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Zelten : ce bonheur s’il en reste

Stéphane Zelten (photo Valérie Angot, sur la page facebook de Zelten)

Stéphane Zelten (photo Valérie Angot, tirée de la page facebook du chanteur)

Certes, cette image de vivarium, en guise de visuel pour illustrer le titre de ce cinquième album, n’est pas particulièrement une réussite mais, je vous le jure, ne saurait en aucun cas présager du reste, du contenu. Car on y retrouve ce Zelten qu’on aime, une voix presque en souffrance, éraillée, érodée, qui d’ailleurs charrie des propos sans trop d’optimisme mais sur des musiques enthousiasmantes, colorées, frottées à la chaleur, au torride, qui des tropiques, qui de l’oriental. Étonnant chaud et froid qui préside à un disque d’un remarquable dynamisme. Comme si l’amour ici malmené, questionné, entrait en danse, en transcendance.

« Oh mon amour, ma chère / Au début c’est facile / Mais la vie est cruelle / Et l’amour parfois imbécile… ». Rien de mieux qu’un vivarium pour étudier une espèce. Là, Zelten observe l’homme et la femme, dans leurs efforts pour vivre, pour aimer, pour s’aimer, se supporter : « Et toi vis-tu tes rêves, as-tu fait le bon choix ? Sens-tu monter la sève, as-tu envie de toi ? ». Le temps passe et Zelten est en quête de bonheur : « Où est le bonheur, il ne tient qu’à un fil / Mon amour, mon cœur, oui tout est fragile ».

Notre chanteur encore cherche le Graal, explorant les dedans et dehors de l’amour, le comment et le pourquoi, le temps qui passe et qui altère, ce qui nous vaut des textes de grande honnêteté, de toute beauté. Et toujours cet appel à la tendresse, à plus forte raison « Quand le lit reste clean / Les amants qui déclinent / S’en vont seuls voir ailleurs / Ce qu’il reste de leur cœur / Chacun de leur côté ils descendent l’escalier », concluant : « Quand l’amour se débine, Que l’on courbe l’échine / Qu’est qu’on rame, qu’est-ce qu’on rame / Pour vous plaire chère madame ».

72644357_524816628281746_6629939409070325760_nC’est de l’amour, du reste d’amour, comment rallumer les braises, faire feu de tout bois, réchauffer nos cœurs et nos corps pour le temps qu’il nous reste. C’est ce que, sauf miracle, nous vivons tous un jour ou l’autre, la parenthèse ou le terme, les doutes, les questionnements.. Ça sent la peur de rester seul, et la mort tout au bout sans personne qui vous tienne la main : « Chantez le jour de mes funérailles / Que j’ai aimé, aimé l’air de rien ». Ce sur des rythmes de guitares et de violon, de batterie et de percussions, de contrebasse et d’accordéon… comme un vaudou païen qui habille et colore regrets et espoirs, qui fait valser bonheurs et malheurs en une singulière comédie à l’amour dédiée.

Disque remarquable au sens où il doit être remarqué, tant il se démarque de la production actuelle, du tout venant, de ces artifices de l’amour qu’on chante trop souvent.

 

Zelten, Vivarium, Zag Alam productions/Socadisc 2019. Le facebook de Zelten, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est làImage de prévisualisation YouTube

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