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Cali, au succès bien calé

19e Paroles et Musiques cette semaine à Saint-Étienne. Nous y serons. Occasion de prélever au passé, parmi les grandes heures de ce festival, cette prime apparition de Cali (un triomphe, déjà) qui inaugurait ce soir là la 13e édition. Il a, depuis, fait pas mal de chemin.

Cali (photo DR)

Archive. Ça lui va bien, à Cali, cette pluie qui fait des claquettes sur le toit de toile du Magic-Mirrors, surajoutant à un accompagnement déjà performant une autre petite musique. «Aurais-je assez de talent / Pour que tu m’aimes tout le temps ?» qu’il dit le Cali. Vu la réaction du public, le doute n’est guère permis, même si la foule restait étonnamment statique devant cet artiste qui se donne en entier, plus même.
Avec le Perpignanais, on prend du bon temps «ou quelque chose comme ça» comme il dit. Car il ne nous chante que des perles de pure sensibilité, dans une douce posture rock-n’roll, dans des déambulations étranges, comme en transe, stylées lézard dans le regard, dans le geste. Avez-vous déjà observé un gecko ? En avez-vous vu chanter ? Ça doit être pareil, aussi envoûtant…
Cali est sur le fil de l’émotion et fait du câble restant d’étranges contorsions d’où sort micro. Comme une pantomime doucereuse, dans un théâtre on ne peut plus beau. Tête engoncée dans les épaules, Cali, crescendo, vit chaque mot, ruisselle de sueur, chante à n’en plus finir. Ce n’est pas qu’il soit connu depuis longtemps, mais certains de ses titres s’érigent déjà en grands classiques. Du pur velouté pour les oreilles. « Tu m’éclates de bonheur » chante-t-il : le public peut s’en faire refrain, tant c’est vrai.
Transmission de mémoire, honneur de la juste cause, Cali nous évoque, autre bijou, son grand-père armé pour la lutte antifasciste. Amour et dignité, c’est ça Cali, personnage attachant mais plus encore. Touchant, vraiment… Beau !

Une réponse à Cali, au succès bien calé

  1. Olivier Vadrot 10 mai 2010 à 13 h 06 min

    Il y a des artistes comme ça. Ils sortent de nulle part et prennent possession de l’espace. Cali en fait partie. En 2004 il n’était révélé que depuis peu, mais malgré tout il me semble qu’il avait toujours existé. Sa réussite est une vraie fulgurance.

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