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Myriam Kastner, la belle personne

Myriam Kastner (photo Yannick Perrin)

Myriam Kastner (photo d’archives Yannick Perrin)

Myriam Kastner, 8 novembre 2012, festival Les Oreilles en pointe, salle Dorian à Fraisses,

 

Le bassiste, Xavier, en béquilles, elle en chanteuse avec un joli ventre rond et deux autres musicos (Edgar, son guitariste et frère, et Olivier, le batteur), voilà la belle équipe. On connaît peu Myriam Kastner, jadis « Maïrym », jolie rousse passée par les Rencontres d’Astaffort où le maître des lieux a vanté sa « voix aussi pure que sûre et un vrai talent d’auteur. » Pour l’avoir écoutée sur disque et désormais l’avoir vue en scène, on confirme sans mal les propos de Cabrel.

C’est l’idée de voyages, d’ailleurs, qui prédomine chez elle. D’emblée, elle vous parle de la porte de Brandebourg, au temps de l’ex RDA : elle y fait le mur, « un peu paumée, un peu à l’Ouest. » Elle vous quittera plus tard Sur le pont de Brooklyn, se questionnera entre temps sur les banlieues où « C’est pas Venise, le Rialto / Les pigeons qui convolent / Mais banlieue grise et le Saint-Marc / En tête de gondole » mais où « Y’a des Rimbaud dans les bistrots / Des Luther King et des Gandhi ici aussi. » Suis-moi, chante-t-elle. On la suit « le cœur léger, les yeux brillants / et cette route encore devant. » Par ses propos, par sa voix apaisante, c’est comme si on voyait le regard des gens, l’humanité en eux.

Myriam Kastner est une folksinger tentée par une pop-rock qui s’envisage, se dessine, parfois s’affirme au gré de ses chansons, en harmonie, en énergie, sans jamais nuire aux vers. Une dame d’une absolue simplicité tant qu’il est facile, elle parfaite inconnue de l’instant d’avant, de s’en faire une presque amie. On se sent en confiance, tant c’est naturel, simple. Et joli.

Elle observe et restitue par ses vers des lieux, des ambiances, des personnages. Avec optimisme, avec naïveté, en empathie. Comme ces gens mal assortis qui pourtant restent toute la vie ensemble. Ou ces hommes qui, selon elle, voyagent léger. Et s’inquiète de l’état du monde : « C’est toujours le même empire / Le même en pire. »

On est toujours la découverte de quelqu’un : là, Kastner l’est, précieuse, de tout un festival et de ses festivaliers. Et cette scène lui fait écrin : qualité du son, des lumières, tout concoure à l’agréable moment.

On la quittera sur des notes irlandaises, tirées d’une flûte. Voyage encore et toujours.

 

La page facebook de Myriam Kastner, c’est iciImage de prévisualisation YouTube

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