce cas, ne serait-il pas plus judicieux à l’avenir d’imposer un jury externe pour les sélections régionales afin de garantir un minimum d’impartialité. Ce qui serait respectueux envers les autres candidats qui pour certains sont venus de loin et n’ont pas la chance de fréquenter les mêmes cercles.

    Sinon, je suis très contente que From & Ziel aient gagné, je les avais découvert à Roujan et j’avais pris une sacré claque, surtout de la part du pianiste (on ne se refait pas !)…

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  6. Norbert Gabriel 7 novembre 2014 à 23 h 37 min

    Des questions à poser, il y en pas mal, et pour beaucoup de concours, tremplins ou prix. J’ai eu l’occasion de suivre en témoin extérieur mais attentif, et assez observateur, plusieurs de ces opérations découvertes, et chaque fois j’en suis resté perplexe. Que ce soit des jurés à la légitimité contestable, des jurys qui n’ont pas les mêmes critères d’une étape à l’autre, des décisions qui ont laissé pantois même des candidats « lauréats » chaque fois j’en suis sorti assez indigné, et en soupçonnant que ma naïveté d’utopiste a été largement abusée. Il y aurait de quoi faire des pages sur le sujet. Dans une tonalité plus amère que joyeuse, et j’ai pas vraiment envie de me gâcher la vie. Je crois que désormais, je vais me tenir à l’écart de ces histoires à polémiques. Parce que je n’ai pas tellement d’espoir de voir les choses changer.

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  7. Gérard DEBARD 8 novembre 2014 à 3 h 47 min

    Heureux de retrouver nos enchanteurs après un vide que je n’ai pas compris .
    Heureux aussi de la victoire de From & Ziel, duo avec un chanteur qui a une voix, ce qui fut bien rare avec les psalmodieurs de cette soirée… Mais j’ai bien aimé Chouf qui est, de tous les autres candidats,celui qui me parait avoir le plus de capacités d’émouvoir un public. Je ne parlerai pas de G. Genty, dont j’attendais beaucoup et dont la prestation pleine de démagogie et d’entrain fabriqué a failli me faire quitter la salle.
    Un regret, cependant, que je livre aux organisateurs :la longueur très excessive de la soirée, commencée à 19 h (en fait 19 h 30, premier reproche) et terminée, je parle de la fin de la proclamation des résultats à 23 h 30. Quand on est un provincial venu exprès à Paris et qui doit encore manger et ne pas rater le dernier métro pour regagner l’hôtel, c’est un pari contre la montre que j’ai failli perdre.
    Il m’a d’ailleurs semblé que Chtricky, chargé d’occuper intelligemment les blancs, finissait, lui aussi par trouver le temps long.

    Répondre
    • Michel Kemper 8 novembre 2014 à 9 h 40 min

      Explication du vide, Gérard : une somme d’incidents simultanés (le pur hasard) et, me semble-t-il, un peu de légèreté de notre provider (fournisseur d’accès) ont fait qu’aucune alerte ne nous est parvenue pour nous prévenir que nous étions arrivés à saturation du site. Il nous a fallu changer le dimensionnement du site (ce que équivaut à changer totalement de structure) et donc réimporter complètement le site ailleurs, qui plus est avec des renseignements erronés de notre provider (!). Puis constater que nous n’avions plus assez de puissance. Tout cela à un coût financier assez important : il nous faut investir dans de l’espace puis dans de la mémoire. La persévérance et le grand talent de notre webmaster ont fait le reste. Faut-il vous dire que nous étions inquiets ?

      Répondre
  8. cabadi 8 novembre 2014 à 13 h 24 min

    Norbert, loin de moi l’idée de polémiquer pour le plaisir de la chose, ce n’est pas mon genre. Je ne critique pas les choix artistiques, j’essaie juste de faire avancer le débat, et étant moi même une lectrice de Nos Enchanteurs, je pense que c’est le lieu idéal dans ce cas.
    On peut légitimement se poser la question de l’impartialité du jury dans ce genre de circonstances. C’est la deuxième année que le concours s’est régionalisé et déjà l’an dernier la question s’était posée puisque les deux finalistes de Toulouse sont également des artistes de la scène toulousaine. Deux fois de suite, j’ai du mal à croire au hasard.
    J’ai passé bon nombre de concours, j’ai parfois gagné des prix et j’ai une armoire pleine de médailles en chocolat. Je ne m’en suis jamais plainte car à quelques exceptions près, j’ai toujours trouvé le choix du jury légitime. Mais je n’ai jamais ressenti une telle ambigüité.
    Tout le monde peut comprendre qu’il est très difficile pour un membre du jury de rester impartial face à un artiste que l’on connaît bien et que l’on soutient activement parfois depuis plusieurs années. Cela arrive souvent puisque la majorité des jurys sont des programmateurs. Mais en général les autres membres rétablissent l’équilibre. Or, quel équilibre peut-il y avoir lorsqu’il n’y a personne dans le jury qui soit extérieur ? Comment peut-on croire à la sincérité de leur jugement lorsqu’ils sont tous très proches les uns des autres ? Personnellement je n’ai jamais vu ça, pas à ce point là.
    Ce concours a une grande notoriété nationale, il est considéré comme un des plus importants dans la chanson. Je pense qu’il est primordial qu’ils réfléchissent à cela. Afin que le palmarès ne soit pas entaché de doutes, que l’on ne présume pas de la légitimité de la présence de tel ou tel artiste.
    Rien n’est parfait, j’en suis consciente, et il y aura toujours des personnes pour critiquer telle ou telle position. Mais il me semble que ce problème là n’est pas anodin. Tout comme celui, que vous avez à juste titre soulevé, concernant le nombre de finalistes selon les lieux.
    Et comme l’avait souligné Jean Michel Tomé lors d’un précédent article, ils ont le mérite de faire des choses pour la chanson. Tout le monde a le droit de commettre des erreurs et ce concours ne demande qu’à s’améliorer d’année en année. C’est dans ce sens que je vais.

    Répondre
    • Norbert Gabriel 8 novembre 2014 à 14 h 02 min

      Je me suis exprimé de travers, les « polémiques » que je vais essayer d’éviter, c’est quand je suis plus ou moins au coeur du problème, mais s’il y a des questions à poser quelles qu’elles soient, elles ne seront pas éludées. Donc en clair, s’il venait à quelqu’un l’idée de me convier à faire partie d’un jury, ce sera non, et sans hésitation. J’entrevois beaucoup trop de conflits d’intérêts…

      Répondre
  9. Marc Rebond 8 novembre 2014 à 14 h 13 min

    Il y a effectivement un grand risque de « conflits d’intérêts » dans le cas exposé par Sandrine Cabadi : ce serait humain que des jurés toulousains qui côtoient chaque jour ou presque des artistes toulousains aient tendance, même sans le vouloir, à voter pour eux et pas pour ceux qui viennent d’ailleurs, qu’ils ne connaissent pas. C’est prévisible et c’est étonnant d’ailleurs que ça n’ait pas été pensé à l’avance, anticipé par les planificateurs parisiens. Il faut que les jurys ne soient pas composés des organisateurs et autres acteurs locaux mais viennent de l’extérieur. Ça suppose sans doute plus de moyens financiers mais, quand on a la prétention d’animer un tremplin d’importance, d’envergure nationale, on se donne les moyens de ses ambitions. A lire vos articles et vos commentaires, il y a visiblement des choses à totalement revoir. Et je suis étonné que pas un membre de l’organisation nationale ne vous ait répondu à ce jour : ils ne connaissent pas ce site ou sont autistes ?

    Répondre
    • Norbert Gabriel 8 novembre 2014 à 14 h 16 min

      Sur un des points, je confirme, oui, ils lisent ce qui s’écrit ici…

      Répondre
  10. genty 8 novembre 2014 à 14 h 41 min

    Bonjour,
    il me semble qu’il serait intéressant d’avoir un même jury sur toutes les sélections régionales et que ce jury ne fasse son « tri » qu’après avoir vu tous les candidats….

    Répondre
  11. cabadi 8 novembre 2014 à 16 h 00 min

    Je trouve la proposition de Gérald Genty très intéressante et juste. Car le hasard peut parfois nous jouer des tours, comme se retrouver face à des « bêtes de concours » et être évincé de facto alors que dans une autre région on aurait eu toutes nos chances.
    De plus cela éviterait également le déséquilibre concernant le nombre de finalistes selon les régions.
    Et il faudrait pour cela que les membres de ce jury viennent des quatre coins de la France afin d’éviter tout « conflit d’intérêt ».

    Répondre
  12. Claude Fèvre / Festiv'Art 8 novembre 2014 à 16 h 04 min

    Merci à Marc Rebond de soulever un point qui me paraît primordial. Il est évident que les structures régionales n’ont pas de budget pour réunir leur jury… ce qui peut surprendre pour un concours de cette notoriété et importance. Les anciens candidats ont ici-même confirmé l’impact sur le développement de leur carrière. C’est donc au gré du bon vouloir des acteurs, amateurs locaux de ce microcosme de la Chanson (qui fait le terreau de notre lectorat) que se constitue le jury. Ne leur jetons pas la pierre et accordons leur la présomption d’innocence. Je connais dans son ensemble le jury de Toulouse et je ne mets pas une seconde en cause leur honnêteté intellectuelle. Si un gros coup de cœur venu « d’ailleurs » avait fait l’unanimité, sans aucun doute il aurait été élu!

    Répondre
  13. Norbert Gabriel 8 novembre 2014 à 16 h 49 min

    « Tout le monde a le droit de commettre des erreurs et ce concours ne demande qu’à s’améliorer d’année en année »"

    C’est pas faux, mais ce concours a une certaine expérience, 20 ans, c’est jeune je sais, mais ça devrait être suffisant pour avoir bien essuyé les plâtres, et même avoir une certaine patine…

    Répondre
  14. NosEnchanteurs 8 novembre 2014 à 17 h 20 min

    Puisque ces commentaires commencent à ressembler à un « cahier de doléances », il serait utile de ne pas oublier les remarques faites en commentaires des autres articles sur Vive la reprise ! 2014, articles qui sont :
    - « Vive la reprise 2014. Le tremplin du Centre de la Chanson » par Patrick Engel http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2014/10/09/vive-la-reprise-2014-le-tremplin-du-centre-de-la-chanson/
    - « Vive la reprise 2014. En route vers la finale » par Claude Fèvre et Michel Kemper http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2014/10/19/vive-la-reprise-2014-en-route-pour-la-finale/
    - « Vive la reprise ! 2014 Les ultimes sélectionnés » par Patrick Engel http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2014/10/29/vive-la-reprise-2014-les-ultimes-selectionnes/
    - « Vive la reprise. Et le vainqueur est… » par Norbert Gabriel et Michel Kemper http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2014/11/03/vive-la-reprise-et-le-vainqueur-est/
    - « From & Ziel remportent Vive la reprise » par Michel Kemper http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2014/11/04/from-ziel-remportent-vive-la-reprise-2014/

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    • Norbert Gabriel 8 novembre 2014 à 19 h 17 min

      Du coup, il est envisageable de faire des états généraux de la chanson, et de réunir tous les partenaires… Le 14 juillet, ça irait ? ou ça ira, ça ira, ça ira …

      (Ira: n.f. en latin, la colère .. En irlandais: spécialistes de la sauterie, tonitruants compères qui font la bombe)

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  15. cabadi 8 novembre 2014 à 17 h 27 min

    Bonjour Claude, je réponds à ton commentaire vu que je suis à l’origine du débat.
    Permets moi de douter de ce que tu avances. Mon expérience personnelle auprès d’eux ne me convainc pas. Lorsque je les ai démarché pour venir jouer chez eux, leurs seules interrogations étaient « Tu viens d’où ? Tu connais qui ? C’est quoi ton réseau ? ».
    Je t’avouerais que nulle part ailleurs on ne m’a posé ce genre de questions. Je pensais naïvement que le plus intéressant était de savoir ce que je faisais comme type de chanson.
    Je ne doute pas du fait que, lorsque l’on est intégré, ces personnes là soient charmantes et dévouées. Mais que l’on ne vienne pas me dire qu’ils sont impartiaux, j’ai du mal à le croire.
    Et, soit dit en passant, je ne suis pas la seule à avoir eu ce genre de déconvenue avec la scène toulousaine.

    Et pour en revenir au concours, à partir du moment où le doute s’installe, je pense qu’il est bon de remédier à certaines choses si l’on veut être à la hauteur de sa réputation.

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  16. Norbert Gabriel 8 novembre 2014 à 19 h 00 min

    « « Tu viens d’où ? Tu connais qui ? C’est quoi ton réseau ? » »

    J’ai aussi eu des échos de ce genre de questions, pas à Toulouse, dans un autre contexte, celui du démarchage pour trouver un producteur ou un distributeur, en préalable à l’écoute de la maquette, on s’inquiète de savoir si l’artiste est « soutenu »… En gros, il faut être connu pour être intéressant… Vous avez dit bizarre?

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  17. cabadi 8 novembre 2014 à 21 h 45 min

    Encore une fois, mon propos n’est pas de casser du sucre sur le dos de qui que ce soit. Je ne suis pas de nature vengeresse ou aigrie.
    Mon seul intérêt est de pointer du doigt certaines incohérences qui peuvent s’avérer préjudiciables.

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  18. Claude Fèvre/ Festiv'Art 9 novembre 2014 à 14 h 12 min

    Pendant que le festival Alors Chante ! connaît le sort que l’on sait (et que si peu de commentaires nous arrivent sous notre article assez exhaustif, je crois), la réflexion se poursuit ici.
    Chère Sandrine, tu me nommes alors je me sens appelée à répondre… J’aurais aimé que tu précises de qui précisément il était question dans ton démarchage. Qui a prononcé ces questions que reprend Norbert ? S’il s’agit d’Emma Chauvet et/ou Pascal du Bijou (lieu organisateur de la demi-finale régionale Sud-Ouest, pour ceux qui prendraient en route la discussion) je peux seulement dire qu’ils n’étaient pas membres du jury, d’une part, et rappeler que, d’autre part, ils organisent mensuellement une soirée baptisée « Osons » consacrée à des auditions publiques sans la moindre sélection en amont. Il suffit de s’inscrire ! J’apprécie ces espaces d’échanges à condition que chacun fasse preuve de clarté.

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  19. cabadi 11 novembre 2014 à 19 h 23 min

    Je ne voulais pas citer de noms, mais je vais le faire puisque tu me le demandes.
    Emma et Pascal Chauvet, je n’ai pas encore eu l’occasion de les démarcher. Ils sont depuis peu à la tête du Bijou et depuis un an et demi j’ai été un peu en retrait du démarchage pour des raisons personnelles que tu connais.
    La première personne qui m’a fait cette réflexion est Philippe Pagès (ancien patron du Bijou) après mon passage dans une de ces soirées « Osons » dont tu parles. Ce soir là, le public nombreux a été très réceptif, j’ai été très applaudie. À la fin de la soirée, j’ai été approchée par beaucoup de personnes enthousiastes. Philippe Pagès m’a demandé de venir le voir. Il m’a posé les questions que j’ai évoqué plus haut. Étant abasourdie et sur un nuage comme on peut l’être après une prestation bien ressentie, je n’ai trop su quoi lui répondre. Il a conclu la conversation en me disant qu’il ne me programmerai pas sans voir tout un concert. Ce qui m’a profondément surprise vu que l’intérêt de ces scènes ouvertes est justement d’avoir accès à une programmation. Il aurait été plus logique de sa part de me programmer en co-plateau puis en solo si le résultat était toujours concluant selon lui, comme le fait À Thou Bout d’Chant à Lyon par exemple.
    Je comptais m’inscrire à nouveau pour une soirée « Osons » vu que la direction avait changée, lorsque j’ai été retenue pour la demi-finale.
    Ensuite, à mon arrivée dans la région, je suis allée Chez ta mère assister à des spectacles à deux ou trois reprises. J’ai discuté avec une des personnes responsables qui m’a posé ce genre de questions. Je les ai relancé à plusieurs reprises sans aucune nouvelles (comme dans la majorité des cas, et je ne leur en veux pas pour ça).
    Quant aux apéros du Grand Rond, je ne les ai pas démarché en direct. Je les ai appelé après avoir envoyé un mail et tout le toutim. On m’a répondu que mon style ne convenait pas au lieu car cela nécessitait beaucoup d’écoute et que le lieu n’était pas approprié pour ça; Ayant assisté à des spectacles là-bas, je me suis rendue compte d’une part que le lieu était tout à fait adapté à l’écoute, d’autre part que les spectacles proposés nécessitaient eux aussi beaucoup d’écoute dans certains cas. À l’époque, j’avais mis ça sur le fait qu’il n’aimait pas ce que je faisais et qu’il n’avait pas osé me le dire. Aujourd’hui je me pose la question après cette expérience au tremplin, et les discussions que j’ai eues avec plusieurs artistes (dont je ne citerai pas les noms par respect) qui ont vécu des expériences similaires ou presque.

    Je ne sais pas ce qui se passe exactement. Je ne doute pas encore une fois que ces personnes soient animées de bons sentiments. Mais il s’avère que dans la pratique certaines choses clochent.

    Quant au tremplin, je repense à ce que m’a raconté la femme de mon père ancienne institutrice de campagne qui a eu ses filles dans sa classe. Elle était plus dure et exigeante envers ses filles pour ne pas être taxée de favoritisme. Certes ce n’est pas juste, mais le cas échéant, on peut sincèrement se poser la question.
    Deux années de suite, retenir pour la finale les deux artistes soutenus tout au long de l’année par les membres du jury, en dehors de tout aspect artistique on peut légitimement se poser la question d’un « conflit d’intérêt » pour reprendre la formule de Marc Rebond.

    Pour finir, je suis désolée et navrée que le festival « Alors Chante » soit menacé. Je n’ai jamais eu l’occasion d’y jouer mais j’ai conscience que c’est un désastre supplémentaire pour la diversité culturelle et la chanson en particulier. Je trouve votre combat très juste et si je peux y faire quoi que ce soit, je n’hésiterais pas.

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  20. Claude Fèvre / Festiv'Art 11 novembre 2014 à 22 h 28 min

    Chaque programmateur a ses critères, certes. Il va de soi qu’il est difficile de dire à un artiste que l’on ne le choisira pas … Mais de tout cela peut on en déduire que la programmation à Toulouse se fait d’après un réseau… Lequel ? De qui, de quoi faut-il se recommander ? Ce qui est certain c’est que la plupart des programmateurs disent ne programmer que ceux qu’ils ont vus en concert ; or on constate qu’il est de plus en plus rare de voir des programmateurs se déplacer. Je ne parle évidemment là que des artistes émergents, auto-produits qui pour la plupart n’ont personne à leurs côtés pour démarcher.
    Il m’arrive personnellement souvent de faire part de mes coups de cœur mais je suis rarement suivie… Sans doute ne suis-je pas dans le « réseau » ?

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    • Norbert Gabriel 11 novembre 2014 à 23 h 44 min

      Je n’ai pas exploré à fond ces problèmes mais en survolant régulièrement les programmes, il apparait qu’il y a des « correspondances » certains mauvais esprits diraient des connivences.. Ce n’est pas par hasard qu’on voit des programmes qui sont en partie des copiés-collés d’autres programmes. Et comme on voit rarement des programmateurs dans les salles… Ce n’est pas incohérent qu’il y ait un réseau ou des réseaux, c’est plutôt l’ouverture très étroite de ces réseaux qui est le problème. Un tel ou une telle qui seraient adoubés par un festival de référence est assuré d’avoir des dates. Le revers de la médaille c’est quand une fatwah est lancée un des « grands programmateurs » c’est la garantie de portes fermées sans que l’artiste ait été vu, ou écouté d’ailleurs.. J’ai entendu un de ces programmateurs répondre à une chanteuse ACI qui lui présentait son deuxième album d’auteur qu’il ne prenait pas d’interprètes… En effet, dix ans avant elle avait fait un spectacle « du répertoire » et du meilleur. Après avoir redit que c’était un album d’auteur, même réponse. De quelqu’un qui n’écoute pas la personne qui est en face, et qui a son idée définitive. J’ai été témoin direct, mais j’ai eu d’autres témoignages de l’écoute « sélective » de pas mal de gens du métier. (de toutes les branches, pas seulement les programmateurs de festivals.

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