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Gérard Delahaye, pire chanteur pirate

GENÈSE DE LA PURE PIRATERIE Tout a commencé avec ce spectacle en 2011 que j'avais intitulé « Voilà les pirates ». Et voici que des mauvais génies m'ont tancé : « Hé, captain Gérard ! dans ton pestacle de chansons, il n'y en a qu'une seule qui parle de pirates ! bouhhh ! l'arnaque ! ». Et ils avaient raison. Alors j'ai donc rebaptisé mon navire de l'époque « 1000 chansons », comme l'album du même nom, et nous avons vogué, cabotant gentiment ici et là. Mais sur le quai, les pirates protestaient avec véhémence : «hé là ! et nous alors ? Tu nous laisses en rade, sans embarquement, comme des baleines échouées sur le rivage ? «. C'était insupportable : non ! je ne pouvais pas les abandonner. Alors, je m'en suis retourné en enfance, au long de cinq années de chasse. Et me suis lancé à la recherche de vrais pirates en chansons. Cinq années, oui, cinq ans de gribouillage, de naufrages, de courses, de ports, de cabarets, de lectures sanguinolentes, de batailles et d'abordages. Parfois, dans ma baignoire, je réussissais à hisser une couverture en polaire en guise de voile. Le jour, je me cachais dessous pour dire qu'on serait la nuit. Et la nuit, parfois des spectres me tenaient compagnie. Brrr... Mais ma quête n'a pas été vaine : j'ai trouvé de vaillants équipages, j'ai conquis de butins de mots et de notes. Me voici rentré au port les cales pleines de lingots chantés, et je les distribue dans ce fier voilier baptisé « Hip hip hip... pirates ! ». Alors crions tous en choeur : Hip hip hip... hourrah ! GÉRARD DELAHAYE

GENÈSE DE LA PURE PIRATERIE
Tout a commencé avec ce spectacle en 2011 que j’avais intitulé Voilà les pirates. Et voici que des mauvais génies m’ont tancé : « Hé, captain Gérard ! dans ton pestacle de chansons, il n’y en a qu’une seule qui parle de pirates ! bouhhh ! l’arnaque ! » Et ils avaient raison. Alors j’ai donc rebaptisé mon navire de l’époque 1000 chansons, comme l’album du même nom, et nous avons vogué, cabotant gentiment ici et là.
Mais sur le quai, les pirates protestaient avec véhémence : « hé là ! et nous alors ? Tu nous laisses en rade, sans embarquement, comme des baleines échouées sur le rivage ? »  C’était insupportable : non ! je ne pouvais pas les abandonner. Alors, je m’en suis retourné en enfance, au long de cinq années de chasse. Et me suis lancé à la recherche de vrais pirates en chansons.
Cinq années, oui, cinq ans de gribouillage, de naufrages, de courses, de ports, de cabarets, de lectures sanguinolentes, de batailles et d’abordages. Parfois, dans ma baignoire, je réussissais à hisser une couverture en polaire en guise de voile. Le jour, je me cachais dessous pour dire qu’on serait la nuit. Et la nuit, parfois des spectres me tenaient compagnie. Brrr…
Mais ma quête n’a pas été vaine : j’ai trouvé de vaillants équipages, j’ai conquis de butins de mots et de notes. Me voici rentré au port les cales pleines de lingots chantés, et je les distribue dans ce fier voilier baptisé « Hip hip hip… pirates ! ».
Alors crions tous en choeur :
Hip hip hip… hourrah !
GÉRARD DELAHAYE

En 2010, dans son précédent album pour jeune public, 1000 chansons, Gérard Delahaye entrait, sans trop le savoir, en piraterie. Une chanson, une seule, Voilà les pirates, mettait le feu au baril de poudre. « Que va t-il faire dans cette galère ? » ont dû lui dire des gens raisonnables, pendant que notre chanteur rassemblait, comme pour remplir son Arche à lui, pas de Noé, tous les ingrédients de la plus pure piraterie, de la soute jusqu’au drapeau noir, avec tête de mort de rigueur, qui fièrement flotte au haut de la marmite.

Digipack ou livret, tout ici est fait pour retenir l’attention du jeune public, le séduire. C’est univers bande dessinée que ce « petit opéra folk » de Gérard Delahaye, artiste rompu tant au tout public (sous son nom comme en ce trio « EDF » composé d’Ewen, Delahaye et Favennec, vieux routiers et routards aux cheveux poivres et celtes qui font le délice de tous amateurs de folk breton) qu’aux bien plus jeunes, tant qu’il y a déjà une bonne dizaine d’albums jeune public à son actif. Et vingt-cinq au total.

Opéra folk, dit-il, aux accents souvent très trad’, très celtiques, mais comme Delahaye ne rechigne pas de puiser dans d’autres musiques du monde et de toucher au jazz, il y en a aussi : rien que ça est déjà un trésor. Tout au service de la piraterie avec les accessoires qui vont avec : une carte, une bouteille de rhum, un vieux bateau pourri, la brume indispensable à l’intrigue, un Hollandais volant, un œil de verre, un autre verre de rhum, de l’or… « Quel voyage, mes amis ! Quelle chasse au trésor ! (mais « le plus beau d’mes trésors c’est les yeux d’ma chérie ! »). J’ai croisé des fantômes et des brigands, des princesses et des bandits. Comment vous conter toutes ces rencontres ? J’ai décidé de puiser dans le coffre sans fond de toutes les musiques de Bretagne et du monde… »

Là, on vous parle du disque, qui vient tout juste de sortir. Mais c’est avant tout un spectacle, le genre de truc qui fonctionne avec l’imaginaire des enfants que Delahaye vient stimuler d’actions, de propositions. Et de refrains résolus : « C’est nous les pirates et on a peur de rien ! » Les mouettes rieuses et railleuses sont seuls témoins de combats acharnés pour s’accaparer l’or qui rend fou, pour lequel on peut bien perdre une jambe, une main, une dent, un œil.

C’est un disque joyeux, aventureux on s’en doute, et tendre à la fois, avec ces chansons qu’on reprend longtemps dans les cours d’école. Et chez soi, avant de se coucher, pour mieux préparer encore ses rêves de flibuste où on peut tout transgresser sans la moindre réprimande. Qui plus est, c’est un régal musical !

 

Gérard Delahaye, Hip hip hip pirates !, Dylie/Coop Breizh 2017. Le site de Gérard Delahaye, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

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2 Réponses à Gérard Delahaye, pire chanteur pirate

  1. Yannick 3 avril 2017 à 12 h 33 min

    Là, Michel, tu me fais bien plaisir à parler de ce disque là, que j’ai acheté le jour de sa sortie… Bien au delà du fait que j’adore Gérard Delahaye, mes enfants ont aussi adoré ce disque… pour les petits et aussi les grands enfants comme moi

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  2. Jean HUMENRY 28 novembre 2017 à 11 h 27 min

    A l’abordage ! Coupez les cordages !
    Encore un grand de la belle chanson au service du jeune public. Dans le respect, les textes, l’inventivité.
    Dans la grande richesse de la chanson « dite pour enfants ».
    Merci Gérard !

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