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Bruno le Brelge : le neveu de Jacques se raconte

Détail de la page IV de couverture (photo Isabelle Brel)

Détail de la page IV de couverture (photo Alain Marouani)

Parfois, souvent, porter un nom illustre vous prédispose à une voie royale. Dutronc, Chedid, Gainsbourg… demandez aux fils et filles de. Le saint Blaze est comme coupe-fil pour l’accès aux labels discogra- phiques, aux grands médias et aux Zénith, pour être dispensé du rituel protocole de la galère. Le nom fait vendre.

Parfois pas. Si on en encense certains, il faut bien se faire les dents sur d’autres. Voici l’histoire vraie non d’un fils mais d’un neveu. Qui, insupportable prétention, se destine à devenir chanteur alors que son oncle l’est, qui plus est au sommet. Bruno est le fils de Pierre. Pierre est le frère de Jacques. Bruno est donc le neveu de ce dernier. En voici l’histoire vraie, autobiographique, au plus près des faits, des avancées et des reculs, des humiliations. La carrière de Bruno Brel ressemble au mont Golgotha, pire : au rocher de Sisyphe. Peu importe son talent (qui connaît un peu l’artiste sait qu’il en est richement pourvu), il ose chanter sous son identité et sa route devient parcours du combattant. Il lui faut « prouver qu’il n’est pas Brel 2, mais bien Bruno 1 ».

cover Le Neveu de mon Oncle BrelPar deux livres richement illustrés (Brel, avec Jean-Marc Héran, éditions Plume & Pinceau 2017 ; Jacques Brel en 40 chansons, avec Stéphane Loisy et Baptiste Vignol, Hugo Publishing 2018), Bruno Brel a raconté par le petit bout de la lorgnette son oncle, en de riches anecdotes familiales. Là, quand il raconte le Grand Jacques, c’est dans ses relations personnelles, ses conversations « professionnelles », ses conseils. L’essentiel du livre est la vie de Bruno, une vie aventureuse, accidentée, faite de jobs et de passions. Une vie qui démarre en trombe par sa naissance un peu avant terme, prenant tout le monde au dépourvu, surtout le papa, en déplacement professionnel. Reste le tonton, Jacky, ce jeune homme mince et dégingandé, pour conduire la bientôt maman à la maternité, dans sa camionnette deux-chevaux qui ne sait se garer… En bout de course, Bruno. C’était il y a un peu plus de soixante-dix ans.

Le reste de l’histoire de Bruno, ce Brelgien, je vous le laisse découvrir sur près de 400 pages passionnantes, où la langue de bois n’a pas prise. Même si les dernières décennies passent un peu à la trappe de ce récit, tant que c’est presque à la fin du livre, en 1998, que Bruno commence seulement à oser interpréter des chansons de son oncle.

SUR LA FONDATION JACQUES-BREL... . Bruno Brel, nous le savons tous, a toujours été discret sur la Fondation Jacques-Brel, domiciliée à Bruxelles, dirigée par sa cousine France Brel. Au terme de son ouvrage, par onze pages sans appel, il consigne enfin son ressenti, sous un titre de chapitre qui ne nous laisse pas beaucoup d’ambiguïté : « La Fric and Flouze Corporation ». Le neveu de Brel écrit : « La fondation qui porte le nom du frère de mon père se livre à un commerce indigne de la probité et de la générosité qui ont toujours marqué l’empreinte familiale ». Et Bruno Brel de longuement étayer son propos, l’illustrer de faits et d’anecdotes, pour conclure : « Si vous aimez Jacques, écoutez ses chansons. Il les avait écrites pour vous. Et laissez donc les marchands du temple poursuivre seuls leur triste besogne ». (Crédit photo : Benoît Prieur - CC-BY-SA)

SUR LA FONDATION JACQUES-BREL…
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Bruno Brel, nous le savons tous, a toujours été discret sur la Fondation Jacques-Brel, domiciliée à Bruxelles, dirigée par sa cousine France Brel. Au terme de son ouvrage, par onze pages sans appel, il consigne enfin son ressenti, sous un titre de chapitre qui ne nous laisse pas beaucoup d’ambiguïté : « La Fric and Flouze Corporation ». Le neveu de Brel écrit : « La fondation qui porte le nom du frère de mon père se livre à un commerce indigne de la probité et de la générosité qui ont toujours marqué l’empreinte familiale ». Et Bruno Brel de longuement étayer son propos, l’illustrer de faits et d’anecdotes, pour conclure : « Si vous aimez Jacques, écoutez ses chansons. Il les avait écrites pour vous. Et laissez donc les marchands du temple poursuivre seuls leur triste besogne ». (Crédit photo : Benoît Prieur – CC-BY-SA)

On retiendra de cette lecture nombre de conseils, pas tant ceux de Bruno mais de ses interlocuteurs : parmi eux, son oncle, bien sûr, et aussi Georges Brassens. Des propos souvent prophétiques sur la chanson d’aujourd’hui… On retrouve Ricet Barrier, Anne Sylvestre… Et Jacques Canetti, conforme à l’idée qu’on se fait de lui, qui certes a découvert Bruno Brel mais qui l’a empêché d’accéder à la notoriété. On retrouve aussi pas mal d’autres illustres personnages de la chanson et d’ailleurs, tant qu’à la lecture de ce livre on se sent comme chanceuse petite souris, à profiter de moments rares.

Ce livre est très réussi.

 

Bruno Brel, Le neveu de mon oncle, Editions Café de La Rue asbl 2021, 390 pages, 18,99 € Sortie le 18 septembre 2021 au Café de La Rue, 30 rue de la Colonne – B-1080 Molenbeek-St-Jean (Belgique) en présence de l’auteur. Dédicaces les 18 et 19 septembre de 10 à 18 h.

Commander ce livre. Pour la Belgique, la Suisse, le Canada et le Luxembourg : virement bancaire sur le compte BE25 3632 1439 3682 du Café de La Rue asbl BIC BBRUBEBB

Pour la France : virement bancaire sur le compte FR76 3002 7172 6800 0266 1710 181 de Bruno Brel ou chèque bancaire au nom de Bruno Brel à envoyer à Editions Café de La Rue asbl 23 rue de la Station – B 6920 Wellin (Belgique).

Le site de Bruno Brel, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

 

« Les émigrants » : Image de prévisualisation YouTube

« La rivière Bambou » : Image de prévisualisation YouTube

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