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Vanités : un Moal pour un bien

P.J Le Moal (photo non créditée)

P.J Le Moal (photo non créditée)

« Un convoi est au départ / Monsieur Nobody / S’en retourne vers nulle part / M’aimais-tu chérie ? » Une guitare aux cordes métalliques, un blues où on ne sait qui l’emportera des mots ou de la musique. Ainsi est Vanités, la chanson-titre qui a le bon goût d’entamer l’album. Tremplin séduisant pour s’y lancer sans résistance, avec ma foi un plaisir réitéré à chaque plage.

Pour vous situer Le Moal, il a dû tout apprendre des plus fameux bluesmen. Et doit avoir, c’est pas interdit, tous les disques de Bill Deraime. Si vous aimez le genre, sûr que vous l’adopterez, si pas encore fait. Car Le Moal n’est pas né de la rosée de ce matin. Ça fait même quelques décennies, depuis les années quatre-vingt, qu’il enchante les scènes. Ce nouvel album est le huitième, je crois tous irréprochables si ce n’est sans doute le visuel des pochettes : le nouveau disque n’échappe pas à cette malédiction.

a3497512668_16Le Moal, c’est à bien s’y plonger une gourmandise : le phrasé, les mots, le flow, la force d’évocation… Et cette voix qui épouse la cause de ses mots au plus juste, qui sait se faire Garonne à l’approche du Capitole, qui fait des reliefs de la célébration de l’amour, qui prend la route pour laisser ses doutes, qui fait voyager cette beauté qui ne tient pas en cage… La recette ? Le Moal à la guitare acoustique, Chino Sanchez aux guitares électriques, aux basses et claviers. Et Rachel Joseph pour des chœurs qu’on dirait qu’elles sont plusieurs. Et le talent, fruit d’une longue expérience.

Le Moal clôt cet album par Méditerranée, une chanson sur les sacrifiés que vous savez : « Du bleu des mirages / Des rêves tombés à l’eau / Méditerranée / Au loin le rivage / Ce berceau est un tombeau / Où étais-je quand tu te noyais ? Où naviguais-je ? » Bien sûr, nous avons pour l’heure d’autres soucis, mais il est utile d’écouter cette chanson (il en existe plein d’autres de pas mal d’artistes aussi) pour que nous n’oublions pas ce drame qui se joue en continu, dans notre ahurissante indifférence.

 

P.J Le Moal, Vanités, Solo prod’ 2019. Le site de P.J Le Moal, c’est ici.

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