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Stavelot 2021. Garance, bleue et multicolore

Garance (photos Benjamin Georges)

Garance (photos Benjamin Georges)

Abbaye de Stavelot, « Une chanson peut en cacher une autre », 22 octobre 2021,

 

Ce soir, une belle découverte attend les festivaliers d’Une chanson peut en cacher une autre. C’est en effet Garance qui s’en vient brûler les planches. Une venue d’autant plus attendue que la belle aurait déjà dû fréquenter l’abbaye de Stavelot en 2020, si le virus que vous savez n’en avait décidé autrement. Mais tout vient à point à qui sait attendre et nul doute qu’elle gardera un beau souvenir de ce premier passage, tant le public tomba sous son charme et son allant, lui réservant un accueil aussi chaleureux que mérité.

Sur le CD de ce récital, Bleu, dont elle nous a offert une version écourtée, Garance précise : C’est un spectacle qui parle d’amour. Mais pas que. C’est un spectacle qui parle de moi. Mais pas seulement. C’est un spectacle qui parle de vous. Peut-être. Béni(e)s soient les artistes qui mâchent ainsi le travail des journalistes !

Car oui, dans Bleu, on trouve des chansons d’amour. Des qui en parlent avec délicatesse, comme Ta tasse de thé, qui mêle tendresse et passion (Je verserai / Dans ta tasse de thé / Tout ce que j’ai pour toi / De sucré) ou Aller vivre dans un bois. Des qui en parlent crûment, sans filtre, qui expriment le désir sans honte ni fausse pudeur (Prends-moi). Des qui parlent de l’autre face de l’amour, l’amitié (J’ai trois frères dans les veines / Qui connaissent mes sanglots / J’ai des sœurs par centaines / Je vous ai dans la peau).

248906304_423288072518074_6834184854952507834_nChansons d’amour, mais effectivement, pas que ! On rencontre aussi dans ce spectacle des chansons de colère (Prends les coups ou Jour de poisse), des portraits en demi-teinte (Debout dans la cuisine), une surprenante et drôle révélation (je vous file le scoop : tous les amants de Garance s’appellent Thomas), une plongée dans l’intimité de la création (J’hiberne)…

Toutes ces chansons, qui parlent d’elle parfois et de nous tous souvent, Garance les fait vivre avec talent et assurance, dans un spectacle bien rôdé, laissant juste la porte ouverte au final à un petit jeu d’impro avec le public, sur une chanson inédite. Son chant, qui rappelle celui des aînées Linda Lemay ou Véronique Sanson, est clair et varié, sa diction parfaite. De l’ouvrage soigné, inscrit dans la tradition et moderne dans le ton.

Pour ce beau voyage, elle s’est entourée de deux compagnons pas manchots, l’un à la guitare, l’autre aux claviers/batterie électroniques, tous deux aux chœurs à l’occasion. Elle-même chante armée d’une six cordes. Un trio bien au point pour un spectacle en parfait accord avec notre époque post-MeToo. La prestation d’une artiste ancrée dans le XXIème siècle, qui ne craint pas de revendiquer son désir, de crier son ras-le-bol, d’affirmer sa personnalité. Le superbe livret du CD nous la montre en photo aux côtés d’Anne Sylvestre. Comment s’en étonner ?

Le facebook de Garance, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’elle, c’est là.

Prochain concert le jeudi 28 octobre 2021 à Luxeuil-Les-Bains (70), autres dates à suivre sur son site. 

Le reportage photos complet de ce  spectacle Bleu au Forum Léo Ferré en février 2020 par Vincent Capraro c’est ici.
Celui du même spectacle à la MJC de Venelles, en co-plateau avec Marion Cousineau le 2 octobre 2021 par Alain Withier, là

« J’te l’dis tout d’suite » : Image de prévisualisation YouTube

AVANT CELA

Marie Warnant (photo Benjamin Georges)

Marie Warnant (photo Benjamin Georges)

En premier plateau, revoilà Marie Warnant, artiste bruxelloise dont nous étions sans nouvelles depuis quelques années. Elle nous a offert en primeur quelques chansons de son nouvel album, intitulé Amour sans fin, dont la sortie aura lieu en février 2022. Pour l’heure, c’est dans une formule en duo, accompagnée de Cédric Van Caillie à la guitare et au clavier, que nous avons pu renouer avec elle, ses chansons d’amour (Love is the only way, nous chante-t-elle), sa voix délicieusement fêlée, son univers singulier. Et en prime, une belle reprise du Intoxicated man de Gainsbourg. Une heure de bonheur musical qui s’est achevée par son mini-tube du plat pays, Bruxelles (non, pas celui d’Annegarn !). On se réjouit déjà de la suivre dans sa prochaine nouvelle aventure.

Le facebook de Marie Warnant, c’est ici.

« A présent » : Image de prévisualisation YouTube

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