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Une Tranche de Scène pour Michèle Bernard

C’est rien que du beau monde. Que des amis, presque une famille ! Tous regroupés autour de Michèle Bernard, cette grande dame, très grande dame de la chanson. La chanteuse de Saint-Julien-Molin-Molette reçoit chez elle, dans ce coin reculé de la Loire, tout près d’Annonay en Ardèche, pas très loin de Lyon ni de Saint-Etienne. Du beau monde, oui. Marie Zambon, Anne Sylvestre, Véronique Pestel, Jeanne Garraud, Lalo, Claudine Lebègue, Hélène Grange, Sophie Gentils, Katrin Wal(d)teufel, Evasion, Barbara Thalheim, Anne Sila et Michèle Guigon. Et puis Christopher Murray, Frédéric Bobin, Rémo Gary, Entre 2 Caisses, Claude Lieggi, Gilles Chovet. Et Allain Leprest. Du beau et du bon. Beaucoup d’artisans de la chanson sur Rhône-Alpes mais pas que. Et Michèle nous entretenant de cette passion de vie qu’est la chanson, de l’écriture comme de la scène. Et de ses collègues de travail…
Ce dixième volume de Tranches de Scènes est l’émission rêvée. Soyons fous, imaginons que ce soit un programme télé, en « prime time » comme ils disent. Même riche, la télé ne saurait mettre autant d’amour dans une telle production, car ça ne s’achète pas, pas même avec le carnet de chèque de Bouygues. Une soirée télé avec la Bernard, avec ses copines qui se taillent la part de la lionne. Et ses copains. Même avec 300 chaînes, la télé ne sait pas faire ça, ne sait pas capter l’essentiel, l’air du temps, l’indicible, les portées de poésies d’une chanson populaire au sens vrai du terme.
Bon c’est pas l’image léchée de Nagui et de son Taratata, de ses mille caméras, non. Mais ça a l’odeur et la vérité d’un Vagabondage de feu Roger Gicquel. Et le prestige d’un Grand échiquier de Jacques Chancel. C’est Nadot qui l’a fait. Qui a su réunir tout ce beau monde, ce Gil Chovet qui en temps normal fuit la notoriété comme la peste, cette Marie Zambon extraite de ses rangs de vignes, cette Claudine Lebègue toujours bouleversante, ces Gary-Garraud père et fille rassemblés sur le même dévédé… eux et tous les autres.
C’est le Nadot nouveau, dixième volume de ce qui est déjà une vraie collection, anthologie, certes pas de toute la chanson, mais de son plus bel épicentre, de sa chanson de parole comme on dit à Barjac. Vingt et un chanteuses, chanteurs ou groupes, pour plus de deux heures de rencontres.
La collection Tranches de Scènes ne se trouve pas à l’étal de votre supérette. Ça ne se vend même pas à l’unité, c’est dire. C’est sur adhésion à l’Association, adhésion qui courre le temps de quatre dévédés, puis qu’on renouvelle pour les quatre suivants.
Six mois après le précédent (sur Bernard Joyet), cette nouvelle tranche de bonheur nous dit plus encore l’importance de cette collection. Car Tranches de Scènes est peut être l’événement le plus importante de la chanson depuis la création de Chorus.
Le site de Tranches de Scènes, c’est ici. http://www.chanson-net.com/tranchesdescenes/

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17 Réponses à Une Tranche de Scène pour Michèle Bernard

  1. Michel 25 janvier 2012 à 9 h 32 min

    Michel , il y a aussi je crois bien Michel GRANGE , sur le dévédé !
    Bravo encore pour ce bel article .

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  2. Pierre Delorme 25 janvier 2012 à 9 h 59 min

    Écrire ton enthousiasme pour ce dvd est tout à fait louable, mais pourquoi cette obstination (à croire qu’elle devient maladive?) à parler de la télévision?
    Était-il impossible d’écrire ce qui te plait dans ce travail sans l’évaluer par rapport au type de chanson qu’on voit et entend à la télé? Pourquoi toujours en revenir à ça ? A croire, à te lire, toi ou d’autres amateurs de chanson, que la chanson que vous défendez ne prend sa valeur que par rapport à la chanson médiatisée qui fait figure de repoussoir.

    Quand même, je note que la télévision de jadis trouve grâce à tes yeux, le Grand échiquier, Vagabondages, dame!…n’est-ce pas Brassens qui disait  » il est toujours joli le temps passé » ? Mais c’est vrai aussi que la plupart des chansons que l’on entend dans la bande annonce, appartiennent (au niveau du style) à une époque révolue…Il y a donc une sorte de logique à citer de vieilles émissions, c’est déjà ça (comme dirait Souchon!)
    Je lirais avec beaucoup plus de plaisir des articles critiques (mais vraiment critiques, car ils le sont rarement) sur ce pan de la chanson que tu aimes, sans ces références constantes aux médias, ça gâche, à mon avis, ton propos. Comme celui de pas mal d’amateurs de chanson à texte, dont je demande parfois s’ils aiment vraiment » leur  » bonne chanson ou s’ils aiment surtout détester tout ce qui ne lui ressemble pas?

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  3. Norbert Gabriel 25 janvier 2012 à 11 h 54 min

    La télévision ‘de jadis’ au moins ^proposait des chansons en entier, aujourd »hui il y a de plus en plus d’émissions de célébration de la chanson avec des artistes invités à chanter une minute voire une minute 30, car 3 minutes de chanson, c’est trop, ça lasse … Alors puisque les temps nouveaux sont dans cette approche , les nouveaux chanteurs vont donc proposer des chansons d’une minute et demie maximum pour passer dans les télés .. C’est vrai que Brassens, dans ce nouveau format, on risque pas de l’entendre souvent… Est-ce qu’une ‘vieille’ bouteille de Bordeaux serait moins bonne parce que vieille ? idem pour les vieilles émissions.. Le jeunisme galopant et ses modes, pourquoi pas ? Encore faudrait-il qu’il y ait un peu de bon sens .. Des fêtes à la chanson une minute chrono, c’est ça qu’est « djeun », et vaut mieux que le titre soit très court … D’ailleurs pourquoi un titre ? on va dire c’est la chanson 10, ou 4 , et c’est fait …

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  4. Melmont 25 janvier 2012 à 12 h 06 min

    Je suis en accord avec le propos de Pierre Delorme. On ne fait pas avancer les choses à opposer régulièrement des milieux, des mondes,des façons de penser. Combien même, admettons, Michèle Bernard passerait chez Taratata, cela apparaîtrait comme un cheveu sur la soupe, personne n’y comprendrait quoique ce soit et rien ne garantit que ça élargirait le public. Ce dvd contient de très beaux moments à n’en pas douter, on sait aussi que cela concerne un public qui aime la chanson poétique un peu révolue (malgré quelques anachronismes, tels Véronique Pestel ou Anne Sylvestre, toujours en accord avec le temps qui passe, à force d’être intemporelles). Je me demande d’une certaine façon si cela n’aurait pas été plus ludique, plus intéressant de questionner des artistes ‘branchés ou plus au moins dans l’air du temps sur Michèle Bernard. Obligés de s’exprimer là-dessus, d’avoir à donner un avis. On serait surpris. Mais alors ce ne serait plus dans le concept Tranches de Scènes, sans doute.

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  5. Norbert Gabriel 25 janvier 2012 à 12 h 24 min

    «  »sans ces références constantes aux médias » dit Pierre Delorme ..

    Bon, alors, comment un artiste de la chanson entrant dans la carrière peut-il être entendu par l’auditeur du fond de l’Auvergne (ce que j’ai été et que je suis encore de temps en temps) s’il n’y a pas une radio ou une télé qui le diffuse ? C’est dans un village forézien de 400 habitants que j’ai découvert, dans cette vieille télé des années 62-63, un type qui chantait
     » Les guitares jouent des sérénades que j’entends sonner comme un tocsin..  » avant de chanter « Nuit et brouillard » à la télé !! vous imaginez ça aujourd’hui ? mais ce serait un crime majeur contre la ménagère qui va déprimer grave avec ce genre de chanson..
    Et les médias radios de 2012, c’est pas tellement mieux que la télé, même « l’élitiste » France Inter a parfois des play lists consternantes. Mais très « majors »..
    Donc, si dans mon bled du Cantal, du Forez ou d’Auvergne j’espère quelque découverte ou nouveauté, c’est vers 1 h du mat’ chez Levaillant que je peux trouver un espace … mais jadis, j’avais moins l’opportunité de trainer la nuit pour écouter la radio à des heures incompatibles avec la vie d’un travailleur normal. Vous me direz qu’il y a les poscasts, c’est pas faux, mais ça suppose quand même que podcast ou replay, il faut bien qu’il y ait média quelque part au début du processus…

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  6. Jean Théfaine 25 janvier 2012 à 12 h 24 min

    Nonobstant (pas très joli, ça) mon amitié pour toi, cher Michel, je partage plutôt assez le commentaire de Pierre Delorme. Avec des nuances, bien sûr, mais quand même, quand même… Perso, je n’ai rien contre la (bonne) chanson médiatisée, alors que pas mal de chansons à textes, usinées à l’ancienne, me laissent de marbre. Pour ne pas dire plus. Je crois être d’autant moins suspect que dans mon panthéon à moi, Michèle Bernard et Jacques Bertin, « people » surmédiatisés bien connus, figurent en très/très/très bonne place. Bises à eux au passage. Ainsi qu’à toi, Michel, inlassable et indispensable bretteur.

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  7. Festiv'Art 25 janvier 2012 à 13 h 55 min

    Michel K. a au moins ce talent, celui de susciter des échanges … !! Alors, réjouissons-nous.
    Cela dit, c’est vrai que nous cultivons une forme d’obsession contre le pouvoir exercé par la télévision. Mais comment peut-il en être autrement quand nous savons que c’est l’unique moyen de transmission des informations pour une grande majorité de la population…. ? Que l’on soit quelques uns à nous lever et à créer des espaces où d’autres talents s’expriment, c’est bien peu par rapport à l’écrasant pouvoir exercé sur les goûts, les choix (pas seulement en chanson !) par l’écran de télévision. Bien sûr, toute forme d’extrémisme est à proscrire et il m’est arrivé d’être prodigieusement agacée par certains commentaires ou attitudes d’aficionados de la Chanson…

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  8. Henri 25 janvier 2012 à 14 h 24 min

    Ah, la Television… Peut-etre qu’il est dommage d’y faire reference si souvent. Mais peu-etre aussi qu’il y a une raison a ca: c’est un media qui trone dans une majorite de foyers. Et donc, on pourrait se prendre a penser qu’elle puisse informer ses spectateurs. Informer vraiment, et pas unique- ment servir de relai a ce que les « decideurs » considerent vendable, passable, acceptable etc…Mais je dois rever les yeux ouverts probablement. Il y a cependant de bonnes choses dans ce qui passe regulierement. Je regarde des bouts de « taratata » en differe, et ca ne me rend pas malade. Mais il y aurait certainement aussi de la place pour autre chose, averc un peu de bonne volonte. Quant on voit la place accordee au sport par exemple… Je n’ai rien contre le sport perso, par contre je serais plus critique sur les motivations des diffuseurs. Je suis un peu d’accord avec la remarque sur le style de ces chansons, qui ne sonnent pas comme du hard rock ou du rap. C’est vrai. Mais demanderez- vous a un Orchestre de jouer du Brahms avec un synthe ou /et une batterie, voir un DJ? Pourquoi n’y aurait-il donc pas de place pour une chanson autre, alors? C’est un peu comme les arts plastiques: un appreil photo est un outil genial, mais contrairement a certaines idees stupides, ca ne remplace pas le geste du graveur, du peintre ou du lithographiste. C’est une autre forme d’expression, ni meilleure, ni moins bonne: differente et aussi respectable. Le progres, c’est une addition constante , pas une elimination progressive. A mon sens du moins.

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  9. Odile 25 janvier 2012 à 17 h 37 min

    Il y a belle lurette que je ne compte plus sur la télé pour me combler dans mes goûts musicaux !
    Je suis donc entièrement reconnaissante à tous ces blogs qui nous font découvrir des talents,que je m’empresse d’aller « écouter voir », lorsqu’ils passent par chez moi, chez l’habitant ou dans d’autres petits lieux.
    Merci également à Éric Nadot et ses Tranches de scènes.

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  10. Stéphane 25 janvier 2012 à 19 h 58 min

    Le problème, c’est que lorsqu’on veut faire découvrir à quiconque un artiste issu de cette bonne vieille chanson à texte – qui quoi qu’on en dise est loin d’être si vieille, n’est pas toujours bonne… et parfois pas si à texte que ça non plus : autant dire qu’elle ne saurait rentrer dans des cases – il faut lutter presque immédiatement contre le formatage audiovisuel : non, tu n’as pas pu le voir à la télévision ; oui, elle remplit des salles malgré ça ; oui, il faut se déplacer pour l’écouter ; non, ses chansons n’ont rien à voir avec ce qu’on te montre à la télé…
    Et déjà, avouer que l’artiste en question ne passe pas à la télé, c’est quasiment rédibitoire, c’est le discrédit qui s’abat sur lui, certains ne s’imaginant même pas qu’il y a une vie artistique en dehors de cette maudite lucarne.

    Et s’il y a opposition entre ces deux mondes, ce n’est certainement pas le fait premier du monde de la chanson.
    Mais en quoi serait-il étonnant – alors que nous dit-on, nous vivons en démocratie et que, paraît-il, les medias sont accessibles à tous – que le monde de la chanson malmène la télévision, quand systématiquement la seconde cherche à imposer ses vues à la première ?
    Certes, cracher sur la télé n’aidera pas forcément à une réconciliation, et chacun finit par creuser un peu plus le fossé de son côté : n’empêche, ça fait du bien de dire les choses comme elles sont.

    Quant au DVD TDS, quoi qu’on en pense, il s’inscrit ouvertement dans une démarche télévisuelle : si TDS existe, c’est bien – entre autres – pour déplorer à l’unisson les défuntes émissions de chansons, de Denise Glaser à Laurent Boyer (si, si, encore que) en passant par Jacques Chancel, et autres « cartes blanches à », parce qu’un vide de plus en plus béant s’est creusé au fil des décennies à l’endroit de la chanson, compte non tenu des évolutions de celle-ci.
    Et TDS tente bien à sa façon de combler ce vide – même s’il ne le fait pour l’instant que sur un créneau restreint.
    Un DVD TDS dans la programmation de Arte, par exemple, ne déparerait aucunement (Je fais là bien évidemment abstraction des problèmes techniques que cela pourrait poser).

    Ayant dit, tout cela, je ne vois vraiment pas en quoi le fait que Michel Kemper fasse référence en son article au monde télévisuel soit si surprenant ou indécent… à moins de se mettre la main devant les yeux pour se persuader que tout va bien.
    Il est exactement à sa place, et ne fait au contraire qu’effleurer des évidences que l’on pourrait certainement pousser plus loin.
    Par exemple, je m’interroge en ce moment sur le phénomène Oldelaf, que je vais voir régulièrement depuis 2007. Et j’ai apprécié Oldelaf & Monsieur D, qui, ô apothéose, ont rempli l’Olympia pour leur dernier show, tout autant que le démarrage d’Oldelaf en solo, avec notamment en point d’orgue une série de concerts mémorables au Zèbre de Belleville.
    Cependant, son passage récent de l’autre côté de la lucarne me laisse perplexe : « adopté » par Michel Drucker sur France 2 et sur Europe 1 – ce dernier voudrait-il en faire le nouveau Laurent Gerra ? – sa déclinaison à l’infini de la « Tristitude » finit par me navrer. A l’origine une très bonne chanson, drôle et trash, dont, dit-il dans le Francofans n°31, « on (lui) a demandé de faire une version édulcorée pour passer à la télévision ». « J’ai dû me censurer », explique-t-il. Au point que la version de l’album n’est pas celle de sa création, et celle de la télévision pas tout à fait celle de l’album non plus… sans parler des mises à jour hebdomadaires sur Europe 1.
    Bon, Oldelaf apparemment accepte tout cela, n’a pas l’air d’en souffrir, merci pour lui, mais je reste malgré tout attentif : jusqu’où ira-t-il dans la perte de lui-même pour un peu plus de reconnaissance ?
    Et encore, Oldelaf en lui-même n’est pas fondamentalement subversif. On reste là dans l’humour, et c’est sans doute pourquoi il réussit à franchir le rideau.
    Au-delà, cela est symptomatique et répond en partie à la question du traitement médiatique (en quasi-absence) d’artistes plus sérieux…
    Parmi ces derniers d’ailleurs, et pour de nombreuses raisons, je suivrai avec attention le dit-traitement de la jeune Mélissmell, que l’on a pu apercevoir très furtivement – et contre toute attente – dans quelques émissions, mais que l’on a très peu de chance de voir signer à la semaine chez Drucker.
    Il y aurait sans doute encore beaucoup à dire – probablement matière à quelques articles – mais je vais juste stopper là pour aujourd’hui.

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  11. murielle 25 janvier 2012 à 21 h 16 min

    Je ne crois pas que la télé soit si importante que ça. On sait qu’on verra toujours les mêmes. Le présent c’est internet et les sites comme youtube. C’est en mettant des extraits de concerts, des mini clips, des chansons des artistes que l’on peut découvrir ou re-découvrir des artiste méconnus ou oubliés.
    J’avoue que je n’ai pas la télé. Je passe beaucoup plus de temps sur internet pour découvrir des artistes (soundcloud, lastfm, radios en lignes gratuites et par genre, etc.).

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  12. Danièle Sala 26 janvier 2012 à 9 h 58 min

    Pour moi, il ne s’agit pas d’opposer les vieux et les jeunes chanteurs, mais bien, comme le dit Michel Kemper la chanson médiatisée , commerciale, et la chanson de qualité, toutes générations confondues . Louis Ville, Valérie Mischler, Frédéric Bobin, Clarika et plein d’autres sont des jeunes .Et hélas, ce n’est pas à la télé ni à la radio, à part quelques exceptions, que nous avons le meilleur de la chanson . Et pour rejoindre Norbert, c’est vrai, qu’au fin fond de l’Auvergne, ou dans la France profonde, il faut se bouger ou être bien informés pour avoir accès à la qualité, quand je pense à tous ceux que j’ai découverts, écoutés, pu aller voir sur scène, grâce au bouche à oreille, aux revues Web , je me dis que j’aurais raté de grands moments de bonheur si quelques militants passionnés et éclairés ne me les avaient fait découvrir . Et là, autour de la grande Michèle Bernard, je vais m’en offrir une autre tranche …

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  13. Pierre Delorme 27 janvier 2012 à 12 h 17 min

    Nous y revoilà, la « mauvaise » chanson d’un côté et la « bonne » de l’autre!
    Mais où est la frontière entre ces deux mondes? Qui décide de ce qui est de qualité ou pas? Julien Clerc est médiatisé, la chanson N’écris pas, est-elle mauvaise? Et Souchon? Foule sentimentale, c’est vraiment de la merde? Olivia Ruiz et ses crêpes aux champignons qui enchanta Chorus? Où on la met? Dans la case « de qualité » ou « mauvaise »? Et parmi les anciens souvent cités, n’ont-ils pas eu leur chance à un moment? Et si ça n’a pas marché est-ce la faute au showbiz uniquement ou alors ne peuvent-ils toucher qu’un tout petit public? Posons au moins ces questions!
    Lavilliers, cher à Michel Kemper, commencé par la chanson Rive gauche, de « qualité », il serait resté en marge s’il n’avait pas modernisé sa musique, est-il devenu « mauvais » pour autant?
    Et « qu’il faille se bouger » je suis bien d’accord, mais ça dépasse de loin le cadre de de la chanson, il faut se bouger aussi pour découvrir des films intéressants (hors de la production courante) se bouger pour lire des livres différents ( qui ne soient pas de Gavalda, Philippe Claudel, ou Amélie Machin) etc. Bougeons!

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  14. Jean Théfaine 27 janvier 2012 à 12 h 59 min

    Décidément, les avis de Pierre Delorme me conviennent parfaitement. Je signe et contresigne ce qu’il a écrit. Avec un clin d’œil au trop oublié Guy Béart (mais il y est pour beaucoup): « Le premier qui dit la vérité/Il doit être éxécuté ». Amen.

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  15. Danièle Sala 27 janvier 2012 à 13 h 38 min

    D’accord, Pierre Delorme, certaines chansons dites commerciales peuvent aussi être de qualité, de même que certaines chansons hors circuit peuvent être très mauvaises et je n’ai pas envie de polémiquer . Mais tout de même et en général, le meilleur n’est pas actuellement du côté des médias , il faut bouger , là on est encore d’accord …

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  16. Michel Kemper 27 janvier 2012 à 14 h 03 min

    Quand Chorus s’est mis en tête, pour son numéro 60, à décréter les 60 meilleurs albums de ses 15 ans d’existence, je n’ai visiblement pas été le seul à sacrer le « C’est déjà ça » d’Alain Souchon : direct la première place du classement ! Je tiens « Foule sentimentale », inclue dans cet album, pour une des plus belles chansons jamais écrites, et Alain Souchon pour un des très grands. Si j’emploie parfois le terme de « variétés » je vise en cela cette chanson totalement fabriquée au seul but de faire un maximum de ventes, sans grand soucis artistique. Je sais bien que cette définition n’est pas suffisante et qu’on m’objectera des tas de chansons et d’artistes.
    Ça va étonner, mais j’aime bien la télé. Et mes programmes « de divertissement » préférés, ces derniers mois, ont été ces émissions qui célèbrent les années 80, ou 90, avec tous ces tubes à la clef, ces artistes sans lendemain qui ont pondu leur tube puis n’existent plus que dans le souvenir collectif. Je regrette simplement que la télé soit si flemmarde et jamais ne propose autre chose. J’insiste : si jamais on ne propose disons Michèle Bernard (puisque le billet à l’origine de ce débat est quand même sur elle), elle ne risque pas d’être connue, encore moins reconnue. CQFD !
    Chanson ou variété, la frontière est souvent floue. « Le sud » de Nino Ferrer, c’est dans l’un ou c’est dans l’autre ? Je ne sais pas, c’est simplement à mes yeux, à mes oreilles surtout, une des plus belles chansons. Moi j’aime Joe Dassin (je me souviens d’en avoir chanté à tue-tête, ça devait être « Les Champs-Elysées », avec Anne Sylvestre une nuit, sous les étoiles de Barjac). J’ai jadis aimé Sardou et je connais par cœur ses chansons des années 70, des Bals populaires au Curé… J’aime Cabrel, j’aime Julien Clerc, j’aime Polnareff, j’aime… j’en aime pas mal ! Et j’aime Capart, Bertin, Yoanna, Gary, Leprest, Servat, Yacoub, Morel, Anselme et des centaines d’autres (Cristiani aussi, je le dis avant qu’il ne commente…). J’aime tout ça. Je les aime tellement tous que j’aimerais qu’ils aient les mêmes chances quant aux médias, les mêmes faveurs. Ensuite les gens trancheront, achèteront plus untel ou untel en fonction de critères qui seront les leurs. Mais ils sauront alors qu’il existe une Véronique Pestel ou une Michèle Bernard. Aussi sûrement qu’ils sauront qu’il existe un Florent Pagny ou un Pascal Obispo. Et que les meilleurs (c’est subjectif…) gagnent.
    Ceci dit, j’aime beaucoup la télé…

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  17. Pierre Delorme 28 janvier 2012 à 19 h 42 min

    Il serait intéressant de demander à Bernard Joyet et Clément Bertrand si leur carrière a fait un bond après leur passage à l’émission du dimanche de Michel Drucker? Leprest a-t-il gagné du public après son passage sur la 3?
    Ceci dit, et pour ne pas faire l’avocat du diable encore une fois, il pourrait bien y avoir sur le service public une émission consacrée à l »autre » chanson, c’est vrai. Et la manière dont on nous impose en ce moment l’insipide Thomas Dutronc est particulièrement agaçante, tant il n’a rien pour lui, à part le nom, un nom de marque comme Gainsbourg, dont profite Lulu ou Charlotte (for ever), Dieu merci Laura Smet court à poil dans les rues de Paris à huit plombes du mat’, ça fait déjà une de moins à nous encombrer le paf!

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