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Presse chanson : être né sous l’signe d’Hexagone

pages 72 et 73 d'Hexagone N°1 (photo DR)

pages 72 et 73 d’Hexagone N°1 : dossier Agnès Bihl (photo DR)

Nous pourrions nous dire qu’après tout Hexagone, le site, n’est qu’un concurrent de la toile qui tente, ose l’aventure du papier. Ce qui, en ces temps incertains, relève de l’aventure certes, de la folie plus encore. Nous sommes tous, à NosEnchanteurs, orphelins de Chorus, qui fut pour beaucoup d’entre nous une « bible » comme on a dit. Deux membres de notre équipe rédactionnelle firent même partie de cette épopée éditoriale…

Faire vivre un support papier consacré à la chanson, particulièrement celle qui n’a pas forcément les faveurs des médias, est quasi mission impossible. Même l’arrogant Didier Varrod (et son entregent) n’a pas réussi à faire vivre plus de huit numéros son Serge, plus grand public mais si indigent, si ridicule. Quand Hexagone s’ingénie à nous montrer ce que les artistes ont dans le ventre, Serge se limitait, lui, à nous montrer ce qu’ils avaient dans leur frigo : chacun ses valeurs.

Hexagone, le mag, est un bel objet, qui pèse son poids d’espérance. Deux cent pages d’une élégante maquette où la photographie est plus que partie prenante, d’une qualité haut de gamme (souvent dans le sombre, comme aime les prendre David Desrumaux, son rédacteur en chef). Où le rédactionnel se veut être soigné, documenté, argumenté : le dossier en est un, un vrai, pas une interview. Exactement le contraire de ce qu’on peut reprocher à un bimestriel de la chanson vendu soit-disant en kiosques mais dans les faits quasi introuvable (FrancoFans risque de souffrir de ce redoutable concurrent qu’est Hexagone).

Uniquement sur abonnement, le pari est risqué. Mais sans doute moins que la diffusion en kiosques. Le mensuel Paroles et Musiques n’était arrivé, si on s’en souvient, chez les marchands de journaux qu’au numéro 41.

Cover HEXAGONEAvec Anne Sylvestre et Garance à la une, Hexagone délimite clairement son champ. Ce qui semble être sa ligne éditoriale, son aspect aussi, sa périodicité, l’exclusivité de son iconographie (photos et dessins), son dos carré… tout le rapproche effectivement de Chorus, un « Chorus » qui se priverait même de locomotives « commerciales » à la une, de têtes de gondole, pour ne privilégier que cette chanson qui obstinément reste bloquée aux portes de la reconnaissance, comme interdite (à peu près celle que Varrod condamne au silence). Et d’une certaine manière fait un clin d’oeil à l’ancêtre même de Chorus, Paroles et Musique, qui avait fait d’Anne Sylvestre la une de son numéro 1. Si Serge avait mis Camélia Jordana à la une de son numéro 1, indépendamment des réelles qualités de cette chanteuse, c’était manifestement une forme d’allégeance à cette fabrique de stars qu’est la télé, au gros bizness aussi. Hexagone fait l’exact contraire, invitant à sa une deux artistes boudées par les médias : même si ça le rend de fait plus fragile (encore que) c’est bon signe pour l’avenir.

Tout dans ces deux cent pages inspire notre respect : l’élégance de la maquette, ces pages pleines de photos, les critiques de disques, le reste du rédactionnel, tout. On ne peut que vous inciter à vous y abonner. A nouveau, sept ans après la disparition de Chorus, cette part belle de la chanson a de nouveau une revue digne d’elle : c’est à marquer d’une pierre blanche. On félicite Flavie Girbal, directrice de publication, et David Desreumaux, rédacteur en chef. Et toute la rédaction, parmi laquelle on retrouve notre ami et collaborateur Patrick Engel.

 

Au sommaire de ce numéro 1 : Klô Pelgag, Agnès Bihl, Anne Sylvestre, Eric Guilleton, Valentin Vander, Claude Lemesle, Melissmell, Barbara Weldens, Armelle Dumoulin, Nicolas Jules, Emilie Marsh, Eddy De Pretto, Jack Simard, Govrache, Chouf… Le site de la revue Hexagone, c’est ici.

6 Réponses à Presse chanson : être né sous l’signe d’Hexagone

  1. Pol de Groeve 3 octobre 2016 à 23 h 14 min

    Donc on disait que je faisais confiance à Michel et que je comptais m’abonner sans voir. 55 euros pour 4 numéros. A 200 pages la revue, pas excessif. On va donc le faire. Je remplis l’adresse, rajoute le pays (Belgique) et hop, magique, le forfait des frais d’expédition passe de 0 (pour la France) à 40 euros ! 10 euros par exemplaire pour l’expédier chez moi, ils me le livrent à pied ou quoi ? A ce prix-là, si j’aime pas le magazine, je lis le timbre et conserve l’enveloppe dans mon coffre à la banque… Donc, désolé, mais si c’est pas revu à la baisse, ce sera sans moi…

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  2. David Desreumaux 4 octobre 2016 à 10 h 40 min

    Oui, Pol, on voit ici les limites de notre Europe… 3 fois le prix du tarif métropole pour passer une frontière qui n’existe plus…
    Nous sommes en attente de commission paritaire qui – dans le cas d’un accord de leur part – nous permettrait de bénéficier de tarifs postaux plus avantageux. Tout le monde serait gagnant, du lecteur à nous-mêmes qui sommes privés d’une part du lectorat de ce fait.
    Amicalement,
    david

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  3. Elise 5 octobre 2016 à 20 h 50 min

    Oui bon… enfin …. il faut le dire, HEXAGONE, c’est formidable ! Ce n’est ni Francofans, ni Chorus ou tout autre revue mais bien un magazine original avec un ton particulier, à la fois drôle, tendre et incisif. Très revigorant. Et la chanson française en avait bien besoin. Vivement le prochain numéro !

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  4. Gilbert Laffaille 7 octobre 2016 à 9 h 53 min

    Je viens de le recevoir et effectivement, articles, maquettes, photos, forme et fond, tout cela est très prometteur et revigorant dans un paysage chansonnier pour le moins sinistré. Cela étant, je ne pense pas qu’il faille s’interdire l’entretien avec une grande vedette de temps en temps, ça dépend de la vedette me direz-vous et de ce qu’elle a à dire, certes, mais il ne faut pas en faire un principe. Ce n’est quand même pas infamant de s’appeler Alain Souchon et d’être médiatisé ! Bonne chance à l’équipe d’ Hexagone !

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  5. Christophe Pochon 5 mars 2017 à 10 h 57 min

    J’arrive quelques mois plus tard et je tente l’abonnement depuis la Suisse : forfait de 10€ pour les frais d’expédition. Du coup je change le pays de destination pour la Belgique et c’est aussi 10€. Pol, il est peut-être temps de t’y mettre quand même ?

    En tout cas j’ai parcouru le PDF du numéro 0 et c’est très beau :-)

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  6. Pol de Groeve 5 mars 2017 à 18 h 58 min

    Merci à Christophe. J’avais encore fait l’essai par la suite (en décembre je crois) et c’était toujours 40 euros de frais. Mais là, effectivement, c’est passé au tarif (normal) de 10 euros pour 4 numéros. Dans ces conditions, ma demande d’abonnement (à partir du n° 1) vient bien sûr de partir. Je me réjouis de découvrir les 2 – et bientôt 3 – numéros de cette revue.

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