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Les Hurlements de la Cigale pour ceux de Léo !

Les Hurlements d'Léo (photos Artsampo)

Les Hurlements d’Léo (photos Artsampo)

26 janvier 2019, La Cigale à Paris,

 

Ici tout est normal. Quelques douceurs sont venues blanchir les rues en début de semaine mais cela n’a rien arrangé au ressenti et à la réalité : il fait froid et gris.  

Nous avons même besoin de quelques vêtements fleurissant chaque samedi dans les rues de Paris pour nous rappeler la belle couleur, de cette boule de feu censée nous réchauffer.

Comme tous les soirs les transports en commun sont bondés, mais ce soir pour nombre de ces personnes entassés, c’est le  week-end. Alors chacun pense à la façon qu’il aura de se réchauffer. A la maison, sous un plaid à regarder un film après avoir commandé des sushis. Au restaurant, en amoureux. Dans un bar entre amis ou collègues. Dans une salle de concert… un concert qui réchauffe les corps et les cœurs. De ceux qui font du bien, qui nous donnent du soleil avec des cuivres qui nous font vibrer, des notes qui nous font sauter, taper des mains au rythme des guitares survoltées. De ces concerts qui font que l’on a le sentiment d’avoir bronzé tellement on en ressort le  sang chaud.

Au concert des gens heureux, ensemble, sans se connaître mais réunis pour la même et bonne cause comme si nous avions tous un léger air de famille.

La soirée commence par Dubioza Kolektiv, un groupe qui aura pour but de dynamiter la salle. Pour ce qui est du “show incandescent” et de leur “faculté naturelle à enflammer les musiques balkaniques” on peut croire le dossier de presse sur parole. La barrière de la langue nous aura par contre empêché de goûter aux textes des chansons et à leur “discours militant contre toutes les oppressions”. Mais ne doutons pas qu’un Michel Kemper Bosniaque se chargera de chroniquer Dubioza Kolectiv sur NosEnchanteurs version Balkans. 

On a bel et bien l’impression de retrouver des membres de la famille lorsque Les Hurlements de Léo entrent en scène. De lointains cousins que l’on ne voit pas souvent mais que l’on est bien heureux de retrouver.

C’est entre autres pour porter sur scène leur dernier album, Luna de Papel, qu’ils se présentent à nous. Mais il n’y a nul besoin de prétextes ou d’occasions pour se retrouver et on sent bien que le plaisir est partagé : sur scène en accueillant les copains des Ogres de Barback pour deux titres et dans la salle avec un public bondissant (dans la fosse) ou plus sage mais non moins enthousiaste (au balcon).

La température monte, quelques gorgées de bières viennent contribuer au réchauffement des corps dans l’ivresse des chansons. On danse, on saute, les regards se croisent pour s’excuser d’une bousculade, sans pression, avec le sourire figé que nous inspire la musique des Hurlements de Léo.

HDL-PhotoPresse3_ArtsanpoPour ce qui est d’en apprécier les textes, on préférera reprendre une écoute plus tranquille à la maison, dans son casque en prenant les transports en commun ou en voiture. Ce n’est pas l’idée du moment, on est là pour communier par nos corps qui dansent.

On en demanderait bien un peu plus mais il faudra bien se séparer. Après un final explosif, les membres du groupe s’alignent simplement et humblement pour saluer avant de remercier. Et personne ne sera oublié, des Dubioza Kolectiv aux Ogres de Barback en passant par les différents régisseurs, le public et les “Ululeurs”, personnes ayant contribué au financement participatif de leur dernier album.

Les Hurlements de Léo quittent la scène et laissent une salle comble et hystérique qui s’époumonera de longues minutes en vain pour réclamer un rappel. “C’est mort, ils ont rallumé les lumières de la salle”, comme le veut la tradition des rappels qui n’en sont pas puisque prévus et intégrés au concert sans qu’on ne demande rien. Le code est là. Les lumières sont allumées, c’est fini, il faut partir. Comme si ce n’était pas assez clair, les techniciens s’affairent déjà à tout remballer mais le public reste et en demande plus. Les Hurlements de la Cigale n’auront pas eu raison des contraintes. On les imagine bien en coulisse entendant ce public réclamer quelques rayons de soleil supplémentaire, déchirés par l’envie de revenir pour un morceau mais devant céder à la raison car “A Paris on termine à l’heure”… “ça coûte une blinde une salle parisienne” nous ont-ils confié un peu plus tôt. Et le moindre dépassement d’horaire peut être très onéreux.

Nous repartons affronter à nouveau le froid. On tentera bien de lever les yeux pour apercevoir la lune, mais elle aussi se cache derrière d’épais nuages. Alors on se surprendra dans le métro, sur le chemin du retour, à fredonner celle qu’ils nous ont offerte ce soir… la Luna de Papel.

 

Le site des Hurlements d’Léo, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’eux, c’est là.

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Dubioza Kolektiv :

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