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La rentrée du Bijou : les mots dans tous leurs états

(photo Claude Fèvre)

Emilie Cadiou (à l’accordéon) et Pascal Chauvet (photo Claude Fèvre)

Le Bijou s’est mis en quatre. Entendons-nous bien, en quatre soirées, pour lancer sa nouvelle saison. D’abord deux soirées qui affichaient « complet » avec Dick Annegarn, le plus midi-pyrénéen des néerlandais, puis la présentation elle-même ouverte avec la projection du clip inédit  des Strange Enquête. Enfin une soirée animée par Stéphane Cochini, pour le simple bonheur de chanter ensemble.

Quoi de neuf  au Bijou ?

D’abord une équipe consolidée autour de Pascal Chauvet et d’Emma, son « amour » – c’est lui qui le dit ! – douze personnes pour la scène (saluons le duo adorable et efficace que forment Dorian et Laura, respectivement au son et à la lumière), la salle de restauration, le bar et l’administration. Ensuite, un bon coup de peinture blanche et, hop, on croirait vraiment qu’on nous l’a agrandi pendant l’été notre Bijou. Au mur s’affichent les dessins de presse de Piérick (auteur-chanteur des ex Malpolis) qui donnent incontestablement le ton : un regard acéré et non moins satirique sur notre monde. Histoire de nous rassurer : le Bijou, à près de 30 ans d’existence, garde sa jeunesse, son engagement, rappel en quelque sorte de celui de son fondateur, un certain Philippe Pagès.

Le Bijou, c’est une agora, un carrefour, un lieu de rencontre et d’accueil : artistes en résidence, soirées Osons, auditions publiques une fois par mois, des conférences-débats de l’Université populaire, accueil d’associations en manque de soutien, parfois simplement de lieu (Mandala Bouge et ses leçons de jazz, soirée Toucouleurs et ses musiques du monde), partenariats avec le Centre de la Chanson (auditions régionales de Vive la Reprise) et avec la revue Francofans.

Quant au programme de cette première partie de saison que décline Pascal Chauvet, en Monsieur Loyal sans chichis, il pourrait déjà être résumé ainsi : 89 soirées dont 81 concerts, pour 55 groupes d’artistes. Les 9000 spectateurs annuels vont avoir le choix et seront incités à découvrir, encore, toujours, à prendre le risque de la nouveauté. Oui, on chante au Bijou, et si l’on continue de saluer notre patrimoine (Les Fils de ta Mère s’inspirent du trio Brassens, Brel, Ferré, Éric Lareine s’en va hanter le folk Song, Fred Bruguière, alias Fredo, rend hommage à Renaud) on s’aventure, on glane un peu partout, dans tous les registres et tous les styles, sur tous les territoires (basque avec le duo Berezko, occitan avec La mal coiffée et Cocanha, le voyage à travers le monde proposé par Les Bertitas). On s’amuse (Wally fête ses 50 ans, Les Trash Croutes promettent un réveillon totalement déjanté), on défie nos certitudes (Govrache, Agnès Bihl), on nous bouleverse  (Jérémie Bossone, Valérian Renault, Yanowski)… On s’en ira aussi du côté du conte avec Philippe Sizaire et le violoncelle d’Auguste Harlé, du côté des mots dits… pourvu qu’ils soient, selon le vœu de Claude Nougaro, « bruissants comme des rameaux / ciselés comme des émaux ». C’est là tout ce qui compte !

Tout le programme par ici.  Image de prévisualisation YouTube

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